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Lutte contre la faim: Une dynamique communautaire durable au cœur des vies (The Hunger Project-Bénin fait œuvre utile)

Economie
Par une approche communautaire intégrée, des femmes, des familles et des villages entiers se relèvent, innovent et gagnent en autonomie Par une approche communautaire intégrée, des femmes, des familles et des villages entiers se relèvent, innovent et gagnent en autonomie

Dans les zones rurales du pays, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) œuvre pour l’éradication de la faim et de la pauvreté, aux côtés des communautés dans une approche innovante fort appréciée. Au cœur d’une synergie d’action dont les résultats sont tout aussi édifiants, les populations s’autonomisent et se montrent résilientes face à la mauvaise fortune.

Par   Kokouvi EKLOU, le 28 mai 2025 à 07h24 Durée 3 min.
#The Hunger Project-Bénin

Maraîcher à Bouanri dans la commune de Bembèrèkè, Abass Sime Sero  a été enrôlé par l’épicentre de la localité pour se préparer à bâtir une vie meilleure. Au sein de cette structure communautaire construite et gérée par les communautés elles-mêmes, il a suivi une formation à travers laquelle il sait mieux planifier ses activités et s’active à en tirer le plus de bénéfices en vue d’une meilleure prise en charge de sa famille. « Cette formation nous a permis de faire évoluer nos activités et de réaliser d’importantes économies. Avant, nous achetions des engrais chimiques avec nos petites économies, mais désormais, grâce à cette formation, nous ferons les choses autrement. Je suis fier d’y avoir participé », confie-t-il, l’air enjoué. Dans le secteur du maraîchage, il est loin d’être le seul à bénéficier des actions de The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin). Bani Azia de Fo-Bouré, dans la commune de Sinendé, est tout aussi satisfaite de l’intervention du projet et mesure tout son impact sur son activité. « J’ai pu bénéficier de tout le matériel nécessaire pour bien produire. C’est grâce à cette formation que je sais désormais comment entretenir mon jardin. J’y cultive tous les produits dont j’ai besoin, que je peux revendre au marché pour acheter des tomates, des œufs ou de la viande. Nous ne tombons plus malades, car nous mangeons mieux et plus sainement», souligne-t-elle, marquée par l’approche communautaire intégrée du projet. 

Aussi, dans le domaine de la nutrition, Roméo Sodjinou, directeur du Développement local et de la Planification à la mairie de Sinendé, a relevé le gain d’une telle collaboration entre le projet et l’administration communale dans le cadre de son combat pour le développement.

« Avec l’accompagnement de THP-Bénin, la mairie a pu mettre en place un comité communal de nutrition, qui se réunit tous les trois mois. Elle a également intégré une ligne budgétaire dédiée à la nutrition dans son budget 2025. THP-Bénin mène aussi des actions en lien avec les objectifs de développement durable fixés par le gouvernement », souligne-t-il.

Depuis 1997 qu’il a été fondé, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) s’engage activement pour éradiquer durablement la faim et la pauvreté, en travaillant main dans la main avec les communautés. Notamment en zones rurales où l’approche qu’il promeut, place les populations au centre de leur propre développement.

Bâtir un avenir sans faim

A travers l’épicentre où sont développés des services essentiels tels que la sécurité alimentaire et agriculture durable, l’élevage familial et maraîchage, la nutrition et santé maternelle et infantile, l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, l’alphabétisation et inclusion financière ainsi que le leadership local et l’autonomisation des femmes et jeunes, des bénéficiaires sont encadrés et préparés à bâtir un avenir sans faim.

Des actions qui s'inscrivent dans une vision à long terme : celle d'un monde sans faim, où chaque communauté devient autonome, responsable et résiliente face aux défis du développement.

Avec des interventions multisectorielles, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) a impacté de nombreuses communautés à travers 18 épicentres fonctionnels.

En ce qui concerne l’accès à l’eau ainsi que dans la plupart des autres secteurs dans lesquels le projet intervient, des résultats restent satisfaisants et les bénéficiaires décernent un satisfécit aux différentes équipes de mise en œuvre. « C’est une organisation qui est venue nous aider dans plusieurs domaines. Grâce à elle, le taux de desserte en eau a considérablement augmenté, contrairement aux années précédentes où il était inférieur à 50 %. Aujourd’hui, nous sommes à 90 %. Nous avons identifié 11 forages en panne, qui ont tous été réparés. L’organisation nous a également aidés à recenser plusieurs forages dans d’autres arrondissements. Les superviseurs de l’équipe nous ont permis de mener des campagnes de sensibilisation dans les écoles sur l’utilisation des dispositifs de lavage des mains. Nous sommes fiers de tout ce qu’elle a accompli dans nos communautés », témoigne Bio Maro Gbaouré, agent de la mairie de Bembéréké. Un véritable soulagement pour les populations qui se voient ainsi faciliter l’existence. «Depuis que la pompe était tombée en panne, nous avions du mal à nous approvisionner en eau potable. Maintenant qu’elle a été réparée, nous sommes soulagées et contentes. C’est avec cette eau que nous faisons tout : la cuisine, l’entretien de nos jardins, et bien plus encore »,se satisfait Doma Aissatou, habitante de Fo-Bouré.

Bénéficiaire de formation en nutrition de la part du projet, Sidi Sabi Zinatou, ne doute guère des réalisations du projet à travers la dynamique communautaire durable notée dans son approche. « Ce projet a été très bénéfique pour nous. Grâce à lui, nous développons nos jardins comme il faut, avec des feuilles fraîches, des légumes et du gombo. Cela nous protège contre les petites maladies et nous met à l’abri de la faim. En plus, la vente de ces produits nous permet de faire des économies », se félicite-t-elle, toute fière d’entreprendre autrement et de tirer profit de son activité qui contribue également à sortir sa famille de la précarité.

En toute discrétion, The Hunger Project-Bénin contribue à bâtir un avenir sans faim en renforçant les capacités des femmes à faire face aux difficultés de la vie. Par une approche communautaire intégrée, appelée stratégie de l’épicentre, qui place les populations au centre de leur propre développement, des femmes, des familles et des villages entiers se relèvent, innovent et gagnent en autonomie. Manger à sa faim, envoyer ses enfants à l’école, entreprendre, prendre des décisions… tout cela devient possible.