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Rentrée économique du secteur privé: Ensemble pour un écosystème résilient des entreprises

Economie
Les acteurs du secteur privé réaffirment leur soutien aux efforts de transformation structurelle de l’économie, tout en plaidant pour un appui plus accru aux entreprises Les acteurs du secteur privé réaffirment leur soutien aux efforts de transformation structurelle de l’économie, tout en plaidant pour un appui plus accru aux entreprises

La deuxième édition de la Rentrée économique du secteur privé a eu lieu, vendredi 19 janvier dernier à Cotonou. Réunis autour des responsables des chambres consulaires, les acteurs du monde des affaires ont échangé sur les entraves à lever pour bâtir un écosystème favorable au développement des entreprises.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 21 janv. 2024 à 22h29 Durée 4 min.
#Rentrée économique #secteur privé #un écosystème résilient des entreprises

Lever les goulots d’étranglement à l’essor des micro, petites et moyennes entreprises (Mpme) au Bénin reste une préoccupation des acteurs du secteur privé. Ils l’ont rappelé, vendredi 19 janvier dernier à Cotonou, lors de la Rentrée économique du secteur dont la deuxième édition est placée sous le thème « Ensemble pour la construction d’un écosystème au service du développement du secteur privé ». C’était en marge des échanges des vœux de santé, de prospérité et d’opportunités entre les chambres consulaires, les organisations faitières, les chefs d’entreprises et autres acteurs publics et privés de l’écosystème entrepreneurial au Bénin.

En dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics, le climat des affaires a été globalement peu favorable en 2023 au Bénin par rapport à 2022, d’après une enquête d’opinion menée par l’Observatoire du commerce, de l’industrie et des services (Ocis, janvier 2024). Le contexte économique est marqué par le durcissement des conditions financières sur les marchés de capitaux, la fluctuation négative du naira (monnaie du Nigeria, premier partenaire commercial du Bénin), la fermeture des frontières avec le Niger, l’inflation et la perturbation des chaînes d’approvisionnement induites par la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et autres crises géopolitiques.

Toutefois, les perspectives pour 2024 sont bonnes, estiment la majorité des dirigeants d’entreprises enquêtés. Pour ce faire, Arnauld Akakpo, président de la Chambre d’industrie et de commerce (Cci-Bénin), insiste sur l’optimisation de la gestion des unités de production, la levée des entraves à l’accès aux marchés et surtout l’accès aux financements adaptés aux Pme selon leurs spécificités. Pour lui, il est aussi nécessaire de drainer plus de capitaux et d’investisseurs pour atténuer les effets des crises actuelles et de renforcer les compétences pour une main-d’œuvre qualifiée et l’émergence de champions nationaux.

Renforcement de capacités

Travailler au recyclage des maîtres artisans et à la formalisation du grand nombre est un impératif pour répondre aux attentes, indique Imorou Soufianou, président de la Chambre des métiers de l’artisanat (Cma-Bénin). Il salue l’appui de l’Etat à la classification des métiers et à la réorganisation du certificat de qualification aux métiers (Cqm) dont la prochaine session est annoncée pour avril prochain.

Pour sa part, Dieudonné Aladjodjo, vice-président de la Chambre nationale d’agriculture (Cna-Bénin), plaide pour la dynamisation de la mécanisation agricole et la revue du prix à l’exportation des produits agricoles, afin d’assurer la rentabilité aux producteurs. La qualité des pistes rurales laisse à désirer et les problèmes d’accès aux intrants spécifiques et au financement sont des questions cruciales, signale-t-il.

Les représentants du Conseil national du patronat (Cnp-Bénin), de la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb), du Conseil des investisseurs privés au Bénin (Cipb) et de la Plateforme Pme-Bénin ont martelé la nécessité de renforcer le dialogue public-privé, la synergie d’actions et la complémentarité pour la création de groupements économiques forts. La prise en compte des entreprises locales dans les travaux d’infrastructures préoccupe en particulier les acteurs du secteur des bâtiments et travaux publics (Btp).

Par ailleurs, il importe d’évaluer les récentes réformes et de faire des propositions pour l’amélioration de l’environnement des affaires, estiment les chefs d’entreprises. Au nombre de celles-ci, l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme) se veut un dispositif d’intervention du guichet unique des Pme à travers une offre intégrée d’orientation, d’accompagnement, de financement et de facilitation d’accès aux marchés, précise son directeur général Edouard Sèhlin. Quant à la plateforme digitale des Pme www.pmebenin.bj coordonnée par Gwladys Tawéma, il s’agit d’un outil de maillage, de partage d’informations et de collaboration au service de l’écosystème des Mpme.