La Nation Bénin...
Le chef de l’Etat était en visite de travail en
Martinique, du mercredi 13 au dimanche 17 décembre. Plus qu’une activité
diplomatique, c’est un retour dans l’histoire qui a réuni les deux peuples avec
une ferme volonté de renforcer les liens.
Un séjour pas comme les autres. En Martinique,
Patrice Talon, président de la République du Bénin, quatre jours durant, a mené
plusieurs activités dont la majorité a une portée culturelle. Il ne pouvait en
être autrement puisque au regard des liens entre le Bénin et ce territoire
d’Outre-mer français, le déplacement du chef de l’Etat s'inscrit dans une
dynamique de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de son
pays et de promotion de la création contemporaine au-delà des frontières béninoises.
Aussitôt arrivé en terre martiniquaise, Patrice
Talon a été reçu en audience par Serge Letchimy, président du Conseil exécutif
de la collectivité territoriale de Martinique. Pendant un long moment, les deux
personnalités ont échangé sur plusieurs sujets intéressant leurs peuples. Le
renforcement de la coopération entre le Bénin et la Martinique était donc au
menu des discussions qui ont été ensuite ouvertes aux élus de la collectivité
territoriale, puis aux acteurs du monde socio-économique et culturel de la
Martinique.
C’était alors l’occasion pour le chef de l'Etat
béninois de mieux faire connaître son pays sous divers angles au parterre
d’invités. Il a ainsi exposé la position géographique stratégique du pays, ses
atouts économiques, ses potentialités et valeurs culturelles et sa richesse
touristique. Pour le chef de l’Etat, le Bénin est un pôle d’attractivité en
Afrique pour les investisseurs martiniquais. Il les a alors exhortés à s’y
rendre pour mener leurs activités, surtout que le climat des affaires leur est
favorable.
Du concret !
Le déplacement du chef de l’Etat en Martinique
ne tardera pas à donner ses premiers fruits. Du moins, le chef de l’Etat se
veut concret pour que la coopération soit assez fructueuse. « Nous allons
convenir avec une compagnie aérienne qui opère déjà sur ces régions, d’ouvrir
cette ligne aérienne. Et comme il est évident qu’elle ne peut être rentable
dans les premières heures, il faudra nécessairement un soutien financier », a
annoncé Patrice Talon, sous les ovations de ses interlocuteurs qui accueillent favorablement
cette nouvelle. Puis il justifie ce choix d’ouverture d’une ligne aérienne
directe qui devient presque urgente. « Il faut le faire pour promouvoir la
mobilité entre nos deux pays et ouvrir les opportunités pour les hommes
d’affaires, les touristes de venir, ici et là. À défaut, nous resterons encore
des décennies à ne pas avoir cette mobilité entre nos deux régions », a-t-il
insisté.
Evidemment, Serge Letchimy, président du
Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, a exprimé sa
gratitude à son invité pour son option pragmatique. Il en profite pour appeler
l’Etat français à soutenir l’initiative qu’il trouve louable. « Il ne s’agit
pas de se substituer à l’État et à la République mais de travailler en toute
intelligence. L’État a intérêt à faciliter les contacts avec l’Afrique et, à ce
titre-là, l’Etat sera concerné par les autorisations à donner sur le plan aérien
et surtout à faciliter les procédures. Si Fort-de-France est un hub vers
l’Afrique, cela veut dire que tous ceux qui veulent aller à Cotonou au Bénin
viennent en Martinique...», a déclaré l’autorité martiniquaise.
Remise de présent à Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique