La Nation Bénin...
En
décembre 2024, l’Indice Fao des prix des produits alimentaires a regressé (-0.5
%) relativement au mois précédent, parce qu’il a été observé un repli des cours
des huiles végétales (-0,5 %) et des produits laitiers (-0,7 %) pendant que les
prix internationaux des céréales sont demeurés inchangés.
En
décembre 2024, les meilleurs prix du maïs (inférieurs à 150 F Cfa/kg) ont été
observés dans les communes de Bembèrèkè et de Tchaourou. Des niveaux de prix
moyens (compris entre 150 F Cfa/kg et 200 F Cfa/kg) ont été enregistrés dans
une quinzaine de communes suivies dont Aplahoué, Banikoara, Péhunco, Kérou,
Ouessè, Sakété et Ouinhi. D’autres communes (environ une vingtaine) ont
enregistré des prix variant entre 200 F Cfa/kg et 250 F Cfa/kg. Il s’agit,
entre autres, de Malanville, Natitingou, Djougou, Bohicon, Zagnanado. Aucune
commune n’a affiché des niveaux de prix élevés (supérieurs à 300 F Cfa/kg).
Telles sont les précisions de la Cellule technique de suivi et d’appui à la
gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) dans son bulletin mensuel du
Système d’information sur les marchés agricoles (Sim-Agricole).
Relativement au maïs, en considérant la variation des prix entre novembre et décembre 2024, il est remarqué : une légère hausse des prix (1 % à 15 %) dans la plupart des communes; une hausse modérée des prix (15 % à 30 %) dans neuf communes (Bassila, Kalalé, Comè, etc.) ; et une légère baisse des prix (-15 % à -1 %) dans certaines communes (Adjohoun, Savalou, Pobè, Parakou, Tchaourou, Sinendé, Karimama, etc.). Après les baisses consécutives de mai à novembre 2024, le prix du maïs s’est relevé en décembre 2024. Le prix moyen enregistré est de 261 F Cfa, indiquant des flambées comparativement à l’année 2023 (+20 %) et à la moyenne quinquennale (+29 %).
En effet, les prix ont suivi une tendance haussière à partir de janvier, qui a conduit à un pic de 326 F Cfa/kg (en avril). Ce niveau de prix se situe au-dessus des niveaux record enregistrés lors de l’année de crise financière mondiale (2008) et de la période de Covid-19 (2021). Cette situation a conduit le gouvernement à prendre la décision d’interdir l’exportation des céréales (Cf. relevé du Conseil des ministres du 08 mai 2024). Il en a résulté l’amorce d’une tendance baissière des prix qui s’est confirmée, jusqu’en novembre 2024, avec les nouvelles récoltes. Mais en décembre 2024, le prix de cession du maïs a été en moyenne de 214 F Cfa par kilogramme, soit des hausses de 5 % et 4 % respectivement en glissement mensuel et par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Un début de l’amenuisement de l’offre aurait favorisé cette remontée de prix en glissement mensuel. Cependant, les prix ont connu une baisse relativement au même mois de l’année précédente. En considérant la typologie des marchés, il s’affiche un renchérissement des prix sur les marchés de producteurs (+4 %), de regroupement (+5 %), de consommateurs (+7 %) et sur ceux frontaliers (+4 %) par rapport au mois précédent.
Au niveau international, les cours mondiaux du
maïs ont légèrement augmenté sous l’effet d’une progression de la demande des
maïs américain et ukrainien dans un contexte de resserrement de l’offre aux
États-Unis d’Amérique.
Riz
local et importé
Globalement, le riz local a été cédé en 2024 à 548 F Cfa/kg traduisant des hausses par rapport à l’année 2023 (15 %) et à la moyenne des cinq dernières années (27 %). Ainsi, malgré le renforcement de l’offre sur les marchés, le renchérissement des coûts des facteurs de production a favorisé la progression des prix du riz local. Entre novembre et décembre 2024, il a été observé une baisse globale de 3 %. Les prix ont regressé sur les marchés de producteurs (-3 %), de regroupement (-1 %) et de consommateurs (-2 %) contre une légère hausse de 2 % sur les marchés frontaliers.
Suite
aux mesures restrictives des exportations du riz prises par l’Inde (depuis le
21 juillet 2023), les prix ont suivi une tendance haussière jusqu’en août 2024,
mois au cours duquel, ce pays a levé ces mesures, suite à une production
excédentaire. De septembre à décembre 2024, les prix du riz importé ont été
relativement stables. En moyenne, le riz ordinaire importé a été cédé à 634 F
Cfa, indiquant des hausses comparativement à l’année 2023 (+16 %) et à la
moyenne des cinq dernières années (+24 %). En décembre 2024, le prix de cette
céréale, quoique stable en glissement mensuel, affiche des hausses de 13 % et
23 % par rapport au même mois de l’année 2023 et à la moyenne quinquennale
respectivement.
En considérant la typologie des marchés, une stabilité des prix et un léger recul (-1 %) sont observés respectivement sur les marchés de producteurs et frontaliers. Cependant, de légères hausses sont constatées sur les marchés de regroupement (+3 %) et de consommateurs (+1 %) comparativement au mois précédent. En décembre 2024, le prix moyen le plus accessible est de 578 F Cfa/kg (marchés frontaliers) tandis que celui le plus élevé est de 709 F Cfa/kg (marchés de regroupement). Sur le plan international, les prix de tous les types de riz ont enregistré une baisse de 1,2 % en décembre, en témoigne le fléchissement des cours du riz indien, attribuable à un ralentissement de la demande.
Selon les perspectives agricoles et alimentaires 2024-2025 au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Pregec, Déc. 2024), des hausses des productions céréalières de 2 % et 5 % par rapport respectivement à la campagne précédent et à la moyenne des cinq dernières années, pourraient être observées. Toutefois, des baisses sont attendues au Sénégal et au Togo.