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Marché à bétail: Hausse des prix au niveau de toutes les espèces

Economie
Le marché à bétail connaît une hausse des prix des animaux Le marché à bétail connaît une hausse des prix des animaux

Les prix des espèces de ruminants ont grimpé selon le bulletin mensuel du Système d’information sur les marchés à Bétail de la Cellule technique de Suivi et d’Appui à la Gestion de la Sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 03 janv. 2025 à 06h57 Durée 1 min.
#marché à bétail

L’élevage des ruminants contribue fortement à l’amélioration de l’approvisionnement alimentaire et ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cet élevage concourt aussi au renforcement des revenus à travers d'une part, les ventes des animaux sur pieds et des sous-produits (peau, lait) et d'autre part, l’utilisation du fumier pour la fertilisation des exploitations agricoles. En novembre 2024, globalement, les marchés des petits ruminants (ovins et caprins) ont connu une bonne animation relativement au mois précédent. En effet, les présentations et les ventes se sont accrues en raison des préparatifs anticipés des festivités de fin d’année. Par contre, au niveau des gros ruminants (bovins), l’offre s’est modérément amenuisée pendant que la demande a connu une légère hausse. En glissement mensuel, les prix ont connu un repli, en moyenne de 1 % tant au niveau des bovins que des caprins ; tandis que pour les ovins, une remontée des prix a été constatée. En se référant à la même période de l’année précédente, il a été observé une flambée des prix au niveau de toutes les espèces, notamment, les bovins (+6 %), ovins (+16%) et caprins (+13 %). Les hausses des prix observées seraient liées, entre autres, au renchérissement des coûts de transport et au maintien de la fermeture des frontières par le Niger. S’agissant de la viande bovine, les prix ont fléchi en glissements tant mensuel qu’annuel, contrairement à la tendance observée au plan international. Pour la viande ovine, c’est une tendance inverse qui est observée en glissements tant mensuel qu’annuel. Par ailleurs, l’éleveur a pu gagner quelques points (+4%) en un mois et (+11 %) en un an sur la base des termes de l’échange. L’accroissement des termes de l’échange est lié au renchérissement considérable du prix du bœuf et à la baisse du prix du sac de maïs.

Les transactions au niveau des marchés de bovins, au cours des mois d’octobre et de novembre 2024, ont été prédominées par les achats et ventes de jeunes sujets (génisses, taurillons et veaux/velles). Ainsi, la hausse de la demande et la régression de l’offre ont induit un renchérissement des prix des génisses (+5 %), taurillons (+2 %) et veaux/velles (+6 %). Cependant, il a été noté d’une part, une baisse des prix des vaches (-8 %), des taureaux

(-1 %) et d’autre part, une stabilité des prix des bœufs. Il faut noter qu’en novembre 2024, le marché à bétail de Ouèssè a enregistré le taux de vente le plus élevé (92 %) ; tandis que celui le plus faible (0%) a été relevé sur le marché à bétail de Dogbo. Au Bénin, le sous-secteur de l’élevage contribue pour 13 % au Pib agricole (Direction de la Statistique agricole, 2020). Le cheptel national est composé, notamment, des bovins (dominés par les races Zébu et Borgou), des ovins (caractérisés par les Djallonkés et Sahéliens) et des caprins (comprenant les races Naine et Sahélienne). Les activités d’élevage sont tournées vers le marché une fois les besoins familiaux satisfaits.