La Nation Bénin...
Dans
les zones rurales du pays, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) œuvre pour
l’éradication de la faim et de la pauvreté, aux côtés des communautés dans une
approche innovante fort appréciée. Au cœur d’une synergie d’action dont les
résultats sont tout aussi édifiants, les populations s’autonomisent et se
montrent résilientes face à la mauvaise fortune.
Maraîcher
à Bouanri dans la commune de Bembèrèkè, Abass Sime Sero a été enrôlé par l’épicentre de la localité
pour se préparer à bâtir une vie meilleure. Au sein de cette structure
communautaire construite et gérée par les communautés elles-mêmes, il a suivi
une formation à travers laquelle il sait mieux planifier ses activités et
s’active à en tirer le plus de bénéfices en vue d’une meilleure prise en charge
de sa famille. « Cette formation nous a permis de faire évoluer nos activités
et de réaliser d’importantes économies. Avant, nous achetions des engrais
chimiques avec nos petites économies, mais désormais, grâce à cette formation,
nous ferons les choses autrement. Je suis fier d’y avoir participé »,
confie-t-il, l’air enjoué. Dans le secteur du maraîchage, il est loin d’être le
seul à bénéficier des actions de The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin). Bani
Azia de Fo-Bouré, dans la commune de Sinendé, est tout aussi satisfaite de
l’intervention du projet et mesure tout son impact sur son activité. « J’ai pu
bénéficier de tout le matériel nécessaire pour bien produire. C’est grâce à
cette formation que je sais désormais comment entretenir mon jardin. J’y
cultive tous les produits dont j’ai besoin, que je peux revendre au marché pour
acheter des tomates, des œufs ou de la viande. Nous ne tombons plus malades,
car nous mangeons mieux et plus sainement», souligne-t-elle, marquée par
l’approche communautaire intégrée du projet.
Aussi,
dans le domaine de la nutrition, Roméo Sodjinou, directeur du Développement
local et de la Planification à la mairie de Sinendé, a relevé le gain d’une
telle collaboration entre le projet et l’administration communale dans le cadre
de son combat pour le développement.
«
Avec l’accompagnement de THP-Bénin, la mairie a pu mettre en place un comité
communal de nutrition, qui se réunit tous les trois mois. Elle a également
intégré une ligne budgétaire dédiée à la nutrition dans son budget 2025.
THP-Bénin mène aussi des actions en lien avec les objectifs de développement
durable fixés par le gouvernement », souligne-t-il.
Depuis
1997 qu’il a été fondé, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) s’engage
activement pour éradiquer durablement la faim et la pauvreté, en travaillant
main dans la main avec les communautés. Notamment en zones rurales où l’approche
qu’il promeut, place les populations au centre de leur propre développement.
Bâtir un avenir sans faim
A
travers l’épicentre où sont développés des services essentiels tels que la
sécurité alimentaire et agriculture durable, l’élevage familial et maraîchage,
la nutrition et santé maternelle et infantile, l’accès à l’eau potable,
l’hygiène et l’assainissement, l’alphabétisation et inclusion financière ainsi
que le leadership local et l’autonomisation des femmes et jeunes, des
bénéficiaires sont encadrés et préparés à bâtir un avenir sans faim.
Des
actions qui s'inscrivent dans une vision à long terme : celle d'un monde sans
faim, où chaque communauté devient autonome, responsable et résiliente face aux
défis du développement.
Avec
des interventions multisectorielles, The Hunger Project-Bénin (THP-Bénin) a
impacté de nombreuses communautés à travers 18 épicentres fonctionnels.
En
ce qui concerne l’accès à l’eau ainsi que dans la plupart des autres secteurs
dans lesquels le projet intervient, des résultats restent satisfaisants et les
bénéficiaires décernent un satisfécit aux différentes équipes de mise en œuvre.
« C’est une organisation qui est venue nous aider dans plusieurs domaines.
Grâce à elle, le taux de desserte en eau a considérablement augmenté,
contrairement aux années précédentes où il était inférieur à 50 %. Aujourd’hui,
nous sommes à 90 %. Nous avons identifié 11 forages en panne, qui ont tous été
réparés. L’organisation nous a également aidés à recenser plusieurs forages
dans d’autres arrondissements. Les superviseurs de l’équipe nous ont permis de
mener des campagnes de sensibilisation dans les écoles sur l’utilisation des
dispositifs de lavage des mains. Nous sommes fiers de tout ce qu’elle a
accompli dans nos communautés », témoigne Bio Maro Gbaouré, agent de la mairie
de Bembéréké. Un véritable soulagement pour les populations qui se voient ainsi
faciliter l’existence. «Depuis que la pompe était tombée en panne, nous avions
du mal à nous approvisionner en eau potable. Maintenant qu’elle a été réparée,
nous sommes soulagées et contentes. C’est avec cette eau que nous faisons tout
: la cuisine, l’entretien de nos jardins, et bien plus encore »,se satisfait
Doma Aissatou, habitante de Fo-Bouré.
Bénéficiaire
de formation en nutrition de la part du projet, Sidi Sabi Zinatou, ne doute
guère des réalisations du projet à travers la dynamique communautaire durable
notée dans son approche. « Ce projet a été très bénéfique pour nous. Grâce à
lui, nous développons nos jardins comme il faut, avec des feuilles fraîches,
des légumes et du gombo. Cela nous protège contre les petites maladies et nous
met à l’abri de la faim. En plus, la vente de ces produits nous permet de faire
des économies », se félicite-t-elle, toute fière d’entreprendre autrement et de
tirer profit de son activité qui contribue également à sortir sa famille de la
précarité.
En toute discrétion, The Hunger Project-Bénin contribue à bâtir un avenir sans faim en renforçant les capacités des femmes à faire face aux difficultés de la vie. Par une approche communautaire intégrée, appelée stratégie de l’épicentre, qui place les populations au centre de leur propre développement, des femmes, des familles et des villages entiers se relèvent, innovent et gagnent en autonomie. Manger à sa faim, envoyer ses enfants à l’école, entreprendre, prendre des décisions… tout cela devient possible.