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Exécution du budget 2024: 2 312 milliards F Cfa mobilisés au troisième trimestre

Economie
Les recettes budgétaires à fin septembre 2024 s’établissent à 1540 milliards de F Cfa, soit  74,2 % des prévisions annuelles Les recettes budgétaires à fin septembre 2024 s’établissent à 1540 milliards de F Cfa, soit 74,2 % des prévisions annuelles

Un taux de réalisation de 72,3 % en termes de mobilisation des ressources est noté dans le rapport d’exécution du budget de l’Etat, exercice 2024, à fin septembre. Les dépenses engagées ressortent à 76,9 %.

 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 05 déc. 2024 à 11h02 Durée 3 min.
#budget de l’Etat exercice 2024

Globalement, au 30 septembre 2024, les recettes brutes budgétaires et ressources de financement mobilisées s’établissent à 2 312 milliards de F Cfa sur une prévision annuelle de 3 199 milliards de F Cfa, correspondant à un taux de réalisation de 72,3 %. L’exécution des dépenses du budget de l’État et des charges de trésorerie affiche, à la même date, un montant de 2 462 milliards de F Cfa en engagement, soit un taux d’exécution de 76,9 %. En ordonnancement, elles s’établissent à 2 378 milliards représentant 74,3 % des prévisions annuelles. Dans la déclinaison, selon le rapport d’exécution du budget 2024 au neuvième mois de l’année, les programmes budgétaires affichent un montant d’exécution de 1351 milliards de F Cfa, représentant 70,7 % des prévisions annuelles d’un montant de 1910 milliards de F Cfa.

Les dotations budgétaires, quant à elles, s’établissent à fin septembre 2024 à 552 milliards F Cfa représentant 86 % des prévisions annuelles d’un montant de 642 milliards F Cfa. Les dépenses relatives aux politiques transversales comprenant les dépenses sociales prioritaires, les dépenses à sensibilité directe sur le genre, les dépenses relatives aux changements climatiques et les dépenses relatives à l’entretien et à la maintenance des infrastructures intégrées aux programmes budgétaires, cumulent, en termes nominaux, respectivement 124 milliards de F Cfa soit 67,1 % de l’objectif trimestriel ; 164 milliards de F Cfa représentant 73,4 % des prévisions annuelles, 412 milliards F Cfa, soit 74,9 % des prévisions annuelles et 66 milliards F Cfa soit 116,3 % des prévisions annuelles.

Fruits des réformes

Les recettes budgétaires à fin septembre 2024 s’établissent à 1540 milliards de F Cfa, soit 74,2 % des prévisions annuelles estimées à 2 076 milliards de F Cfa. Elles sont en hausse de 119 milliards de F Cfa correspondant à un taux de progression de 8,4 % par rapport aux réalisations à fin septembre 2023. Selon le ministère de l’Economie et des Finances, cette performance au 30 septembre, résulte de la combinaison des gains obtenus des diverses réformes engagées notamment la politique d’élargissement de l’assiette fiscale avec l’extension de la taxation au commerce électronique, la simplification et la digitalisation des procédures aux contribuables, l’interconnexion des bases de données, le renforcement de la qualité du management au niveau des administrations financières, l’introduction de la facture normalisée, etc.

De façon spécifique, les recettes provenant des régies ont enregistré un accroissement de 9 % par rapport à la même période en 2023. « Cette amélioration continue des recettes des régies constitue un indicateur essentiel de performance budgétaire et une garantie pour la politique de maîtrise de l’endettement, crédibilisant la dynamique de consolidation budgétaire », renseigne le rapport d’exécution du budget de l’Etat, exercice 2024.

Quant aux dépenses budgétaires exécutées à fin septembre 2024, relevant donc du périmètre du budget général (ministères et institutions de l’Etat), du Fonds national des retraites du Bénin ainsi que des opérations des services publics sur les comptes d’affectation spéciale, elles ressortent en engagement à 1986 milliards de F Cfa, en hausse de 7l 969,5 millions de F Cfa par rapport à la même période en 2023. Elles correspondent à un taux d’engagement comptable de 77,8 % des prévisions annuelles de montant 2 551 milliards de F Cfa. Sur la base des titres ordonnancés, elles atteignent 1903 milliards de F Cfa correspondant à 74,6 % des prévisions annuelles.

De façon spécifique, l’exécution des dépenses ordinaires sur la base des titres ordonnancés progresse et s’établit à 1104 milliards de F Cfa contre 1014 milliards de F Cfa à la même date en 2023. La hausse enregistrée est principalement portée par les dépenses de transfert aux ménages, et les charges financières de la dette publique conformément aux calendriers de paiement. Les dépenses en capital, quant à elles, ont atteint un taux d’exécution, base ordonnancement de 75,6 % des prévisions annuelles, soit 728 milliards de F Cfa avec une concentration des dépenses dans les domaines du cadre de vie et de  l’assainissement dont entre autres: l’achèvement et la mise en service des marchés modernes, la poursuite des travaux d’assainissement pluvial à Cotonou et dans certaines villes secondaires, la poursuite des travaux de construction des logements sociaux, l’accélération des infrastructures administratives, les travaux d’asphaltage phase B; des infrastructures et transports, de la culture et du tourisme (arènes culturelles, les musées, les travaux de reconstruction de villes et sites touristiques, etc.); de l’énergie, de l’accès à l’eau, de la santé, du numérique, et de la protection sociale. 

Solde d’exécution budgétaire

Le solde global des opérations budgétaires à fin septembre 2024 ressort déficitaire à 363 milliards de F Cfa base ordonnancement, contre un solde déficitaire de 441 milliards de F Cfa à la même période en 2023. Ce niveau de déficit, en baisse par rapport à la même période en 2023, cadre bien avec la politique de financement projetée pour la période sous revue au regard des paiements programmés (achèvement et mise en service de plusieurs infrastructures, accélération de certains chantiers, etc.).

Solde déficitaire

Il faut noter qu’au titre des neuf premiers mois de l’année 2024, les ressources de financement mobilisées atteignent un montant de 772 milliards de F Cfa, correspondant à 68,8 % des prévisions annuelles. « Les performances enregistrées en matière de mobilisation de ressources intérieures se traduisent par un besoin de financement moins contraignant. Elles permettent ainsi au gouvernement de recourir au marché financier aux conditions favorables pour l’économie », indique le ministère de l’Economie et des Finances dans le rapport d’exécution du budget 2024 à fin septembre. Les charges de trésorerie, quant à elles, sont exécutées à hauteur de 475 milliards de F Cfa sur une prévision annuelle de 648 milliards de F Cfa, correspondant à un taux d’exécution de 73,4 %. Le besoin de financement (solde budgétaire et charges de trésorerie) issu de l’exécution de la loi de finances pour la gestion 2024, à fin septembre, s’établit à la somme de 838 milliards de F Cfa. Les ressources de financement ayant atteint 772 milliards de F Cfa, ce besoin a été partiellement couvert et le solde global de financement ressort déficitaire à 66 milliards de F Cfa.