La Nation Bénin...
Au lendemain des innovations apportées dans la réforme
structurelle de la décentralisation, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole
du gouvernement a expliqué les tenants et les aboutissants des choix du
gouvernement. C’était au cours d’une sortie médiatique, vendredi dernier à
Cotonou.
Les innovations apportées par le gouvernement à la
réforme structurelle de la décentralisation, mercredi dernier lors du Conseil
des ministres, ne sont pas le fait du hasard. Elles répondent aux aspirations
profondes des maires et secrétaires exécutifs mais gardent intacts les
principes qui ont gouverné la réforme structurelle de la décentralisation en
séparant le pouvoir politique de celui technique et administratif. Ce sont les
explications fournies par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général
adjoint et porte-parole du gouvernement lors d’une sortie médiatique, vendredi
20 juin à Cotonou.
« C’est toujours le hasard qui prédomine et c’est ce que
nous souhaitons», a indiqué le porte-parole pour justifier le changement opéré
au niveau du tirage au sort des secrétaires exécutifs. En fait, le gouvernement
a donné son aval pour qu’à l’avenir les maires procèdent au tirage au sort de
trois noms dans la base de données et choisissent parmi ceux-ci, séance
tenante, un pour servir en qualité de Secrétaire exécutif. Sauf qu’après le
tirage des trois Secrétaires exécutifs, chaque maire devra faire sur place et
sans concertation aucune, le choix qui lui convient parmi le trio.
« Ces changements ne remettent pas en cause l’efficacité
de la réforme… Le gouvernement est satisfait parce que la réforme n’est pas
remise en cause », a souligné Wilfried
Léandre Houngbédji.
En termes d’innovations, le secrétaire général adjoint du
gouvernement rappelle qu’il est également reconnu la nécessité d’une plus
grande implication des maires dans l’exécution et le suivi des projets et
programmes conduits par l’administration centrale dans leurs communes.
Le porte-parole du gouvernement informe aussi que
relativement aux plaintes liées au délai de traitement des contentieux sur les
marchés publics communaux, le gouvernement conviendra avec l’Autorité de
régulation des marchés publics des procédures diligentes envisageables à
implémenter pour favoriser l’examen des recours dans les délais les plus courts
possible, afin de ne pas pénaliser les actions prévues dans le cadre de
l’exécution du budget communal.
Dans la même logique, le gouvernement a retenu d’étudier
la possibilité de la désignation d’un délégué du contrôle financier par
commune. Car, jusque-là, à cause de certaines contingences, il se fait que
certains directeurs de contrôle financier ont à charge plusieurs communes. Ce
qui, d’une certaine manière, ralentit le traitement des dossiers et partant,
alourdit le fonctionnement des communes.
A en croire le porte-parole du gouvernement, ces
modifications qui seront introduites dans le code de l’administration
contribueront certainement à améliorer le fonctionnement des collectivités
territoriales. « Les maires sont satisfaits d’avoir un choix multiple à faire
pour les Secrétaires exécutifs», a rapporté le porte-parole du gouvernement.
Rappelons que trois années après le démarrage de la nouvelle
ère de la décentralisation, il était question de faire un bilan et d’envisager
les possibilités d’amélioration. Avec les maires et Secrétaires exécutifs,
Patrice Talon, président de la République, a organisé un séminaire
gouvernemental, vendredi 13 juin au palais de la Marina. C’était l’occasion
pour faire un diagnostic clair et précis de la situation et évoquer les
perspectives.
D’une manière générale, la réforme structurelle de la décentralisation au Bénin repose sur plusieurs principes clés visant à renforcer la gouvernance locale et l'efficacité des services publics. Elle vise à clarifier les compétences entre l’État et les communes, à professionnaliser les administrations locales, et à améliorer la planification territoriale. L’un des principes centraux est la rationalisation des structures territoriales pour une meilleure allocation des ressources. La réforme met également l’accent sur la reddition de comptes, la participation citoyenne, et l’autonomie financière des collectivités locales, afin de créer un développement local plus équilibré, inclusif et durable.