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Sécurisation des espaces frontaliers dans le golfe de Guinée: Le renforcement de la coopération comme principal outil

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Par   Joel TOKPONOU, le 01 mars 2023 à 10h59
A travers le séminaire régional qui se déroule, depuis ce mardi à Cotonou, les participants vont renforcer leurs mécanismes de coopération pour mieux assurer la sécurisation des espaces frontaliers et la gestion de la mobilité pastorale dans le nord des États du golfe de Guinée. « Quelles formes de coopération pour la sécurisation des espaces frontaliers et la gestion de la mobilité pastorale dans le nord des États du golfe de Guinée ?». C’est le thème au centre de la rencontre régionale qui se tient du 28 février au 1er mars 2023. Durant ce séminaire, les experts passeront en revue les grands enjeux liés à la sécurité transfrontalière et à la mobilité pastorale, afin de déboucher sur des pistes de solutions pouvant aider à la prise de décisions concrètes et applicables par les gouvernants. Ces assises se veulent être un cadre d’échanges et de concertation entre des pays partageant certaines réalités. « Le présent séminaire se veut être un cadre d’échanges et de concertation entre pays partageant en commun certaines réalités sociales et culturelles en vue de faire efficacement face aux enjeux sécuritaires transversaux, lesquels constituent des défis majeurs dans nos espaces frontaliers. La transhumance y prend bien évidemment une place prépondérante », a déclaré Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, hier en lançant les travaux. Il n’a pas manqué de souligner que la rencontre s’ouvre dans un contexte particulier marqué par des incursions régulières de groupes armés terroristes dans plusieurs pays du golfe de Guinée avec une volonté affichée de conquête de leurs côtes. « Les configurations géographiques complexes de nos patrimoines frontaliers, les discontinuités qui s’y observent en termes de développement, de construction d’infrastructures et d’attractivité, les inégalités en matière d’opportunités pour les jeunes et les femmes, le manque et lorsqu’ils existent, le non-respect des couloirs érigés pour assurer la mobilité pastorale sont autant de facteurs de perturbation de la quiétude indispensable au développement harmonieux de nos communautés », explique le ministre. Il invite les participants à faire preuve d’innovation, d’ingéniosité et de productivité afin d’aboutir à des propositions novatrices et bénéfiques pour toute la sous-région. C’est le même appel qu’a lancé l’ambassadrice de l’Union européenne au Bénin. Selon Sylvia Hartleif, il est important de favoriser le partage d’analyses et d’expériences sur les stratégies et de soutenir l’émergence d’une position commune entre les Etats. « C’est en travaillant que nous pouvons faire la différence », a fait savoir l’ambassadrice. Le chef de coopération et chef de mission adjoint de l’ambassade des Pays-Bas ne dira pas le contraire. « Si le terrorisme au Sahel nous a appris quelque chose, c’est que nous avons souvent réagi trop peu et trop tard », a fait observer Antonie de Kemp. Pour ce faire, il invite à investir pour prévenir et éviter d’avoir des problèmes plus grands et à renforcer la coopération ■