La Nation Bénin...
A en croire le ministre de la Justice et de la Législation Séverin Quenum, (au micro), l'Efpj formera des hommes nouveaux pour la justice béninoise et renforcera les acteurs en exercice[/caption]Le ministre de la Justice et de la Législation, Séverin Quenum, a procédé, hier, au lancement officiel des activités de l'Ecole de formation des professions judiciaires (Efpj). C'est en présence du président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou, et de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Marie Odile Attanasso.
Après la mise en place du tribunal de commerce de Cotonou, la création de l'Agence pénitentiaire du Bénin, puis de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, une autre réforme phare du Pag dans le secteur de la justice vient de se concrétiser. Il s'agit de l'Ecole de formation des professions judiciaires (Efpj) qui ouvre ses portes ce jour. Hier au lancement des activités de l'Efpj, le ministre de la Justice et de la Législation Séverin
Quenum, a rendu hommage au professeur Joseph Djogbénou qui, alors ministre, a eu l'idée d'une telle initiative et a oeuvré pour sa prise en compte dans le Pag.
Créée par décret 2018-178 du 16 mai 2018 portant approbation des statuts de l'Ecole de formation des professions judiciaires, l'Efpj a pour mission la formation initiale et continue des magistrats, des officiers de justice, des greffiers, des agents de protection de l'enfance, de l'adolescence et de l'éducation surveillée; la formation du personnel judiciaire, des auxiliaires de justice et des officiers ministériels qui pourraient lui être confiés ; la formation des auditeurs de justice et de stagiaires ressortissants d'autres États ; la recherche notamment dans le domaine des pratiques judiciaires comparées. "Dès demain mercredi 5 décembre, l'Efpj ouvrira les portes de ses salles de cours à la première promotion des élèves greffiers. D'un effectif de cent, ces apprenants suivront une formation à la fois théorique et pratique qui les rendra aptes à servir efficacement la justice béninoise", renseigne le directeur de l'Efpj, Éric Montcho Agbassa.
Après avoir insisté sur la qualité des formations offertes, la ministre Marie Odile Attanasso a réaffirmé son engagement à accompagner cette école et exhorté la première promotion de greffiers à se laisser former pour acquérir la compétence indispensable à un travail professionnel.
Former des hommes nouveaux et les hommes au renouveau
"La Justice aujourd'hui est à la croisée des chemins. Critiquée par ses propres acteurs et critiquée aussi par les justiciables. Il faut donc moderniser la justice... Il faut des hommes nouveaux... Je souhaiterais que vous soyez des références pour ceux qui viendront après vous. Je voudrais que vous puissiez faire le serment de faire en sorte que la justice, à votre ère, ne soit plus aussi critiquable", c'est l'adresse du ministre de la Justice et de la Législation, Séverin Quenum aux apprenants. Il précise que l'école ne formera pas seulement des hommes nouveaux mais elle formera aussi des hommes au renouveau. Ainsi les anciens magistrats, anciens greffiers..., pourront aussi se faire renforcer à l'Efpj.
S'adressant au directeur de l'Efpj, le ministre Séverin
Quenum l'a appelé à une gestion compétente. "Vous avez entre vos mains l'avenir de ces jeunes; vous avez entre vos mains l'avenir de la justice", lui a rappelé le Garde des Sceaux pour l'amener à saisir la portée de la mission qui lui est confiée. In fine, le ministre de la Justice et de la Législation a invité tous les acteurs de la maison Justice à l'intégrité et à la loyauté.