La Nation Bénin...
Ce lundi 9 octobre, s’ouvrent à Marrakech au Maroc les
assemblées annuelles 2023 de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
L’événement permettra d’éclairer les grands enjeux mondiaux du développement,
notamment l’emploi, le développement numérique et l’action climatique.
Dans un monde où l’instabilité chronique, les guerres, le
choc de la pandémie et la succession ininterrompue de catastrophes climatiques
entraînent une imbrication complexe de menaces qui accentue les fragilités, il
importe d’explorer un nouveau modèle stratégique pour surmonter les moments
difficiles. Les solutions et collaborations pouvant permettre de répondre aux
défis complexes et interdépendants seront au cœur des assemblées annuelles 2023
de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) prévues du 9 au
15 octobre à Marrakech au Maroc.
Quelles solutions innovantes pourraient être mises en place
pour stimuler une croissance porteuse d’emplois et de développement
économique ? La question sera au cœur des échanges. Pour la Banque mondiale, le
renforcement du capital humain et l’accès à des emplois de qualité restent le
meilleur moyen de sortir de la pauvreté. Pour créer des emplois, les
entreprises doivent grandir et surmonter toute une série de difficultés, en
l’occurrence l’accès limité aux financements, la concurrence déloyale, les
carences de l’État de droit, obstacles réglementaires, conditions peu propices
à l’activité entrepreneuriale.
Le rôle essentiel des femmes et des jeunes sur le marché du
travail sera mis en avant au cours des débats qui permettront de proposer des
pistes stratégiques pour favoriser leur participation et susciter un changement
durable. L’égalité entre hommes et femmes est un impératif à la fois moral et
économique auquel le monde est appelé à parvenir, en dépit des obstacles.
L’inévitable question de la crise climatique sera également
abordée, avec en ligne de mire les solutions innovantes pour mobiliser le
secteur privé et attirer plus de financements pour le climat aux niveaux
national et régional.
Numérique et financement
Les assemblées générales offrent l’occasion de présenter
les éléments essentiels au développement des économies numériques et la manière
d’amorcer des actions et des investissements qui garantiront un avenir connecté
pour tous. Près de 3 milliards de personnes, dont la majorité vit dans les pays
en développement, n’avaient toujours pas accès à l’internet en 2022,
1,4 milliard d’individus ne sont pas bancarisés et 850 millions ne possèdent
pas de pièce d’identité officielle, rapporte la Banque mondiale. Il s’avère
nécessaire d’accroître les investissements, l’innovation et les partenariats,
tant dans le secteur public que privé, d’améliorer la couverture haut débit,
les infrastructures publiques numériques et les compétences digitales, afin de
donner aux générations futures les outils et les clés pour participer
pleinement à l’économie mondiale.
La problématique de la mobilisation des marchés financiers
en faveur du développement durable est également importante dans un
contexte d’incertitude économique et d’intensification des crises
internationales. Il est question d’attirer davantage d’investissements privés
vers les pays en développement, d’accroître le vivier de projets prêts à être
financés dans ces pays. Ce sera l’occasion pour la Société financière
internationale (Ifc) et d’autres investisseurs mondiaux de premier plan, de
partager des exemples de partenariats réussis et de faire émerger des solutions
innovantes pour mobiliser plus de capitaux privés là où les besoins sont les
plus importants.
Par ailleurs, les réformes indispensables pour juguler la dette qui a atteint des niveaux historiques depuis la pandémie de Covid-19, demeurent une préoccupation dans de nombreux pays à faible revenu ou émergents. Le surendettement freine leur capacité d’investissement dans l’éducation, la santé, la protection sociale et les infrastructures.