Procès Boko-Homéky: Le bâtonnier saisi pour la commission d’office d’avocats
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L’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky
La deuxième journée du procès Boko-Homéky n’a duré que le temps d’un éclair avant son renvoi pour ce jeudi 23 janvier.
Par
Arnaud DOUMANHOUN, le 23 janv. 2025
à
07h59
Durée 3 min.
#Procès Boko-Homéky
L’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky et compagnie devront bénéficier désormais d’avocats commis d’office par le bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Bénin. C’est du moins ce que l’on retient de l’audience de ce mercredi 22 janvier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans le dossier qui oppose les mis en cause à l’Etat béninois pour des faits entre autres de complot contre l’autorité de l’Etat, corruption d’agent public et faux certificat. En effet, à l’audience de ce mercredi, juste après son installation, la Cour a invité les mis en cause pour s’informer de ce qu’ils ont pourvu au remplacement de leurs conseils qui se sont déconstitués à l’audience de la veille. “Nous sommes enfermés 24H/24. Nos conditions de détention ne nous permettent pas de contacter quelqu’un. Nous n’avons pas pu effectuer les diligences nécessaires à cette fin”, a répondu l’homme d’affaires Olivier Boko. A cette réponse, le procureur spécial, Mario Mètonou de la Criet a de nouveau relevé, comme ce fut le cas la veille suite au retrait des avocats des mis en cause, qu’en matière pénale, notamment selon les dispositions de l’article 281 nouveau du code de procédure pénale, que l’on ne pouvait écouter les accusés sans la présence de leur conseil. Mario Mètonou va donc indiquer à la Cour qu’en l’espèce, en de pareille circonstance, il sied de mener les démarches nécessaires à l’endroit du bâtonnier de l’Ordre national des avocats pour la commission d’office de nouveaux avocats à la défense afin que le procès suive son cours dès ce jeudi 23 janvier. Le président de céans accède à la requête du parquet et renvoie l’audience. Il faut rappeler que selon les dispositions du code de procédure pénale, le conseil ne peut être choisi ou désigné que parmi les défenseurs inscrits à un barreau. Et si l’avocat désigné d’office ne réside pas dans la ville où siège la cour d’assises, les frais assumés par lui pour la défense de l’accusé lui sont, s’il le requiert, et sur justifications, remboursés au titre des frais de justice en matière criminelle. Aussi, le conseil peut prendre, sur place, communication de toutes les pièces sans que cette communication puisse provoquer un retard dans la marche de la procédure. A chaque accusé assisté d’un défenseur commis d’office, il est délivré gratuitement une (01) seule copie des procès-verbaux constatant l’infraction, des déclarations écrites des témoins et des rapports d’expertise. C’est dire que tout est mis en œuvre pour que rien n’entache la marche de la procédure. Car, faut-il le rappeler, et à dessein, les sieurs Olivier Boko et Oswald Homéky avaient indiqué devant la Cour, dès la déconstitution de leur conseil et face à l’injonction faite par le ministre public, d’en désigner d’autres pour le lendemain, que ce n’est pas raisonnable que l’avocat prenne connaissance du dossier en si peu de temps pour mieux défendre leurs intérêts. D’ailleurs, dans la foulée de la suspension de l’audience de ce mercredi 22 janvier, et suite à la décision de la Cour de leur commettre d’office des avocats par le biais du bâtonnier, l’homme d’affaires Olivier Boko a lâché : “J’ai les moyens de prendre mes propres avocats”■
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