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Perspectives de l’économie mondiale: « Une situation délicate », dixit le Fmi

Economie
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Les dernières projections du Fmi laissent entrevoir une croissance mondiale stable autour de 3,2 %, mais qui serait marquée par le maintien de l’inflation à un taux plus élevé dans les pays émergents et les pays en développement.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 23 juil. 2024 à 08h56 Durée 3 min.
#Economie mondiale

Avec un taux projeté à 3,2 % en 2024 et 3,3 % en 2025, la croissance de l’économie mondiale resterait globalement stable, selon la dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (Fmi, juillet 2024). Toutefois, les services du Fonds monétaire international (Fmi) alertent sur des risques accrus d’accélération de l’inflation.

La dynamique de désinflation mondiale s’essouffle, laissant entrevoir des taux d’intérêt plus élevés pour encore plus longtemps. L’activité et le commerce au niveau mondial se sont raffermis au début de l’année, avec de fortes exportations en provenance d’Asie, en particulier dans le secteur des technologies qui ont stimulé les échanges.

Les cours des produits de base ressortiraient à la hausse, avec une augmentation de 5 % des prix des produits autres que les combustibles en 2024. En revanche, ceux des produits énergétiques devraient baisser d’environ 4,6 % en 2024, en raison des cours élevés du pétrole résultant des fortes réductions de l’offre décidées par l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ainsi que la Russie et d’autres pays exportateurs de pétrole non membres de l’Opep) et de la diminution de la pression sur les prix due au conflit au Proche-Orient.

Les conditions financières mondiales restent accommodantes, estime le Fmi, malgré une augmentation générale des rendements à long terme qui est susceptible de peser sur la discipline budgétaire déjà mise à rude épreuve par l’incapacité de freiner les dépenses ou d’augmenter les impôts dans certains pays.

Mesures appropriées

Les taux directeurs des principales banques centrales devraient encore baisser au second semestre 2024, avec des divergences dans le rythme de normalisation correspondant à des situations d’inflation variées. Dans les pays où les risques de hausse des taux d’inflation se sont concrétisés, les banques centrales devraient éviter d’assouplir leur politique de manière trop précoce en vue d’amener l’inflation à un niveau proche de l’objectif, préconise le Fmi.

Des mesures macroprudentielles devraient atténuer les facteurs de vulnérabilité liés à une forte exposition à la dette libellée en devises étrangères. Il s’avère nécessaire de dynamiser les perspectives de croissance à moyen terme en perte de vitesse, ajoute-t-il. Pour accroître les gains potentiels de croissance, les pouvoirs publics sont appelés à renforcer le dynamisme des entreprises, réduire la mauvaise allocation des ressources et remédier ainsi aux carences constatées puis continuer à stimuler l’offre de main-d’œuvre. Les dirigeants sont exhortés à se départir des politiques souvent inadaptées aux problèmes intérieurs, afin de ne pas augmenter les pressions budgétaires et de nouvelles distorsions. Tous les pays devraient s’abstenir de recourir à des mesures qui faussent les échanges et chercher plutôt à renforcer le système commercial multilatéral, insiste le Fonds.

Par ailleurs, les mesures contribuant à tirer parti des réseaux de la diaspora, à maximiser les avantages des envois de fonds et à élargir les possibilités offertes par le marché du travail intérieur sont des pistes à explorer. Mais, le Fmi avertit que « L’émigration des jeunes et des personnes instruites peut entraîner des conséquences néfastes pour les pays d’origine »■