La Nation Bénin...
La 2e édition de l’initiative “Café des finances publiques” a eu lieu ce 25 octobre à Cotonou. Cet espace de dialogue instauré par le trésor public, met l'accent sur la collaboration entre chercheurs et gestionnaires publics pour promouvoir des pratiques innovantes et améliorer l'efficience des finances publiques.
Réunissant
chercheurs et praticiens de la gestion budgétaire, la deuxième édition du Café
des finances publiques, organisée par le trésor public, affirme l'ambition
d'une gouvernance financière plus efficace et transparente.
Axée cette année sur le thème « Le principe de l'unité de trésorerie », cette rencontre a permis d'explorer les voies d'une gestion centralisée des ressources publiques pour optimiser les flux financiers et réduire les coûts de l'État. En parallèle, l’attribution du Prix spécial du trésor pour la recherche en finances publiques marque un pas supplémentaire vers l'intégration des innovations académiques au service des politiques publiques. « Ce principe de centralisation permet de mieux contrôler les flux financiers, d'optimiser les ressources disponibles et de réduire le coût de la dette », a expliqué Oumara Karimou Assouma, directeur général du trésor public. S’inspirant d’un proverbe chinois, il affirme que la première édition du Café des finances publiques est une graine semée et cette deuxième édition est un bourgeon qui apparait. « Je peux affirmer que le Café des finances publiques, aujourd'hui un bourgeon, sera demain un arbre solide aux racines profondes », a-t-il projeté. Le Café des finances publiques se veut un levier pour encourager l'interaction entre chercheurs et professionnels des finances publiques. Il vise à promouvoir le partage de connaissances et d'expériences, tout en favorisant l'émergence de solutions innovantes. Les débats ont été menés par des personnalités de haut niveau dans le domaine des finances publiques, avec comme modérateur, le professeur Nicaise Médé, permettant des échanges structurés et participatifs. Le docteur Serge Batonon, secrétaire général de la Cour des comptes, a fait l’énoncé du principe de l’unité de trésorerie et son fondement juridique au Bénin. Le trésorier général de l'État, Félicien Dakodo, a exposé les implications techniques du principe de l'unité de trésorerie, puis Wehelmine Aguemon, directrice adjointe du Centre d'étude et de recherche sur l'administration et les finances (Ceraf), a abordé les enjeux de sa mise en œuvre dans les universités publiques du Bénin.
Au-delà des débats sur le thème de l'unité de trésorerie, l’événement inclut la première édition du Prix spécial du trésor pour la recherche en finances publiques, destiné à récompenser des travaux de recherche prometteurs. Ce prix, conçu pour encourager la recherche appliquée en finances publiques, a récompensé deux lauréats cette année. Worou Nassirou, lauréat pour la catégorie chercheur, et Précanol Hervé Gnakadja, pour la catégorie praticien, ont tous deux axé leurs travaux sur l'utilisation de l'intelligence artificielle dans l'élaboration des états financiers de l'Etat. Chacun d'eux a reçu un trophée et un chèque de 2,5 millions de francs Cfa, pour leurs contributions au développement du secteur. Le Prix spécial du trésor pour la recherche en finances publiques, qui vient enrichir cette deuxième édition, traduit la volonté du trésor public d'intégrer la recherche et l'innovation dans la gouvernance publique. En encourageant les travaux sur des thèmes comme le coup de pouce pour l'adoption des paiements électroniques ou encore l'intelligence artificielle dans la gestion des états financiers, ce prix incarne l'aspiration du gouvernement à une gestion plus moderne et efficace des ressources publiques. « Ce prix vise à encourager les travaux de recherche qui contribuent à l'amélioration des pratiques en matière de gestion des finances publiques et à la promotion d'une gouvernance innovante », estime Awaou Baco, secrétaire générale adjointe du ministère de l'Économie et des Finances. Le Café des finances publiques ambitionne de s'imposer comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs des finances publiques. Cette édition 2024 s'inscrit dans une dynamique de renforcement de la transparence et de l'efficacité dans la gestion publique au Bénin, tout en créant un pont entre la recherche académique et la pratique. Elle témoigne de l'engagement des autorités pour une gouvernance financière rigoureuse■