La Nation Bénin...
Les
dernières projections du Fmi laissent entrevoir une croissance mondiale stable
autour de 3,2 %, mais qui serait marquée par le maintien de l’inflation à un
taux plus élevé dans les pays émergents et les pays en développement.
Avec un taux projeté à 3,2 % en 2024 et 3,3 % en 2025, la croissance de l’économie mondiale resterait globalement stable, selon la dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (Fmi, juillet 2024). Toutefois, les services du Fonds monétaire international (Fmi) alertent sur des risques accrus d’accélération de l’inflation.
La
dynamique de désinflation mondiale s’essouffle, laissant entrevoir des taux d’intérêt
plus élevés pour encore plus longtemps. L’activité et le commerce au niveau
mondial se sont raffermis au début de l’année, avec de fortes exportations en
provenance d’Asie, en particulier dans le secteur des technologies qui ont
stimulé les échanges.
Les
cours des produits de base ressortiraient à la hausse, avec une augmentation de
5 % des prix des produits autres que les combustibles en 2024. En revanche,
ceux des produits énergétiques devraient baisser d’environ 4,6 % en 2024, en
raison des cours élevés du pétrole résultant des fortes réductions de l’offre
décidées par l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ainsi que
la Russie et d’autres pays exportateurs de pétrole non membres de l’Opep) et de
la diminution de la pression sur les prix due au conflit au Proche-Orient.
Les
conditions financières mondiales restent accommodantes, estime le Fmi, malgré
une augmentation générale des rendements à long terme qui est susceptible de
peser sur la discipline budgétaire déjà mise à rude épreuve par l’incapacité de
freiner les dépenses ou d’augmenter les impôts dans certains pays.
Mesures
appropriées
Les taux directeurs des principales banques centrales devraient encore baisser au second semestre 2024, avec des divergences dans le rythme de normalisation correspondant à des situations d’inflation variées. Dans les pays où les risques de hausse des taux d’inflation se sont concrétisés, les banques centrales devraient éviter d’assouplir leur politique de manière trop précoce en vue d’amener l’inflation à un niveau proche de l’objectif, préconise le Fmi.
Des
mesures macroprudentielles devraient atténuer les facteurs de vulnérabilité
liés à une forte exposition à la dette libellée en devises étrangères. Il
s’avère nécessaire de dynamiser les perspectives de croissance à moyen terme en
perte de vitesse, ajoute-t-il. Pour accroître les gains potentiels de
croissance, les pouvoirs publics sont appelés à renforcer le dynamisme des
entreprises, réduire la mauvaise allocation des ressources et remédier ainsi
aux carences constatées puis continuer à stimuler l’offre de main-d’œuvre. Les
dirigeants sont exhortés à se départir des politiques souvent inadaptées aux
problèmes intérieurs, afin de ne pas augmenter les pressions budgétaires et de
nouvelles distorsions. Tous les pays devraient s’abstenir de recourir à des
mesures qui faussent les échanges et chercher plutôt à renforcer le système
commercial multilatéral, insiste le Fonds.
Par
ailleurs, les mesures contribuant à tirer parti des réseaux de la diaspora, à
maximiser les avantages des envois de fonds et à élargir les possibilités
offertes par le marché du travail intérieur sont des pistes à explorer. Mais,
le Fmi avertit que « L’émigration des jeunes et des personnes instruites peut
entraîner des conséquences néfastes pour les pays d’origine »■