La Nation Bénin...
Le comité des ministres de l’Autorité du
gazoduc de l’Afrique de l’ouest (Agao) a tenu sa dernière session ordinaire
2023, ce jeudi 23 novembre, à Cotonou. Les participants ont discuté de sujets
relatifs, entre autres, au bon fonctionnement de l’institution et du gazoduc.
Au terme des travaux, le Bénin a passé le témoin au Togo à la tête de
l’Autorité.
Depuis 1982, quatre pays de l’Afrique de
l’ouest, le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana, réunis au sein de
l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’ouest (Agao), militent ardemment pour
la fourniture d’énergie à base de gaz naturel, en quantité et en qualité dans
leur espace. Comme chaque année, le comité des ministres de l’Agao a tenu, ce
jeudi, sa session ordinaire 2023. Au cours de la rencontre organisée à Cotonou,
les ministres de l’Energie des quatre pays et les membres et partenaires de
l’Agao ont passé en revue les sujets liés au bon fonctionnement de
l’institution, aux performances du gazoduc de l’Afrique de l’ouest (Gao) et les
perspectives. La session a été placée sous le thème: ‘’Gaz naturel au service
du développement économique et de l’intégration régionale’’.
Les travaux ont débouché sur des décisions
importantes pour la bonne continuité des activités du Gao afin d’améliorer ses
performances qui, malgré les résultats prometteurs de ces dernières années,
restent en deçà des attentes. Parmi les décisions et résolutions prises, les
ministres ont réaffirmé la nécessité d’ouvrir l’adhésion à l’Agao à tous les
autres pays de l’espace Cedeao. Ce ralliement des autres Etats est important
dans la mesure où il y a un autre projet de gazoduc beaucoup plus grand, qui part
du Nigeria jusqu’au Maroc. « Il faudrait que notre communauté reste ensemble
pour le bien-être de nos populations. Il ne faudrait pas que le gaz des pays de
la sous-région aille hors de nos frontières. Ce que nous avons comme ressources
doit d’abord participer au bien-être de nos populations. C’est la raison
fondamentale de la création de l’Agao par les chefs d’Etat et de gouvernement
en 1982 », a rappelé Samou Séïdou Adambi, ministre béninois de l’Energie, de
l’Eau et des Mines et président en exercice de l’Agao.
En dehors de ce point, il faut noter que
d’autres actions telles que l’amendement de la loi et du règlement du Gao sont
en cours dans les quatre pays.« Le Bénin a pris l’arrêté de modification du
règlement du Gao le 18 novembre 2022. En ce qui concerne la modification de la
loi du Gao, le gouvernement du Bénin a déjà introduit le projet de loi
rectificative à l’Assemblée nationale. A ce niveau, le projet de loi est déjà
étudié en commission et n’attend que le vote des députés en session plénière »,
a indiqué le ministre béninois.
Le Togo à la tête de l’Agao
A compter de janvier 2024, la République sœur
du Togo assurera la présidence de l’Agao. Profitant de la dernière session
2023, ce jeudi, et en attendant janvier prochain, le ministre béninois de
l’Energie, de l’Eau et des Mines a transmis symboliquement le témoin à sa
collègue du Togo, Mila Aziable. La ministre déléguée auprès du président de la
République du Togo, en charge de l'Energie et des Mines, dit mesurer
l’immensité de la tâche et promet de poursuivre les œuvres de son prédécesseur
et d’aller plus loin.
L’Agao ouvert à d’autres pays voisins pour un gaz naturel au service du développement économique et de l’intégration régionale