Denrées de grande consommation: Les raisons de la flambée des prix des huiles

Les prix de l’huile d’arachide artisanale (1 L) sont en hausse dans les marchés de toutes les villes échantillonnées par les observateurs de l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad). La flambée des prix observée est due à la baisse de l’offre de la matière première (arachide), en raison de la saisonnalité, a indiqué l’Institut dans son bulletin hebdomadaire sur l’évolution des prix des denrées de grande consommation. « Il n’y a plus de stock de matières premières, notamment d’arachide. La production ne suffit pas pour approvisionner correctement nos marchés. Et le peu qui a été produit, notamment dans les Collines, a pris une autre direction, c’est-à-dire qu’il n’est pas resté sur le territoire béninois », avait confié Jean-Baptiste Noulekoun, président de l’Association des producteurs d’huile d’arachide. Quant à l’huile de palme non raffinée (1L), la situation n’est pas plus reluisante. Les prix ont connu une hausse dans les marchés de toutes les villes visitées. Les évolutions des prix observées s’expliqueraient par la baisse de l’offre de la matière première (noix de palme), d’une part, et est aussi imputable à l’augmentation des prix des autres huiles, d’autre part. A défaut de pouvoir s’approvisionner en huile d’arachide artisanale pour la cuisine, des consommateurs se ruent sur l’huile de palme non raffinée. En ce qui concerne l’huile de coton (1L), les prix ont également enregistré une augmentation considérable dans les marchés de toutes les villes parcourues. La montée des prix observée s’explique par la baisse des importations du produit ces derniers mois, fait savoir l’Instad. Il faut souligner que les huiles avaient déjà contribué au cours du mois d’octobre 2024 à la hausse de l’Indice harmonisé des prix à la consommation (Ihpc) ressorti à 110,6 contre 110,3 un mois plus tôt, soit une variation de +0,4 %. La tendance est restée la même au cours de ce mois de novembre. 

En dehors des huiles, à l’exception des marchés de la ville de Cotonou, où les prix du piment frais sont stables, ils sont en hausse dans ceux de toutes les autres villes parcourues par les observateurs de l’Instad. Les évolutions des prix observées s’expliquent par la baisse de l’offre du produit sur les marchés, relève l’institut. Aussi, les prix de l’oignon frais rond poursuivent leur tendance haussière dans les marchés de toutes les villes échantillonnées. Les variations des prix observées s’expliquent par la baisse de l’offre de la denrée sur les marchés, en raison de la saisonnalité, malgré les importations du Nigeria. Mais, de bonnes nouvelles proviennent de l’igname et de la tomate fraîche. La baisse des prix de l’igname (1Kg) se poursuit dans les marchés de toutes les villes échantillonnées. Le repli des prix observé s’explique par la saison de la denrée. Les prix de la tomate fraîche ont enregistré une diminution dans les marchés de toutes les villes visitées. Le repli des prix observé est dû à l’abondance de l’offre du produit suite à la production locale dans les départements du Mono, du Couffo, de l’Atlantique, de l’Ouémé et de la Donga, combinée aux importations en provenance du Togo, souligne l’Institut national de la statistique et de la démographie.