Mesures d’atténuation de la cherté de la vie : le gouvernement rassure la communauté universitaire de Parakou
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Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 25 mai 2022
à
09h56
La communauté universitaire de Parakou était, ce mardi 24 mai, l’hôte de la délégation gouvernementale en tournée de sensibilisation aux mesures d’atténuation prises contre la cherté de la vie. Elle est rassurée que pour permettre à ses populations de subir le moins possible les conséquences de cette conjoncture économique mondiale, le Bénin doit renforcer la résilience dont il fait montre.
Le Bénin, à l’instar de tous les pays du monde, est confronté à une crise économique essentiellement caractérisée par une flambée des prix des produits de grande consommation. Ne pouvant rester indifférent face à cette situation qui suscite indignation et incompréhension au sein des populations, le gouvernement a entrepris, depuis quelques jours à travers tout le pays, une tournée de sensibilisation sur la cherté de la vie et les mesures d’atténuation qu’il a prises.
Conduite par le ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, une de ses délégations était, ce mardi 24 mai, face à la communauté universitaire de Parakou. Elle était composée de la ministre de l’Economie numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Zoumarou, du conseiller spécial du chef de l’Etat, Johannes Dagnon, et du secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji.
La cherté de la vie avec la perte du pouvoir d’achat qui en découle, a indiqué le conseiller spécial du chef de l’Etat, Johannes Dagnon, constitue un sujet de grande préoccupation pour le gouvernement. « Cette situation est traitée dans l’urgence et avec sérénité afin que les solutions retenues répondent de manière efficace aux attentes des populations, sans compromettre les efforts de relance remarquable de notre économie », poursuit-il.
En effet, la séance n’a pas consisté à s’attarder sur les causes profondes, exogènes et endogènes, de la cherté de la vie. Elle a plutôt permis d’insister sur les actions menées par le gouvernement pour atténuer l’impact de la hausse vertigineuse des prix des produits de grande consommation sur le pouvoir d’achat des populations. Les membres de la délégation ont également rappelé la préparation du Bénin, pour limiter son exposition à la conjoncture économique mondiale qui sévit.
Des mesures de taille
A tour de rôle, les membres de la délégation ont expliqué comment le gouvernement a pris ses responsabilités, pour faire face à cette situation caractérisée par la rareté des produits de grande consommation, la forte augmentation des coûts de transport maritime et des prix des produits pétroliers bruts qui ont doublé en 6 mois, avec comme conséquence le renchérissement des coûts de revient des produits importés. C’est à travers l’octroi de subventions sous forme de transferts monétaires d’environ 26 milliards de francs Cfa aux entreprises, sans compter l’ensemble des instruments financiers de relance de l’activité économique.
Des mesures ont aussi été prises pour soutenir les prix de certains produits tels que le gasoil, le gaz, le riz, la farine de blé, l’huile. C’est à travers le renoncement aux prélèvements de plusieurs impôts et taxes, puis en contenant le prix d’achat des intrants agricoles à un niveau raisonnable grâce à une subvention de 55 milliards de francs Cfa dont 31,5 comme contribution de l’Etat. A ce niveau, les membres de la délégation ont invité les populations à veiller à ce que ces intrants qui sont censés booster davantage la production nationale, ne retrouvent au-delà des frontières du pays. Les dernières mesures prises par le gouvernement, pour contenir les effets de la crise, représentent sur une période de trois mois plus de 80 milliards F Cfa.
Les étudiants désormais édifiés
N’ayant pas d’action directe dans les causes qui sont à la base de cette conjoncture économique, le gouvernement invite à la gérer, dans une approche méthodique et responsable, tout en se focalisant sur l’objectif d’accélération du développement économique et social. Il assume son programme d’action et s’emploie résolument à créer les conditions pour le développement durable afin d’améliorer le bien-être des populations. A cela s’ajoutent les réformes initiées au niveau de l’Enseignement supérieur et qui visent l’amélioration des conditions d’études et de la qualité de l’enseignement dans les différentes universités publiques du Bénin.
Que ce soit les représentants des étudiants, du corps enseignant et du personnel administratif, ou le recteur Bertrand Sogbossi, ils ont saisi l’occasion pour présenter les difficultés auxquelles l’Université de Parakou (Up) est confrontée. Avec 261 enseignants pour un total de 23 783 étudiants, ils demandent un renforcement de l’effectif des enseignants en poste et la mise en valeur du domaine de Baka affecté pour l’extension de leur université. Pour l’amélioration des services des œuvres universitaires et sociales, puis l’accès au numérique, ils ont souhaité l’augmentation du budget alloué.
Par rapport aux différentes préoccupations exprimées, Wilfried Léandre Houngbédji, la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, et le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, ont tenu à les rassurer. Ainsi, concernant les plats servis au restaurant de ladite université aux étudiants, la décision du gouvernement a été ferme et définitive. Malgré la cherté de la vie, ils doivent continuer à manger, puis avoir accès au même ratio de repas.
Tout compte fait, le gouvernement continuera de suivre l’évolution de la situation. Il s’engage à prendre toutes les mesures d’adaptation qui permettent aux populations de subir, le moins que possible, ses effets.