La Nation Bénin...

A l’instar des autres communes du Plateau, Ifangni attend toujours les nouvelles cartes d’électeur. La désolation des électeurs certainement acquis à la cause du candidat Sébastien Germain Ajavon a été grande mardi 1er mars à l’école primaire publique de Kitigbo.
Le débat sur l’indisponibilité des nouvelles cartes électorales dans le département du Plateau s’est invité dans un meeting organisé mardi 1er mars au profit du candidat Sébastien Ajavon à l’école primaire publique de Kitigbo dans la commune d’Ifangni. Les électeurs se demandent à quand la distribution du précieux sésame chez eux pour leur permettre de voter avec les nouvelles cartes d’électeur dimanche 6 mars prochain. «Jusqu’à présent, la distribution des cartes d’électeur n’a pas encore démarré alors qu’à Avrankou, à côté de nous ici, elle est effective», s’insurge Tolèkè Sètondji, ancien chef d’arrondissement de Kokoumolou et membre de l’état-major du candidat Sébastien Germain Ajavon à Ifangni. Pour lui, le Conseil national de traitement du fichier électoral qui a pris le relai de l’opération après le dessaisissement du Cos-Lépi du volet carte d’électeur, doit faire diligence pour que les cartes du Plateau dont Ifangni soient imprimées. Car selon lui, pour une compétition, il faut mettre tout le monde sur les mêmes pieds d’égalité. « Pour un même scrutin, tout le monde doit être sur la même ligne de départ. C’est cela la démocratie », explique-t-il. Ce n’est pas sérieux pour l’image du Bénin que pendant que certains citoyens votent avec les nouvelles cartes que d’autres le fassent avec les anciennes cartes alors qu’ils participent tous au même scrutin. Tolèkè Sètondji trouve impertinente la décision de la Cour constitutionnelle qui autorise l’utilisation des deux cartes électorales. Il évoque par exemple le cas des citoyens qui ont déjà perdu leurs anciennes cartes et dont figurent les noms sur la liste électorale. Il propose à la Cour constitutionnelle d’autoriser ces derniers à voter sur la base de simples témoignages des chefs de villages ou de quartiers de ville pour ne priver aucun citoyen de son droit de vote. Selon lui, la Cour constitutionnelle en tant qu’institution garante de la régularité du scrutin présidentiel doit permettre à tous les citoyens qui désirent voter d’accomplir leur devoir de citoyen. Car,l’indisponibilité des cartes d’électeur rend coupable l’institution en charge de leur confection. «La Cour constitutionnelle a intérêt à opter pour cette solution palliative pour ne pas amener les populations à franchir le rubicond», prévient l’ancien chef d’arrondissement de Kokoumolou. Tolèkè Sètondji promet que malgré le peu de temps qui nous sépare de la date du 6 mars prochain, si les nouvelles cartes électorales sont imprimées et acheminées, en deux jours ils vont finir la distribution à Ifangni.
En attendant les nouvelles cartes d’électeur, Tolèkè Sètondji a sensibilisé les militants à voter pour le candidat idéal qui n’est personne d’autre que Sébastien Germain Ajavon¦