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Sécurité et sûreté sur les eaux béninoises: Des douaniers et policiers à l’école des forces navales

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Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 13 avr. 2023 à 09h10
Renforcement de la sécurité et de la sûreté sur les espaces maritimes, fleuves et lagunes. Dans cette perspective, Maxime Ahoyo, capitaine de vaisseau, Préfet maritime, a lancé, ce mercredi 12 avril à la base navale de Cotonou, une session de formation en navigation et en mécanique au profit des fonctionnaires de la Douane et de la Police républicaine. Une mutualisation des connaissances et savoir-faire pour renforcer la sécurité et la sûreté sur les espaces maritimes, fleuves et lagunes. C’est l’objectif de la session de formation initiée au profit de 13 agents des douanes dont 11 en navigation et 2 en mécanique, et de 5 fonctionnaires de la Police républicaine, dont 2 en navigation et 3 en mécanique. Les travaux démarrent, ce mercredi 12 avril, sous la houlette du Centre d’instruction naval, et s'étendent sur une durée de 6 semaines. « Je nourris l’espoir qu’à l’issue de cette formation, nos collègues de la police et des douanes auront un peu plus mis le pied dans l’eau, prélude à une belle aventure vers le large, avec des connaissances de base solides en navigation maritime, en conduite nautique et en mécanique », a souligné Maxime Ahoyo, capitaine de Vaisseau, Préfet maritime. A en croire le capitaine de Vaisseau Dossa Hounkpatin, représentant du chef d’état-major de la Marine nationale, la maîtrise de la sécurité dans les espaces maritimes, fleuves et lagunes, reste un défi incontournable pour tout pays côtier qui vise à avoir une économie prospère. Pour des pays comme le Bénin, insiste-t-il, la synergie d’actions et la mutualisation des moyens et des ressources s’imposent afin d’aller de l’avant face au challenge de la sécurité et de la bonne gouvernance. A juste titre, cette session de formation qui s’ouvre à Cotonou marque le début de la mutualisation des connaissances et savoir-faire entre la Marine nationale, la Police républicaine et la Douane pour une meilleure sécurisation des espaces liquides.

Les phases

Selon le Lieutenant de Vaisseau major François Hounkponou, directeur du Centre d’instruction naval (Cin), les participants passeront une semaine en tronc commun, au cours de laquelle les deux spécialités seront mises ensemble pour leur accoutumance au milieu marin. La phase théorique se déroulera au Cin, et la partie pratique à la base navale de Cotonou et la Brigade lagunaire de Ladji. Le Lieutenant de Vaisseau major François Hounkponou explique qu’à terme, les fonctionnaires de police et des douanes auraient acquis les rudiments nécessaires au déploiement des vecteurs ou moyens flottants mis à la disposition de leurs administrations, les connaissances sur la navigation côtière et hauturière et le code maritime, le balisage et les règles d’abordage en mer et surtout la maîtrise des manœuvres sur le plan d’eau. « Quant aux postulants en mécanique, cette formation leur donnera les compétences de pouvoir diagnostiquer les pannes et intervenir en vue de remédier à l’indisponibilité des moteurs hors-bords reçus en dotation », a fait savoir le directeur du Centre d’instruction naval (Cin). Le Préfet maritime a indiqué que cette formation est l’un des aspects de mise en œuvre concrète de la Convention de subside, elle-même induite par le projet d’appui au développement du secteur (para) portuaire (PasPort) exécuté par l’Agence belge de développement (Enabel), et qui ambitionne d’accompagner la Préfecture maritime dans le processus d’analyse, d’arbitrage, de planification et d’évaluation des actions de formation au profit des administrations en charge de l’action de l’Etat en mer. « Dans le cadre de son programme de coopération bilatérale 2019-2022, l’Agence belge de développement a initié le projet d’appui au développement du secteur portuaire, dénommé PasPort, qui a pour finalité d’améliorer la compétitivité du secteur portuaire au sens large et du Port autonome de Cotonou en particulier », a précisé Hervé Corbel, responsable projet PasPort, avant d’ajouter que ce projet se positionne sur toute la chaîne logistique portuaire dont le maillon sûreté maritime. « Ce segment de la chaîne est important, car c’est le premier facteur qui rassure les armateurs et les différents clients du Port d’un pays dans leur approche », a-t-il insisté.