La Nation Bénin...
L’avenir s’annonce prometteur pour le Bénin. Malgré un
environnement international complexe, la croissance économique devrait rester
dynamique, soutenue par l’agriculture, l’industrie et les services. Cette
tendance devrait favoriser une réduction progressive de la pauvreté et
améliorer durablement les conditions de vie des Béninois.
Le Bénin se prépare à franchir une nouvelle étape dans son développement économique. Malgré les incertitudes liées au contexte international, le pays affiche des perspectives solides, portées par une croissance soutenue dans l’agriculture, l’industrie et les services, promettant un impact tangible sur la réduction de la pauvreté et l’amélioration du niveau de vie des citoyens. Selon la Banque mondiale, la croissance économique moyenne devrait atteindre 7,1 % sur la période 2025-2027, en hausse de 0,5 point par rapport à la période 2021-2023. Ce dynamisme repose sur plusieurs secteurs clés. L’agriculture, qui continue de jouer un rôle central dans l’économie béninoise, devrait croître de 6,2 %. Cette progression est portée par des réformes visant à améliorer la productivité : supervision renforcée des producteurs, accès plus rapide aux intrants et facilitation des financements agricoles. Le secteur agricole devrait ainsi contribuer à environ 1,6 point à la croissance totale.
Le secteur secondaire, tiré par l’exécution des projets
du Programme d’actions du gouvernement 2 (Pag2), en particulier dans la
construction et l’agro-industrie, devrait connaître une croissance remarquable
de 9,1 %. Avec cette performance, l’industrie dépassera le secteur agricole
comme deuxième contributeur à la croissance économique du pays. Les services
devraient également soutenir la croissance grâce à des investissements
stratégiques dans le transit, le commerce régional, le tourisme et les
télécommunications. La Banque mondiale souligne que la réduction de la taxe
statistique sur les marchandises en transit vers le port de Cotonou, ainsi que
la reprise économique au Nigeria, contribueront à dynamiser ce secteur, dont la
contribution à la croissance devrait se stabiliser autour de 3,4 points. Du
côté de la demande, les exportations de biens et services constitueront le
moteur principal de la croissance, avec un rythme moyen de 7,6 %.
L’investissement, en revanche, connaîtra une modération, en particulier
l’investissement public, qui sera limité par la réduction de la marge de
manœuvre budgétaire. L’investissement privé, soutenu par l’amélioration des
infrastructures et de l’environnement des affaires, devrait cependant rester
solide, notamment dans l’agriculture, le tourisme et les industries non
agricoles.
Progrès social
La consommation publique profitera de mesures sociales et
salariales, tandis que la consommation privée connaîtra une légère baisse en
2025 sous l’effet de l’inflation, avant de rebondir grâce à la stabilisation
des prix. L’inflation devrait se maintenir autour de 1,5 %, renforçant la confiance
des consommateurs et stimulant les ventes au détail.
Sur le plan budgétaire, le Bénin devrait rester sous le seuil du déficit de 3 % fixé par l’Uemoa, avec un déficit moyen de 2,9 % du Pib sur 2025-2027. La dette publique devrait revenir sous les 50 % du Pib d’ici 2027 grâce à un assainissement des finances publiques et à l’augmentation des recettes intérieures, principalement fiscales. Le compte courant devrait également s’améliorer, avec un déficit attendu à 4,3 % du Pib. La réduction des importations liées aux investissements, l’augmentation des exportations et le développement du secteur touristique contribueront à cette évolution. Les euro-obligations récentes et les investissements directs étrangers fourniront un appui supplémentaire au financement du déficit et des projets d’infrastructure. Cette croissance économique soutenue devrait avoir un impact tangible sur la pauvreté. Le taux de pauvreté national, qui touchait 36,2 % de la population en 2021, devrait diminuer progressivement pour atteindre 22,3 % d’ici 2027. La réduction de la pauvreté sera plus rapide dans les zones rurales, où la proportion de ménages pauvres est actuellement la plus élevée. Selon la Banque mondiale, la croissance inclusive, combinée à la faible inflation et au dynamisme des secteurs agricoles et de services, permettra d’améliorer le niveau de vie des Béninois les plus vulnérables. Le rapport insiste enfin sur l’importance d’une croissance plus inclusive et équitable. Les inégalités structurelles liées aux circonstances de naissance, notamment le lieu et le niveau d’éducation des parents, demeurent un obstacle majeur à l’égalité des chances. La Banque mondiale appelle donc à renforcer les politiques de redistribution et à favoriser l’accès à l’éducation et à l’emploi pour garantir que la croissance profite à tous les Béninois. Le Bénin s’engage ainsi sur une trajectoire économique prometteuse. Entre transformation agricole, dynamisme industriel et croissance des services, la combinaison de réformes structurelles et d’investissements ciblés devrait soutenir une réduction progressive de la pauvreté, tout en maintenant la stabilité macroéconomique.
Les exportations nettes, la consommation et l'investissement privés devraient tirer la croissance, tandis que l'investissement public est modéré