La Nation Bénin...
Les échanges entre les responsables du port autonome de Cotonou et l’envoyée de l’Union européenne à Cotonou, la ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, Tanja Fajon, ont tourné autour de la modernisation des installations portuaires et de ses implications. Visite à pas de charge, ce 7 avril, mais qui aura surtout permis à l’hôte de mieux s’imprégner de la gouvernance actuelle et des projections futures.
Madame Tanja Fajon, ministre des Affaires étrangères de la Slovénie et envoyée de l’Union européenne à Cotonou n’a pas seulement visité le Port autonome de Cotonou (Pac) et ses installations ce lundi 7 avril. Elle s’est montrée très ouverte et portée vers de nombreuses préoccupations. Au nombre de celles-ci, l’environnement et la modernisation des installations portuaires. La cheffe de la diplomatie slovène, avant de se porter sur le terrain, s’est entretenue avec les responsables du port. Elle a eu notamment droit à un long exposé du directeur général.
Bart
Van Eenoo, directeur général, rappelle avant toutes choses que l’Union
européenne au regard de son appui est l’un des partenaires de choix du port.
Beaucoup de nos études sont faites par les subventions de l'Union européenne,
souligne-t-il. Un port en complète transformation aujourd’hui et qui, dans
quelques années, sera en mesure de répondre à de nombreux besoins, c’est
l’introduction faite par lui. « Aujourd'hui, le port est en transformation.
Nous ajoutons des surfaces, nous faisons des extensions, reconstruisons les
routes, et les propriétaires de la concession reconstruisent les surfaces.
C'est un port en transformation », apprécie-t-il. Ce port est crucial pour les marchés
locaux, mais aussi pour tous les pays qui se trouvent autour de nous. C'est le
port naturel de nombreux pays de la sous-région, notamment ceux dépourvus de
façade maritime, relève-t-il.
«
en ce moment nous développons un nouveau master-plan du port, qui est un plan
physique, mais aussi numérique. Tous les procédés sont digitalisés… Tout ce que
nous faisons est basé sur cette stratégie, et tout le soutien que nous recevons
de l'Union européenne est aussi toujours lié à cette stratégie », explique-t-il.
Chiffres
et détails au point, Bart Van Eenoo présente le visage actuel du port, mais
aussi son positionnement dans la sous-région, en Afrique et dans le monde. Les
partenariats européens qui lui servent d’appui ne sont pas du reste. Son
positionnement, son marché, ses opérations, ses infrastructures… mais aussi le
modèle biologique mis en œuvre sont exposés à la ministre slovène, de même que
l’engagement environnemental très élevé du port.
Préoccupée par l’économie bleue
Le
respect des normes environnementales tient particulièrement à cœur à Tanja
Fajon. A la suite de la présentation et même au cours de la descente sur le
terrain, elle s’est montrée très préoccupée par ce pan de l’activité portuaire.
Pour elle, l’économie bleue rime avec l’écologie. Cotonou et son port sont sur
la bonne voie avec une orientation environnementale respectueuse des normes,
fait-elle observer. «C'est un port de Cotonou qui se développe, qui est en
train de se reconstruire. Je pense qu’avec le soutien des partenaires, des pays
européens, et aussi de l'Union européenne, le port peut vraiment grandir dans
le futur… C’est aussi un port important pour certains pays voisins du Bénin
comme le Niger, le Burkina Faso, le Nigeria », souligne-t-elle, au terme de sa
visite.
Pour rappel, le Bénin et l’Union européenne ont signé, le 18 mars dernier, une convention de financement visant à renforcer la compétitivité du Port autonome de Cotonou. Ceci, sous la bannière du Programme d’appui au port de Cotonou (ProPort II). Ledit programme est doté d’une enveloppe de quinze millions d’euros. Il vise à renforcer la compétitivité du secteur portuaire à travers une gouvernance améliorée et une performance accrue des acteurs concernés. Il contribue également au développement d’une économie bleue durable en intégrant le port dans l’écosystème maritime et côtier du Bénin. En investissant dans le port, élément déterminant de la prospérité du Bénin, l’Ue œuvre pour un monde de connexions sûres et durables et elle le fait sur la base des principes mutuellement bénéfiques de valeurs démocratiques, bonne gouvernance et transparence, partenariats égaux, hauts standards environnementaux, mobilisation des investissements privés… renseignait l’institution au terme de cette signature de convention.