La Nation Bénin...
Les conseillers municipaux et locaux de la
ville de Cotonou ont été formés, ce mercredi 22 novembre à la mairie éponyme,
sur le suivi des unités industrielles sur leur territoire de compétences. Ils
pourront dès maintenant mieux s’insérer dans l’arsenal de contrôle de
l’implantation de ces usines qui contribuent au développement mais peuvent
aussi avoir des répercussions néfastes sur l’environnement et les populations.
Les élus de la municipalité de Cotonou sont
désormais édifiés sur la partition qui doit être la leur dans l’installation
éventuelle mais surtout le suivi des unités industrielles dans les quartiers de
la première ville à statut particulier du Bénin. Ils ont suivi, ce mercredi 22
novembre, une séance de sensibilisation à cette fin. Ce qui leur permet de
jouer convenablement leur rôle dans ce domaine afin que les entités puissent
être plus utiles que nuisibles aux populations. Ils pourront donc intervenir
dans le contrôle du respect des cahiers des charges des promoteurs puisque bien
qu’étant un facteur socioéconomique de tout pays qui ambitionne d’être
émergent, l’implantation d’une unité industrielle répond à des normes légales.
« Le fonctionnement de ces unités industrielles a des conséquences néfastes sur
l’écosystème. La pollution de l’air, la production quotidienne des déchets et
autres constituent l’héritage des zones fortement industrialisées », a indiqué
Gatien Adjagboni, deuxième adjoint au maire de Cotonou lors de la cérémonie
d’ouverture de cette séance. Ce diagnostic de l’autorité municipale est
confirmé par Fernando Josée Gomez, directeur départemental de l’Industrie et du
Commerce du Littoral qui explique aussi que la sensibilisation s’inscrit dans
la dynamique des compétences d’appui-conseil que confère le code de
l’administration territoriale au préfet. « Du constat qui est fait sur le
terrain lors de nos missions de contrôle, il ressort que plusieurs unités
industrielles s’implantent clandestinement sans détenir les autorisations
requises, et donc ne remplissent pas les conditions optimales de leur
installation, échappant ainsi au suivi rigoureux dont elles devraient
bénéficier des élus locaux en matière de protection de l’environnement et de la
santé des populations », a relevé le premier responsable de ce secteur dans le
département. En initiant cette rencontre, il entend mettre davantage les élus
locaux devant leurs responsabilités. « Nous sommes conscients qu’une
application rigoureuse des recommandations de cet atelier permettra
d’appréhender au mieux le rôle qui est le vôtre, ainsi que les atouts et
bénéfices que confère la mise en place d’une entreprise industrielle à une
municipalité lorsque ses élus s’y impliquent convenablement », a ajouté le
directeur départemental de l’Industrie et du Commerce.
« Il est vrai que Cotonou n’a plus une vocation
industrielle mais culturelle et touristique. C’est d’ailleurs la raison pour
laquelle le gouvernement réserve des zones spéciales pour l’industrialisation»,
a nuancé Alain Orounla, préfet du département du Littoral. Mais il précise
qu’il n’en demeure pas moins que certaines industries s’étaient installées et
leur délocalisation n’est pas encore prévue. Rien que pour celles-là, la séance
a toute son utilité. « Cet atelier constitue une preuve supplémentaire de la
proactivité du gouvernement, non seulement à travers ses services décentralisés
mais aussi ses services déconcentrés, de faire la pédagogie d’outiller les élus
pour qu’ils soient à la hauteur de leur responsabilité en partageant avec eux
les informations nécessaires à leur prise de décision. C’est davantage
important quand il s’agit de l’implantation, de l’entretien ou du démantèlement
des unités de production dont les impacts sont nombreux », a aussi fait savoir
le préfet du Littoral.
Les élus locaux suivant les communications sur le suivi des unités industrielles