La Nation Bénin...
Bernice
Banybah Noudégbessi participe au débat sur la protection des droits de l’Homme
en Afrique de l’Ouest. Dans un ouvrage universitaire de 635 pages dont la
présentation a eu lieu, vendredi 22 mars dans les locaux du Fonds des Nations
Unies pour la Population (Unfpa) à Cotonou, elle questionne l’approche de
l’institution sur le sujet. Son travail propose une étude comparée des cas du
Bénin et du Ghana.
«
Contribution du Fonds des Nations Unies pour la Population à la protection des
droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest : Etude comparée des cas du Bénin et du
Ghana ». C’est un chef-d’œuvre qui porte la signature de Bernice
Banybah
Noudégbéssi, chargée de programme genre et Droits de l’Homme à l’Unfpa.
A
la présentation du livre, tous sont unanimes sur sa beauté, sa richesse et sa
singularité. L’exercice auquel s’adonne le présentateur, Pierre Togbé, est
assez prolixe mais plaisant pour l’assistance qui s’en est suffisamment
délecté.
«
L'auteure, tout au long de l’ouvrage, se positionne clairement : dans le
système onusien, le positionnement stratégique de l’Unfpa à l’intersection de
la santé sexuelle et reproductive, de la lutte contre les violences basées sur
le genre et les pratiques néfastes et de la promotion de l’égalité entre les
femmes et les hommes, dans le contexte du Programme d'action de la Conférence
Internationale pour la Population et le Développement (Cipd) et des objectifs
de la communauté internationale en matière de développement, contribue
substantiellement à la protection des droits de l’homme au Bénin et au Ghana »,
développe-t-il.
Dans
la 1re partie du livre préfacé par le Prof. Ibrahim Salami, Bernice Banybah
Noudégbèssi
démontre une contribution substantiellement décisive de l’Unfpa à travers
l’existence de programmes de partenariat satisfaisants. En second lieu,
renseigne Pierre Togbé, elle met l’accent sur la « perfectibilité de la contribution
de l’Unfpa, eu égard à la complexité du mécanisme de protection des droits de
l’homme et à la superficialité de l’exercice des droits et libertés
internationalement garantis ».
Au-delà
de la défense du mandat de l’institution au sein de laquelle l’auteure vient de
passer plus de 15 ans de sa vie professionnelle, le lecteur est invité à
découvrir un exposé complet du travail de l’Unfpa, fondé sur les droits de
l’homme afin de soutenir les efforts visant à mettre en avant le caractère
fondamental des droits et des choix et d’accélérer la promesse de la Décennie
d’action de la Cipd dans le but de concrétiser le Programme 2030 pour le
développement durable.
Pour Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin, la réalisation de cet ouvrage cadre avec le thème de la Jif 2024, « Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme », en ce sens qu’il reste pour l’Unfpa un exemple d’investissement dans son personnel féminin.
Richmond
Tiémoko, représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population,
salue l’audace de l’auteure. « La particularité ici, c’est de voir un staff
ayant une vingtaine d’années d’expérience (Ndlr : dans le système onusien)
décider de faire le sacrifice d’approfondir la réflexion dans ses domaines de
compétences et d’attributions, pour faire un feed-back sur le fondement,
l’approche et les résultats de l’institution ; ce faisant contribuer à
l’investissement dans la génération montante ».
A
travers cet ouvrage, l’auteure montre qu’il n’y a de limite que pour ceux qui
manquent d’ambitions. « En tant qu’épouse et mère, mais aussi staff actif de
l’équipe sur ce combat, s’organiser pour atteindre ses objectifs personnels et
professionnels, qui honorent ses supérieurs, sa propre famille, mais aussi
toute la communauté des acteurs de lutte pour la promotion des droits des
femmes et des filles est simplement louable. C’est montrer à nos jeunes sœurs
comment faire le bon choix et se donner les moyens de contribuer au
développement, à un niveau où les femmes sont comptées au bout des doigts, de
participer activement, dignement et entièrement à l’édification de la nation et
de devenir une femme épanouie », apprécie Véronique Tognifodé, ministre des
Affaires sociales et de la Microfinance.
Chef d’œuvre de Bernice Banybah Noudégbèssi, l’ouvrage n’est pas moins celui de l’Unfpa. L’institution a rendu sa réalisation possible en étant flexible avec elle. D’où son coup de cœur. «Je ne remercierai jamais assez les représentants résidents successifs de l’Unfpa qui m’ont facilité la tâche en me permettant d’aller régulièrement au cours », indique-t-il.
Son
souhait, c’est de voir beaucoup de jeunes filles aller très loin dans les
études.