La Nation Bénin...
La
filière avicole se retrouve au cœur des ambitions économiques avec la décision
du gouvernement d’interdire l’importation de volailles d’ici décembre 2024 afin
de promouvoir la production locale.
L’élevage
des volailles joue un rôle primordial dans l’économie agricole du Bénin avec
une demande croissante en viande et œufs. Cette filière contribue énormément à la sécurité
alimentaire et à la création d’emplois, notamment en milieu rural. Selon les
données récentes du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, le
secteur avicole représente environ 5 % du Pib agricole, et ce chiffre pourrait
croître avec la décision gouvernementale d’interdire les importations de
volailles à partir de décembre 2024.
«
L'interdiction des importations de volaille est une mesure stratégique pour
garantir notre souveraineté alimentaire et encourager nos producteurs locaux à
prendre leur place sur le marché. Le gouvernement s'engage à accompagner ces
derniers dans cette transition », s’exprimait avec optimisme Gaston Dossouhoui,
ministre de l'Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche sur le sujet. Cette
mesure marque un tournant décisif pour le secteur avec un potentiel de
croissance économique ainsi renforcé par une politique protectionniste du
gouvernement. « Nous voyons cela comme une opportunité incroyable pour les
producteurs locaux. Non seulement cela augmentera la demande pour nos produits,
mais aussi cela nous pousse à améliorer la qualité et à moderniser nos
infrastructures pour être plus compétitifs », déclare Firmin Kinto, promoteur
d’une ferme avicole dans le septentrion. La décision d’interdire les
importations de volailles offre une opportunité unique pour le développement de
la production locale. Les producteurs béninois seront mieux positionnés pour
répondre à la demande intérieure. Cela devrait entraîner une augmentation des
investissements dans la filière avicole, avec la modernisation des
exploitations et l'amélioration des infrastructures de transformation et de
distribution. Pour Firmin Kinto, c’est une opportunité qu’il ne faut pas
laisser s’échapper. « Cette interdiction va nous permettre de mieux structurer
la filière et de renforcer notre présence sur le marché local. Nous devons
saisir cette chance pour améliorer nos pratiques, investir dans des
technologies modernes et produire de la volaille de qualité, capable de
concurrencer les produits importés», envisage-t-il. Un tel engagement de
modernisation s’aligne parfaitement sur les ambitions du gouvernement pour le
secteur. «Nous devons veiller à ce que nos éleveurs soient équipés des outils
et des technologies nécessaires pour répondre à la demande. Le gouvernement
mettra en place des mécanismes d'accompagnement et des formations techniques
pour que chaque acteur de la filière avicole puisse maximiser son potentiel»,
promet le ministre Gaston Dossouhoui.
La qualité des produits avicoles demeure un défi et le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche ne manque pas de souligner son importance pour la réussite de cette transition. «Nous allons mettre en place des standards de qualité stricts et encourager une traçabilité accrue pour garantir que la production locale soit à la hauteur des attentes des consommateurs béninois et même au-delà », projette-t-il. La régulation du secteur, bien que renforcée, doit s'accompagner de contrôles rigoureux pour garantir la qualité des produits fournis par les producteurs locaux. « La qualité de nos produits sera la clé du succès. Si nous voulons rivaliser avec les produits importés, nous devons non seulement augmenter notre production, mais aussi améliorer la qualité de notre volaille, et cela passe par de meilleures pratiques d’élevage et une gestion rigoureuse de la santé animale », indique le promoteur Firmin Kinto. Afin de maximiser le potentiel économique de l’élevage de volailles et de garantir le succès de la politique gouvernementale d’interdiction des importations, des efforts concertés doivent être faits pour moderniser les infrastructures de production, améliorer la santé animale, et éduquer les éleveurs aux meilleures pratiques. « Il est impératif que nous collaborions avec le gouvernement et les acteurs privés pour assurer la modernisation de la filière. L'interdiction des importations est un premier pas, mais il faudra des investissements massifs pour que le Bénin devienne un acteur clé dans l’élevage de volailles en Afrique de l’Ouest », lance Firmin Kinto. L’élevage de volailles au Bénin offre un potentiel économique considérable, et la décision d’interdire l’importation de volailles d’ici décembre 2024 en est la preuve. Ce choix stratégique vise à soutenir la production locale et renforcer la sécurité alimentaire. Toutefois, pour que cette stratégie soit couronnée de succès, il est essentiel de relever les défis sanitaires et de qualité qui persistent. Avec une meilleure structuration du secteur et des réformes adaptées, l’élevage de volailles pourrait devenir un véritable pilier de l’économie béninoise