La Nation Bénin...
La
Biennale Ouidah Arts et culture Vodun a pris fin. Les projecteurs se sont
éteints sur cet évènement festif et culturel d’une rare portée qui aura
mobilisé de grands noms de la culture, des penseurs et sachants, des passionnés
d’art et de culture d’ici et d’ailleurs.
La
cité historique de Ouidah a abrité, ces derniers jours la Biennale Ouidah Arts
et Cultures Vodun. Elle a renoué avec l’effervescence des grands jours à la
faveur de la programmation de cet évènement qui célèbre entre acteurs culturels
d’ici et d’ailleurs, l’art et la culture Vodun. Animations culturelles,
démonstrations grandeur nature, exposition artistique et photographique, master
class, journées d'études scientifiques… Parlant desdites journées, elles se
sont déroulées au Palais Agondji de sa majesté Dada Daagbo Hounon Houna ll avec
pour thème « la cuisine des Dieux et des Hommes : mythes, valeurs et
interdits». Elles ont permis de croiser différents regards, lectures et
approches sur l’art culinaire en milieu Vodun. De sa richesse en passant par sa
diversité, sa composition, ses mythes…, l’occasion était toute trouvée pour
explorer et analyser des pratiques alimentaires et culinaires peu connues, qui
revêtent une richesse culturelle symbolique et scientifique. Moment de partage,
mais également d’apprentissage quand on sait que l’art culinaire Vodun
conserve, à ce jour, sa part d’intimité.
En
dehors de la communication inaugurale assurée par sa majesté Dada Daagbo Hounon
Houna ll, de nombreuses autres présentations ont été faites à l’occasion. On
peut citer «le modèle Haitian arts digital pause-café crossroads), présentée
par Petrouchka Moïse de Grinnell College, « rituels à la divinité dan au
Sud-Bénin dans le département de l'Atlantique» présentée par Dr Abdoulaye Benon
Monra et Dr Ambroise Laly de l’Université d’Abomey-Calavi, « la place des
déités dans les communautés Lozin de Kpataba à Savalou au Bénin», présentée par
Takpe Kouami Auguste, Guera Chabi Yoro Yarou et Dele Jacques.
Comme
il fallait s’y attendre, le «Bomiwo », plat de référence en milieu vodun, s’est
voulu présent au cours des échanges. Pour les participants à ce bain
intellectuel venus de la Suisse, d'Haïti et d’autres pays, le temps était à
l’écoute et à l’enseignement. L’autre pan de ces journées d'études
scientifiques est revenu à Josué Erol, directeur général du Bureau national
d’ethnologie en Haïti. Le dignitaire s’est surtout livré à une performance culinaire
autour du « Manje Lwa », mets vodun d'Haïti. Il le fera même déguster sur place
aux participants et invités avant de finir par un chant du répertoire mythique
dédié à Couzin Zaka, figure importante dans la cosmogonie haïtienne■