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Réforme de la décentralisation: Le gouvernement explique les innovations

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Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint  et porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement

Au lendemain des innovations apportées dans la réforme structurelle de la décentralisation, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement a expliqué les tenants et les aboutissants des choix du gouvernement. C’était au cours d’une sortie médiatique, vendredi dernier à Cotonou.

 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 23 juin 2025 à 09h07 Durée 2 min.
#Décentralisation #Wilfried Léandre Houngbédji

Les innovations apportées par le gouvernement à la réforme structurelle de la décentralisation, mercredi dernier lors du Conseil des ministres, ne sont pas le fait du hasard. Elles répondent aux aspirations profondes des maires et secrétaires exécutifs mais gardent intacts les principes qui ont gouverné la réforme structurelle de la décentralisation en séparant le pouvoir politique de celui technique et administratif. Ce sont les explications fournies par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement lors d’une sortie médiatique, vendredi 20 juin à Cotonou.

« C’est toujours le hasard qui prédomine et c’est ce que nous souhaitons», a indiqué le porte-parole pour justifier le changement opéré au niveau du tirage au sort des secrétaires exécutifs. En fait, le gouvernement a donné son aval pour qu’à l’avenir les maires procèdent au tirage au sort de trois noms dans la base de données et choisissent parmi ceux-ci, séance tenante, un pour servir en qualité de Secrétaire exécutif. Sauf qu’après le tirage des trois Secrétaires exécutifs, chaque maire devra faire sur place et sans concertation aucune, le choix qui lui convient parmi le trio.

« Ces changements ne remettent pas en cause l’efficacité de la réforme… Le gouvernement est satisfait parce que la réforme n’est pas remise en cause »,  a souligné Wilfried Léandre Houngbédji.

En termes d’innovations, le secrétaire général adjoint du gouvernement rappelle qu’il est également reconnu la nécessité d’une plus grande implication des maires dans l’exécution et le suivi des projets et programmes conduits par l’administration centrale dans leurs communes.

Le porte-parole du gouvernement informe aussi que relativement aux plaintes liées au délai de traitement des contentieux sur les marchés publics communaux, le gouvernement conviendra avec l’Autorité de régulation des marchés publics des procédures diligentes envisageables à implémenter pour favoriser l’examen des recours dans les délais les plus courts possible, afin de ne pas pénaliser les actions prévues dans le cadre de l’exécution du budget communal.

Dans la même logique, le gouvernement a retenu d’étudier la possibilité de la désignation d’un délégué du contrôle financier par commune. Car, jusque-là, à cause de certaines contingences, il se fait que certains directeurs de contrôle financier ont à charge plusieurs communes. Ce qui, d’une certaine manière, ralentit le traitement des dossiers et partant, alourdit le fonctionnement des communes.

A en croire le porte-parole du gouvernement, ces modifications qui seront introduites dans le code de l’administration contribueront certainement à améliorer le fonctionnement des collectivités territoriales. « Les maires sont satisfaits d’avoir un choix multiple à faire pour les Secrétaires exécutifs», a rapporté le porte-parole du gouvernement.

Rappelons que trois années après le démarrage de la nouvelle ère de la décentralisation, il était question de faire un bilan et d’envisager les possibilités d’amélioration. Avec les maires et Secrétaires exécutifs, Patrice Talon, président de la République, a organisé un séminaire gouvernemental, vendredi 13 juin au palais de la Marina. C’était l’occasion pour faire un diagnostic clair et précis de la situation et évoquer les perspectives.

D’une manière générale, la réforme structurelle de la décentralisation au Bénin repose sur plusieurs principes clés visant à renforcer la gouvernance locale et l'efficacité des services publics. Elle vise à clarifier les compétences entre l’État et les communes, à professionnaliser les administrations locales, et à améliorer la planification territoriale. L’un des principes centraux est la rationalisation des structures territoriales pour une meilleure allocation des ressources. La réforme met également l’accent sur la reddition de comptes, la participation citoyenne, et l’autonomie financière des collectivités locales, afin de créer un développement local plus équilibré, inclusif et durable.