Prévisions économiques pour 2025: Les indices d’un rythme soutenu de création de richesse

L’économie béninoise devrait poursuivre son accélération, avec un taux de croissance estimé à 6,8 % en 2025, légèrement supérieur à celui de 6,7 % attendu pour fin 2024 et 6,4% en 2023. Présentées par le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, ces projections reflètent une économie robuste malgré un contexte international marqué par des tensions géopolitiques et des défis climatiques.

La performance économique du Bénin repose sur une politique d’allocation des ressources publiques orientée vers l’investissement et le social. L’année 2025 sera marquée par l’achèvement de plusieurs infrastructures phares, notamment des hôpitaux (Calavi, Savè-Ouèssè et Tchaourou), des systèmes d’alimentation en eau potable, des centrales solaires et l’extension du réseau routier. Ces projets visent à densifier les services essentiels et à améliorer les conditions de vie des populations.

La stratégie économique pour 2025 met en avant des secteurs prioritaires. S’appuyant sur le programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026, la politique budgétaire de l’année cible la transformation structurelle de l’économie et la réduction de la pauvreté, a indiqué le ministre.

D’un montant global de 3 551 milliards F Cfa, le Budget général de l'Etat gestion 2025 prévoit d’intensifier le développement des infrastructures socio-économiques et renforcer les mesures sociales. Les dépenses d’investissement devraient atteindre 1 010 milliards F Cfa contre 963,400 milliards en loi de finances initiale pour l’année 2024. Le niveau projeté des investissements en 2025 permettra d’orienter davantage les fruits de la croissance économique vers le bien-être des populations, notamment en faveur des couches les plus fragiles ou démunies à travers la poursuite de l’exécution des projets et programmes phares inscrits dans le programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026.

Au cœur de la stratégie

La vision portée par le programme d’investissement public (Pip) s’articule autour d’une volonté de transformation structurelle de l’économie béninoise. Elle repose sur cinq axes stratégiques principaux : le renforcement du capital humain, l’accélération de la transformation économique, la gestion durable de l’environnement et des territoires, la consolidation de la gouvernance et l’adaptation aux effets des changements climatiques. Ces orientations traduisent une ambition claire de placer le développement durable au cœur des politiques publiques.

Les initiatives incluent la gratuité des frais d’écolage en maternelle et primaire, le développement des lycées techniques agricoles, des écoles des métiers, ainsi que des projets d’autonomisation énergétique par des centrales thermiques et solaires.

Malgré ces perspectives positives, des défis persistent. Les tensions géopolitiques dans la sous-région, la politique économique du Nigéria et les impacts des changements climatiques restent des menaces. Une gestion rigoureuse et une mobilisation accrue des ressources seront nécessaires pour soutenir les infrastructures et les filets sociaux, notamment le programme Gbessoké et le Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) qui devrait atteindre 100% des établissements ciblés en zone rurale cette année.

L’ambition est d’orienter les fruits de la croissance vers le bien-être des populations, selon le ministre des Finances. Les mesures prévues comprennent le renforcement des systèmes d’eau potable, la réhabilitation des voiries urbaines et le soutien à l’agriculture. L’autonomisation énergétique sera également renforcée avec la construction de centrales solaires et thermiques, telles que celles prévues à Glo-Djigbé, Maria-Gléta et dans plusieurs villes comme Natitingou et Bohicon.

En somme, le Bénin poursuit sa trajectoire de croissance avec des investissements stratégiques, une gestion ciblée et une vision claire pour garantir une prospérité inclusive et durable.