La Nation Bénin...
Barry Moussa Barqué, figure politique de premier plan, a été élu président du Sénat ce mercredi 2 avril 2025 à Lomé. Deux opposants font aussi leur entrée au Bureau sénatorial à svaoir : Robert Adébléwo Kossi Olympio, ancien cadre de l’Anc, et Mohammed Tchassona Traoré, président du Mcd. Il s’agit d’une composition qui reflète la volonté d’ouverture et de pluralisme du nouveau Sénat sous le vent des réformes.
En effet, cette élection marque une étape cruciale dans l’évolution institutionnelle du pays, qui adopte désormais un régime parlementaire dans le cadre de la cinquième République. C’est dire qu’avec la mise en place du Sénat et l’élection de Barry Moussa Barqué à sa tête, le Togo amorce une nouvelle phase de son histoire politique.
Un retour fulgurant
Barry Moussa Barqué est considéré comme l’un des hommes de confiance de l’ancien président Gnassingbé Eyadema, dont il fut conseiller spécial. Il a joué un rôle central au sein du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), où il a siégé au comité central et au Collège des Sages. Son influence a été particulièrement marquante dans les années 1980 et 1990, notamment en tant que stratège du pouvoir en place.
Né
dans le nord du Togo, Barry Moussa Barqué est issu de l’ethnie peule. Il a
effectué ses études à l’Université Panthéon-Sorbonne avant d’intégrer la vie
politique et administrative togolaise. Son parcours professionnel a commencé
dans les années 1970, lorsqu’il a occupé le poste de directeur du Port autonome
de Lomé. Il a ensuite été appelé à de hautes fonctions gouvernementales,
notamment en tant que ministre des Mines, de l’Énergie et des Ressources en eau
dès 1979.
Il
a ensuite cumulé plusieurs portefeuilles ministériels notamment l’Équipement,
les Mines, les Postes et Télécommunications, ainsi que les Affaires étrangères
et les Finances.
Malgré une carrière brillante, Barry Moussa Barqué n’a pas échappé aux controverses. Il a été accusé de mauvaise gestion et de corruption lors de la Conférence nationale souveraine de 1991. En 2003, il a été victime d’une agression grave perpétrée par son propre neveu, ce qui l’a conduit à recevoir des soins médicaux à Paris. Son retour au Togo a été retardé, et son nom a été cité dans plusieurs affaires judiciaires.
Malgré
ces péripéties, il a continué à jouer un rôle actif dans la politique togolaise
et s’est imposé comme une figure incontournable du paysage institutionnel. Son
élection en tant que premier président du Sénat représente l’aboutissement
d’une carrière marquée par l’engagement et la résilience.