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Visite à la place Abêssan et à l’Epa à Porto-Novo: Un bel exemple de partenariat, selon la secrétaire d’Etat Zacharopoulou

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Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 31 mars 2023 à 09h03
A Porto-Novo, ce jeudi 30 mars, Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat français chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, s’est félicitée de son immersion culturelle à travers la visite des places vodoun réhabilitées sur financement de la France, et de ses échanges avec les responsables et étudiants de l’Ecole du patrimoine africain.Après son entretien tôt dans la matinée de ce jeudi, avec le président Patrice Talon, Chrysoula Zacharapoulou, secrétaire d’Etat française en charge du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, s'est rendue à Porto-Novo où elle a été accueillie par une forte délégation conduite par les ministres Jean Michel Abimbola de la Culture, et Aurélien Agbénonci des Affaires étrangères. Deux temps forts ont marqué son passage dans la ville aux trois noms. La visite de la place vodoun Abêssan élargie à toute la promenade lagunaire, et un entretien avec le corps professoral et les étudiants de l’Ecole du patrimoine africain (Epa). Sur les plus de 2 000 mètres de promenade piétonne le long de la berge Est de la lagune de Porto-Novo, la secrétaire d’État française s’est imprégnée de l’histoire de la place et du sens des 72 œuvres d’art (des bas-reliefs) réalisées le long des clôtures de la promenade par 12 artistes béninois, dans le cadre du projet Porto-Novo ville verte (Pnvv). A l’initiative du conseil municipal de la ville, et avec l’appui technique et financier de l’Agence française de développement (Afd) et d’autres partenaires, le projet vise à valoriser le patrimoine de Porto-Novo, tout en renforçant sa résilience aux changements climatiques. D’un montant total de 6,232 milliards F Cfa, le Pnvv comprend l’élaboration d’un plan de développement urbain durable afin de faire de la ville une cité résiliente et soucieuse de la préservation de son environnement. En partenariat avec la mairie, le projet améliore les conditions de vie des habitants par le pavage de 2 076 mètres linéaires de voirie et la réalisation de 2 615 mètres linéaires de caniveaux. Il intègre l’aménagement d’une promenade lagunaire, de voies d’accès aux berges, l’accompagnement d’activités génératrices de revenus (maraîchage, pisciculture) et l’assainissement des secteurs de Lokpodji et d’Agbokou. Chrysoula Zacharapoulou était heureuse de savoir que le projet a réhabilité une partie de l’histoire de Porto-Novo, et surtout que le Pnvv améliore les conditions de vie des populations. Le projet est avant tout le fruit d’un partenariat entre la France et le Bénin. « Ce projet entre nos deux pays, c’est la preuve d’une collaboration exemplaire à tous les niveaux…», a apprécié la secrétaire d’Etat au terme de la promenade. « On voit très bien que toutes les parties prenantes sont impliquées… Ce lieu est une belle réponse contre le changement climatique avec l’amélioration de la qualité de vie des populations mais aussi pour nous, touristes. On peut venir profiter de cette promenade culturelle… », s’est-elle réjouie.

Echanges à l’Epa

La dernière séquence de l’agenda de Chrysoula Zacharapoulou à Porto-Novo est sa visite à l’Ecole du patrimoine africain (Epa). Ici, elle a discuté à bâtons rompus avec les responsables et le corps professoral sur la mission de l’école, les programmes de formation y compris ceux exécutés sur financement de la France, les actions déjà réalisées, celles en cours et celles à venir mais aussi et surtout les défis à relever. Elle a aussi échangé avec ceux d’entre eux qui sont intervenus dans le cadre de la restitution et de l’exposition des 26 œuvres d’art rétrocédées par son pays. Alain Godonou, ancien commissaire de l’exposition diptyque et son équipe, ont alors partagé avec elle quelques moments forts de l’exposition et les expériences acquises. Face aux apprenants de l’école, la secrétaire d’Etat se fait le plaisir de leur distribuer la parole pour connaître les raisons pour lesquelles ils ont choisi l’Epa, et leurs perspectives d’avenir, avant de leur prodiguer de sages conseils. Au terme de la séance de travail, la secrétaire d’Etat a fait part de sa satisfaction par rapport à tout ce qu’elle a pu entendre. Grâce au partenariat avec la France, des apprenants et enseignants de l’Epa ont bénéficié de bourses de stages et de renforcement de capacités. L’école a aussi bénéficié, entre autres, d’un expert technique international afin de réaffirmer le positionnement régional de l’établissement, de réviser les curricula de formation pour positionner l’établissement dans les meilleurs standards internationaux, et favoriser, dans le cadre des partenariats établis, l’émergence d'un entrepreneuriat culturel innovant et créateur de valeur et d’emplois.