La Nation Bénin...
L’Organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a publié son
rapport mensuel sur les prix alimentaires mondiaux, révélant une augmentation
de 1 % en avril 2025 par rapport au mois précédent.
Les prix mondiaux des denrées alimentaires poursuivent leur ascension en avril 2025. Portée par la flambée des prix des céréales, des produits laitiers et de la viande, cette progression pèse particulièrement sur les économies les plus vulnérables, notamment en Afrique subsaharienne, où l’insécurité alimentaire reste une réalité quotidienne. Alors que les marchés mondiaux s'affolent, les ménages d’Afrique subsaharienne voient leur pouvoir d’achat s’éroder sous le poids des produits de première nécessité. L’Indice Fao des prix des produits alimentaires a atteint une moyenne de 128,3 points en avril 2025, enregistrant une augmentation de 1 % par rapport à mars et de 7,6 % sur un an. Les céréales ont vu leur indice augmenter de 1,2 % en avril, atteignant 111,0 points. Cette hausse est due à une augmentation des prix du blé, du riz et du maïs. Les prix mondiaux du blé ont légèrement augmenté en raison d'un resserrement des disponibilités exportables en Fédération de Russie, tandis que l'indice des prix de tous les types de riz a enregistré une hausse due à un accroissement de la demande de variétés parfumées. Les prix internationaux du maïs ont augmenté en raison d'une diminution saisonnière des stocks aux États-Unis.
L'indice des prix de la viande a progressé de 3,2 % en avril, atteignant 121,6 points. Les cours de toutes les catégories de viande ont augmenté, la viande porcine affichant la plus forte croissance. Les prix de la viande bovine se sont également affermis, en particulier en Australie et au Brésil, dans un contexte de demande mondiale à l'importation stable et de disponibilités exportables limitées. Les produits laitiers ont connu une hausse de 2,4 %, atteignant 152,1 points en avril. Les prix internationaux du beurre ont augmenté pour le troisième mois consécutif, atteignant un nouveau record historique, en raison d'une diminution des réserves en Europe.
En revanche, l'indice des prix des huiles végétales a diminué de 2,3 %, s'établissant à 158,0 points. Cette baisse est principalement due au recul des prix de l'huile de palme, qui a plus que compensé la hausse des cours de l'huile de soja et de colza. Les prix mondiaux de l'huile de tournesol sont restés globalement stables.
L'indice
des prix du sucre a reculé de 3,5 % en avril, atteignant 112,8 points. Cette
baisse est principalement due à des craintes liées à l'incertitude des
perspectives économiques et à leur éventuel impact sur la demande du secteur de
la transformation des aliments et des boissons, qui représente la grande
majorité de la consommation mondiale de sucre. En Afrique subsaharienne, cette
hausse des prix alimentaires mondiaux exerce une pression supplémentaire sur
les économies locales, déjà fragilisées par des facteurs tels que les conflits,
les chocs climatiques et les perturbations des chaînes d'approvisionnement.
L'augmentation des prix des céréales, de la viande et des produits laitiers se
traduit par une hausse des coûts pour les consommateurs, affectant
particulièrement les populations les plus vulnérables. Les gouvernements de la
région sont confrontés à des défis majeurs pour maintenir la sécurité
alimentaire et la stabilité économique face à cette inflation alimentaire
mondiale.
La Fao souligne la nécessité d'une surveillance continue des marchés alimentaires mondiaux et d'une coopération internationale renforcée pour atténuer les impacts de la volatilité des prix sur les pays en développement, en particulier en Afrique subsaharienne. Des mesures telles que le soutien aux systèmes agricoles locaux, l'amélioration des infrastructures de stockage et de distribution, et la mise en place de filets de sécurité sociale sont essentielles pour renforcer la résilience des populations face à ces chocs alimentaires. La hausse des prix des produits alimentaires en avril 2025 met en évidence les vulnérabilités persistantes des systèmes alimentaires mondiaux et la nécessité d'une action concertée pour garantir la sécurité alimentaire, en particulier dans les régions les plus exposées comme l'Afrique subsaharienne.