La Nation Bénin...
Hier
mercredi 9 avril, sixième journée du procès Dangnivo, a été marqué par la
déposition de Murielle Zinzindohoué, ancienne responsable juridique de
l’opérateur mobile Mtn Bénin, qui a apporté des précisions sur l’historique des
appels téléphoniques. Après des échanges sur la validité des informations et la
procédure en cours, l’audience a été suspendue pour permettre l'audition, entre
autres, de la famille Dangnivo, prévue pour ce jour.
Murielle
Zinzindohoué, ancienne "Legal Manager" du réseau Mtn Bénin et
actuelle collaboratrice à la Fondation Mtn, a été la seule à témoigner ce
mercredi 9 avril. Elle a détaillé les informations obtenues suite à une
réquisition adressée à l’opérateur mobile Mtn en 2010. Elle a précisé avoir
reçu uniquement une copie des données, tandis que la réquisition de 2015
concernait l’opérateur Moov. Selon les régles en vigueur, les données des
abonnements inactifs doivent être conservées pendant cinq ans.
Le président de céans a alors demandé si des traces des conversations datant de dix ans pouvaient être retrouvées. Murielle Zinzindohoué a répondu qu’il lui serait nécessaire de consulter les informaticiens de Mtn pour déterminer la possibilité de récupérer ces traces et le temps qu’il faudrait pour y parvenir. Le président a ensuite présenté au témoin un document correspondant au format de Mtn, mentionnant son nom. Murielle Zinzindohoué a reconnu ses nom et prénom et le logo de la société sur le document, mais a précisé que la signature qui y figure n’est pas la sienne. Elle s’est engagée à enquêter dans les archives de l’entreprise pour clarifier cette situation.
L’audience
a pris une nouvelle tournure lorsque le procureur est intervenu. Il a rappelé
que, depuis plus de 13 ans, les réponses aux réquisitions des opérateurs
mobiles étaient envoyées par mail, sous forme de documents Excel, aux officiers
de police judiciaire (Opj) et aux tribunaux. Cette précision faisait suite à la
déclaration de Murielle Zinzindohoué qui avait indiqué que Mtn avait cessé
d'envoyer des réponses en papier, optant pour un format électronique, sans en
préciser les détails.
En conséquence, la Cour a accordé à Murielle Zinzindohoué un délai de 15 jours pour fournir les informations complémentaires nécessaires. Après sa déposition, la Cour a souhaité entendre une dame en qualité de témoin et les membres de la famille Dangnivo. Cependant, Me Olga Anassidé, l’un des avocats de la famille, a demandé une suspension de l’audience, soulignant que la famille n’avait pas été informée de cette nouvelle phase du procès pour s’organiser. Elle a, en outre, souhaité que tous les membres concernés soient entendus ensemble. Sa requête est acceptée par la Cour. L’audience a donc été suspendue et sera reprise ce jour.