La Nation Bénin...
Le chef de l’Etat a mis en service, samedi 20 juin dernier, le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUOCE). Ce service vient consacrer l'achèvement du processus de dématérialisation de la liasse de pré-dédouanement en cours au port de Cotonou.
Lancé depuis quelques temps, le processus de dématérialisation des liasses de document de pré-dédouanement a trouvé son épilogue samedi dernier à travers la mise en service du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUOCE). Maya Ba, coordonnateur de Centre commun de pré-dédouanement (CPP), cheville ouvrière de cette réforme, parle d'une expérience unique dans la sous-région. « Désormais, le Bénin sera le laboratoire où beaucoup viendront puiser dans la science de pré-dédouanement », se réjouit-il. La mise en oeuvre de cette réforme, soutient-il, permettra désormais de regrouper plus de 18 structures autrefois éparpillées dans la ville et d'assurer une meilleure coordination des opérations de pré-dédouanement. Il s'agit, précise-t-il, d'assurer une coordination optimale inter et intra service, de faciliter l'émission des certificats/autorisations de la part des autorités compétentes, par le gain de temps, permettant ainsi d'augmenter et de sécuriser de manière significative les recettes douanières. Ainsi, à travers une plate-forme électronique, le commissionnaire en douane peut désormais lancer sa commande et suivre en ligne l'ensemble des opérations de vérification et de contrôle des documents jusqu'à l'obtention du bordereau unique de pré-dédouanement. Le contact physique avec l'opérateur est donc banni, de même que la tonne de documents jadis utilisés pour les procédures. Toutes choses qui induisent un énorme gain de temps et un moyen efficace de lutte contre les surfacturations, les faux frais, les falsifications, etc. Dans un délai de 24 heures au maximum, précise-t-il, le commissionnaire agréé en douane reçoit le certificat ou l'autorisation.
«C'est la première fois que j'entends les douaniers parler de transparence. Ça a été un rêve. Mais vous l'avez réalisé, vous l'avez réussi», se réjouit Boni Yayi, heureux de voir l'administration douanière épouser la vision du gouvernement. «Le port, c'est 80% de nos transactions. C'est le port qui nous nourrit. Cette réforme vaut la peine d'être saluée parce qu'elle vient à point nommé. Mais nous n'allons pas nous arrêter en si bon chemin», rassure le chef de l'Etat qui promet jouer sa partition pour une meilleure mise en œuvre de cette réforme.