La Nation Bénin...
A
la suite du processus de désignation de ses nouveaux analystes, la Haute
autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) organise à leur profit
une formation de deux jours à Bohicon, dans le département du Zou. Le diplomate
Mohamed Bare, vice-président de l’institution, a procédé au lancement des
travaux hier mercredi 16 octobre.
La
régulation des médias, processus complexe mais essentiel à la liberté
d’expression et à la responsabilité médiatique, est une mission
constitutionnelle que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication
(Haac) est appelée à assumer sur toute l’étendue du territoire national. Et
pour ce faire, l’institution a recours aux cadres qui sont formés pour jouer le
rôle d’analyste à l’annexe de la Haac et au niveau de ses antennes
départementales. Les vingt cadres que la quatrième mandature vient de designer
ont été conviés à Bohicon où ils suivent, depuis hier, une session de
renforcement de capacités. Le conseiller Fernand Gbaguidi, qui a présidé le
comité chargé d’organiser l’atelier, précise qu’il est question de leur
enseigner les dispositions des textes législatifs et réglementaires régissant
la presse et la communication au Bénin, le rôle de l’analyste et bien
évidemment les missions constitutionnelles de la Haac. Ils vont également se
familiariser avec les obligations conventionnelles relatives au programme des
organes audiovisuels. Aussi, seront-ils outillés sur la confection des fiches
de rapport et autres documents et leur acheminement à la Haac. Toutes choses
qui se feront à travers des communications et des travaux en groupes.
Désignés
pour aider la Haac à suivre les programmes des chaînes de télévision, de
radiodiffusion ainsi que les contenus des organes de presse écrite et des
médias en ligne, les analystes ont un rôle qui n’est pas des moindres dans le
processus de régulation. Au dire du conseiller Gbaguidi, les analystes aident à
« déceler d’éventuels dérapages des médias ». Mieux, ils sont «les garants
d’une veille rigoureuse sur le paysage médiatique du Bénin », souligne Mohamed
Bare, vice-président de la Haac, à l’ouverture de l’atelier. « Vous serez
amenés à observer, à analyser et à rendre compte des contenus diffusés »,
précise-t-il, avant de prévenir qu’il s’agit d’une « tâche exigeante mais
cruciale qui nécessite une grande rigueur intellectuelle, une maîtrise des
textes qui fondent la régulation des médias et une sensibilité accrue aux
questions déontologiques». Pour lui, la mission à laquelle seront renvoyés les
analystes en formation est bien plus qu’une simple collecte d’informations. Ils
doivent être capables, soutient-il, de détecter avec discernement et précision
les éventuels manquements à l’éthique et aux lois régissant la communication au
Bénin. De sorte que les contenus diffusés ou publiés respectent, dit-il, les
principes fondamentaux de pluralisme, d’objectivité et d’équité qui
sous-tendent « une information saine et démocratique ». C’est pourquoi, il
estime que la présente formation est une étape décisive dans la réussite de la
mission des analystes qui seront par la suite déployés dans les douze
départements du Bénin■