La Nation Bénin...

Suite à la revue annuelle, la quatrième du genre tenue par l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), lundi dernier à Cotonou, le président de la République, Patrice Talon, a reçu la délégation de la Commission de l’Uemoa ce mardi 5 février. Au terme de l’audience, Abdallah Bouréima, président de la Commission, est revenu sur la quintessence du rapport ayant sanctionné les travaux de ladite revue. Que d’éloges pour le Bénin, confortant les choix du gouvernement actuel !
Se voulant pour le moins élogieux dans son appréciation des performances réalisées par le Bénin, suite à son évaluation, Abdallah Boureima,président de la Commission de l’Uemoa, dit qu’il s’agit d’ « Un record de performance jamais égalé dans aucun pays de l’Union depuis l’institution de la revue en 2013 ».
« Je viens de remettre au chef de l’Etat le mémorandum qui a sanctionné la fin des travaux sur la revue annuelle des réformes, programmes, politiques et projets communautaires au niveau du Bénin au titre de l’exercice 2018 », a indiqué d’entrée Abdallah Bouréima. Renseignant à propos de l’évaluation, il fait savoir que « Cette revue est un mécanisme qui a été institué par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement en octobre 2013. Au vu des résultats obtenus par les Etats depuis l’institution de cette revue, nous pouvons dire que c’était une décision très importante, utile et pertinente parce qu’elle a produit beaucoup d’effets dans l’ensemble de l’Union », salue-t-il.
Pour ce qui concerne le Bénin, à en croire le président de la Commission de l’Uemoa, le pays affiche un taux de mise en œuvre des réformes de 80,2 % en 2018, grâce à l’engagement personnel du chef de l’Etat et sous les diligences du ministre Romuald Wadagni en charge des Finances. Ces performances portent sur le point des engagements liés, d’une part, aux textes et directives à internaliser et à mettre en application afin de créer les conditions d’une meilleure intégration économique et, d’autre part la mise en œuvre de politiques et la réalisation d’infrastructures sociocommunautaires en vue d’améliorer les conditions de vie des populations.
Le Bénin en mode performance
Spécifiquement à la mise en œuvre de différents chantiers de l’intégration, portant sur trois domaines clés, à savoir la gouvernance économique et la convergence, les réformes sectorielles et le marché commun, le taux global de transposition, le Bénin a enregistré un bond de 16 points ! Un record, souligne le président de la Commission de l’Uemoa !
En ce qui concerne la gouvernance économique et la convergence, le Bénin affiche une avancée qualitative de 20 points de 2017 à 2018. Relativement aux réformes sectorielles, de
12 % de mise en œuvre en 2012, il y a eu un pic de 65 % en 2016-2017, puis de 83 % en 2018.
Bien évidemment, les impacts des réformes entreprises sont là, preuve que les orientations et choix du chef de l’Etat béninois sont pertinents et portent leurs fruits. Car, les évolutions dues aux réformes ont eu de répercussions positives importantes sur le niveau de la croissance économique qui a repris de plus belle. De 4%, elle s’est établie à 5,8 - 6 % en 2016-2017, et est de 6,8 % en 2018, avec une perspective de 7,6 % en 2019. La croissance économique a donc bénéficié de ces réformes importantes, notamment au niveau du secteur primaire où il est noté un bond de 88 % en termes d’avancée qualitative.
Il n’est pas superflu de souligner l’importance que revêt le secteur primaire, en raison de ce qu’il intègre la plus grande concentration d’activités économiques qui concernent les Béninois, à savoir l’agriculture, la pêche, l’élevage…
L’amélioration de l’assiette fiscale découle également desdites réformes saluées aujourd’hui par la Commission de l’Uemoa, et déteint sur la croissance économique. De même que les investissements, soit environ 40 milliards F Cfa, qui ont cours dans les secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’énergie, mais aussi dans les domaines sociaux comme l’éducation et la santé, détaille Abdallah Bouréima.
Aussi, tout en saluant les efforts déjà consentis, le président de la Commission de l’Uemoa rapporte, qu’au-delà des performances actuelles, le regard du président Talon est d’ores et déjà « tourné vers l’avenir parce que le chemin restant à parcourir est encore long dans la construction d’un avenir commun ». L’un des défis majeurs étant alors la lutte contre la pauvreté.