La Nation Bénin...

Rapport sur le développement humain 2023-2024: « Le Bénin est sur la bonne voie », selon le Pnud

Actualités
En ce qui concerne le Bénin, le Pnud note de manière globale que ... En ce qui concerne le Bénin, le Pnud note de manière globale que ...

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) a procédé au lancement officiel du rapport sur le développement humain 2023-2024, intitulé « Sortir de l’impasse : repenser la coopération dans un monde polarisé ». C’était vendredi 10 mai dernier à Cotonou. Ce document qui met en lumière les progrès illégaux qui laissent de côté les plus pauvres, montre que le Bénin est sur la bonne voie dans les secteurs vitaux.  

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 14 mai 2024 à 00h45 Durée 3 min.
#Rapport sur le développement humain 2023-2024 #pnud

L’Indice du développement humain (Idh) qui devrait atteindre les sommets en 2023 après avoir fortement baissé en 2020 et 2021, n’a pas véritablement comblé les attentes, en raison d’une progression très inégale. Le rebond de l’Idh, un indicateur synthétique qui rend compte du revenu national brut (Rnb) par habitant, du niveau d’éducation et de l’espérance de vie de la population d’un pays, a été partiel, incomplet et inégal à l’échelle mondiale. Les pays riches enregistrent un niveau de développement humain sans précédent, tandis que la moitié des pays les plus pauvres du monde restent en deçà de leur niveau de progrès d’avant la crise sanitaire mondiale. D’où l’intitulé du rapport de l’Idh 2023-2024 : « Sortir de l’impasse : repenser la coopération dans un monde polarisé ». A en croire Aouale Mohamed Abchir, représentant du Pnud, c’est un appel du cœur au ralliement, à un dialogue international, à une coopération internationale, sur comment sortir de l’impasse dans laquelle se retrouve le monde aujourd’hui.

En ce qui concerne le Bénin, le Pnud note de manière globale des progressions depuis les années 1990, par rapport également aux pays qui ont le même statut. « Les résultats sont très rassurants et montrent très clairement que le Bénin est sur la bonne voie », a déclaré Aouale Mohamed Abchir, représentant du Pnud. Pour Alastaire Alinsato, directeur de cabinet du ministre chargé du Plan, en dépit de l’état d’un monde en grande difficulté, l’on pourrait réussir avec de la volonté et l’engagement, tel que le montre le cas du Bénin dans ledit rapport. Depuis 2016, indique-t-il, le pays s’est inscrit dans une tendance haussière en termes d’amélioration de son Indice de développement humain. Le rapport relève que cette amélioration a pour point d’application, les différents leviers de l’Idh notamment sur la santé, l’espérance de vie à la naissance, le nombre d’années moyen de scolarisation et le revenu par tête. « Il y a un certain nombre de politiques publiques mises en œuvre depuis 2016, qui participent à ces performances à savoir, le programme de cantines scolaires, l’assurance-maladie, l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, les politiques à caractère social du Bénin qui sont de nature à renforcer l’inclusion sociale, à atténuer les vulnérabilités, à réduire les inégalités », a expliqué Alastaire Alinsato, directeur de cabinet du ministre chargé du Plan.

 Revoir les mécanismes

 En effet, en 2023, les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) ont tous enregistré un indice de développement humain (Idh) plus élevé qu’en 2019. Et parmi les 35 pays les moins avancés (Pma) qui affichaient une baisse de l’Idh en 2020 et/ou 2021, plus de la moitié (18 pays) n’ont pas encore retrouvé leur niveau de développement humain de 2019. Toutes les régions n’ont pas atteint leurs niveaux d’Idh prévus compte tenu de la tendance observée avant 2019. Selon le rapport, il semble que la progression de leur Idh est plus faible, ce qui laisse présager un recul irréversible des progrès en matière de développement humain.

Au regard de ces données, le rapport souligne que l’interdépendance mondiale est en voie de se reconfigurer et appelle à une nouvelle génération de biens publics mondiaux. Il propose entre autres, la fourniture de biens publics numériques afin d’assurer une plus grande équité dans l’exploitation des nouvelles technologies au service d’un développement humain équitable, la mise en place de mécanismes financiers nouveaux et élargis, y compris un nouveau volet de la coopération internationale qui viendrait compléter l’aide humanitaire et l’aide au développement traditionnelle en faveur des pays à faible revenu, la réduction de la polarisation politique grâce à de nouvelles approches de gouvernance visant à mieux faire entendre la voix des citoyens dans les délibérations et à lutter contre la désinformation.