La Nation Bénin...
Les
producteurs de palmier à huile du Bénin, à l’initiative du ministère en charge
de l’Agriculture, se sont mobilisés à Porto-Novo pour porter sur les fonts
baptismaux leur cadre de concertation. Ce creuset se veut un tremplin devant
conduire à la mise en place de l’Interprofession, à l’instar d’autres filières
comme le cajou et le soja.
Les
producteurs de palmier à huile du Bénin s’engagent pour la restructuration de
leur filière. Ils ont décidé désormais de créer un creuset fédérateur dénommé :
Cadre de concertation des producteurs de palmier à huile du Bénin (Ccpph). Ce
cadre a été porté sur les fonts baptismaux, jeudi 29 novembre dernier, à
Porto-Novo. L’assemblée générale
constitutive a abouti à l’élection d’un bureau exécutif présidé par
Jean-Baptiste Hounlékoun. Deux autres organes ont été mis sur pied. Il s’agit
d’un conseil d’administration et d’un conseil de surveillance qui vont
travailler aux côtés du Ccpph pour la promotion et le développement de la
filière. L’assemblée générale constitutive a regroupé les deux acteurs clés de
la filière à savoir les délégués des Coopératives d’aménagement rural (Car) et
des producteurs de palmier à huile. Les participants sont venus des six
départements de production de palmier à huile que sont le Plateau, l’Ouémé, le
Zou, le Mono, le Couffo et l’Atlantique.
Abdoulaye
Toko, directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture, qui
a ouvert les travaux au nom de l’autorité ministérielle, se réjouit de la
naissance de ce Cadre de concertation. Selon lui, ce creuset permettra de
fédérer les énergies, d’établir les complémentarités et de rationaliser les
ressources humaines, matérielles et financières afin de mieux répondre aux
préoccupations communes des producteurs. « C’est non seulement un cadre de
dialogue et de gouvernance participative, mais également un acteur qui est
appelé à animer la dynamique de l’Interprofession pour un meilleur
fonctionnement de la filière », a précisé Abdoulaye Toko. Il rappelle aux
membres de ce Cadre de concertation les prochains défis et enjeux de
développement de la filière dont surtout la mise en place de l’Interprofession.
Car, selon lui, le palmier à huile occupe une place de choix dans les priorités
du gouvernement pour le secteur agricole.
Madeleine
Lafia Mora, directrice générale de l’Agence territoriale de développement
agricole (Atda), pôle 6, qui a le lead de la coordination de la filière au
niveau national, indique que la tenue effective de cette Assemblée générale
constitutive marque la fin d’un long processus. Elle précise que ce Cadre se
veut l’antichambre qui va conduire vers l’interprofession de la filière.
Pour
sa part, Jean-Baptiste Noulèkoun s’est engagé à revitaliser le secteur avec
tous les acteurs.