La Nation Bénin...
Les données publiées par l’Institut national de la
statistique et de la démographie (Instad) révèlent une croissance de 7,4 % du
Pib réel au premier trimestre 2025, contre 6,3 % à la même période l’année
précédente. Cette évolution positive repose sur la bonne tenue des trois
principaux secteurs d’activité : primaire, secondaire et tertiaire. Le
commerce, les travaux publics, l’agriculture et l’administration publique en sont
les principaux moteurs.
Au premier trimestre 2025, le Bénin affiche une nette progression économique. Tirée par la vitalité du tertiaire, la dynamique du secteur secondaire et le regain de l’agriculture, cette performance confirme la résilience structurelle de l’économie nationale. Ainsi, la conjoncture économique nationale s’est montrée particulièrement favorable. Le produit intérieur brut (Pib) enregistre au cours du premier trimestre de l’année, une progression de 7,4 %, en nette amélioration par rapport aux 6,3 % observés à la même période en 2024, selon les données de l’Instad. Cette performance repose sur une croissance équilibrée dans les trois grands secteurs de l’économie à savoir : primaire, secondaire et tertiaire. Le secteur primaire avec l’agriculture en première ligne. La valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 5,7 % contre 5,4 % un an plus tôt. Ce secteur contribue à 1,0 point de pourcentage à la croissance globale et représente 17,9 % du Pib. La branche Agriculture, moteur du secteur, enregistre une croissance de 5,1 %. La sylviculture et l’exploitation forestière ont crû de 3,7 %, avec une contribution modeste mais significative. L’élevage et la chasse, quant à eux, progressent de 8,4 %, et la pêche, aquaculture et pisciculture, affiche une hausse de 4,1 %. Ces évolutions reflètent l’impact tangible des politiques agricoles et des investissements consentis dans le monde rural.
Stabilité dans la fourniture énergétique
Dans le secteur secondaire, ce sont les Btp et les boissons qui tirent la croissance. Il affiche une croissance de 8,4 % au premier trimestre 2025, contre 6,9 % un an plus tôt, représente 18,3 % du Pib et contribue à hauteur de 1,5 point à la croissance nationale. La construction se démarque avec une progression de 9,8 %, soit la plus forte contribution du secteur (+0,6 point). La fabrication de boissons connaît également un essor remarquable avec 15,3 % de croissance, contre 13,6 % en 2024. La fabrication de produits alimentaires croît de 6,9 %, tandis que les autres industries manufacturières progressent de 8,2 %. La branche électricité et gaz enregistre une évolution de 5,6 %, confirmant une stabilité dans la fourniture énergétique. Le secteur tertiaire confirme son statut de locomotive de l’économie béninoise. Avec une croissance de 7,4 %, le secteur tertiaire reste le principal moteur de l’économie, représentant 53,2 % du Pib et apportant 3,9 points à la croissance globale. La branche Commerce enregistre une augmentation de 6,6 % de sa valeur ajoutée, après 5,1 % un an plus tôt, et pèse à elle seule 23,5 % de la valeur ajoutée du secteur tertiaire. Les administrations publiques, portées par la dématérialisation des services, croissent de 10,2 %, soit la plus forte croissance sectorielle. Leur contribution à la croissance s’élève à 0,9 point.
Augmentation des recettes fiscales
Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie, le dynamisme du secteur est également visible dans les transports, entreposage, poste et courrier, qui progressent de 5,6 %, témoignant d’un redressement du trafic portuaire et d’une amélioration des chaînes logistiques. La mobilisation de ressources est renforcée en ce qui concerne les impôts et taxes. A en croire les données de l’Instad, les recettes fiscales ont augmenté de 9,3 % au premier trimestre 2025, contre 6,5 % à la même période l’an passé. Elles représentent 10,6 % du Pib et ont contribué à 1,0 point à la croissance du Pib. Cette performance économique du Bénin au début de l’année 2025 illustre une croissance inclusive et multisectorielle, soutenue par des réformes structurantes. La consolidation de cette dynamique dépendra de la stabilité macroéconomique, de la continuité des investissements publics et privés, ainsi que de la résilience des chaînes de valeur nationales face aux chocs exogènes.