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Responsabilité sociétale et développement humain: La Fondation Port de Cotonou s’ouvre aux communautés

Economie
Le Port de Cotonou, à travers sa fondation, affirme sa volonté de placer l’humain au cœur de ses priorités, en soutenant les communautés, et les initiatives locales Le Port de Cotonou, à travers sa fondation, affirme sa volonté de placer l’humain au cœur de ses priorités, en soutenant les communautés, et les initiatives locales

Créée par le Port autonome de Cotonou et officiellement présentée le 5 décembre, la Fondation Port de Cotonou marque l’entrée de l’institution portuaire dans une nouvelle ère, celle de la solidarité organisée et de l’impact social durable.

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 08 déc. 2025 à 01h09 Durée 3 min.
#développement humain

Le Port de Cotonou ne veut plus seulement être une plateforme économique. À travers le lancement officiel de sa fondation, il affirme sa volonté de placer l’humain au cœur de ses priorités, en soutenant les communautés, l’environnement et les initiatives locales. Il vient de franchir, vendredi 5 décembre, une étape décisive dans sa politique de responsabilité sociale et environnementale. Aspirer à un développement plus humain, plus responsable et plus solidaire. Telle est l’ambition de la Fondation Port de Cotonou. Un nouvel organe à but non lucratif, créé par le Port Autonome de Cotonou le 31 janvier 2025, pour marquer l’entrée de l’institution portuaire dans une dynamique philanthropique. Portée par un slogan fort, « Nos racines au port, notre mission dans les cœurs », la Fondation naissante incarne la volonté du port de Cotonou de conjuguer performance économique et responsabilité sociétale.

La Fondation Port de Cotonou est dédiée à la promotion des initiatives à fort impact social, à la protection de l’environnement, à la gestion durable des ressources et au développement des activités culturelles, au bénéfice de la communauté portuaire et des populations riveraines. Hakilatou Idrissou Bio Yerima, présidente du Conseil d’administration de la Fondation insiste sur la portée de cet engagement. « Nous représentons la réponse du Port de Cotonou à ses défis de durabilité, de responsabilité et de solidarité. Nous sommes une Fondation qui prend ses racines au port et s’ouvre aux communautés pour un avenir sûr et durable », indique-t-elle. Elle a rappelé que la fondation se veut un instrument d’action et un pont entre le port et les populations, destinée à soutenir l’éducation, encourager l’innovation, promouvoir l’inclusion, préserver l’environnement côtier et accompagner les projets visant le bien-être des communautés. «Aujourd’hui, nous ne présentons pas seulement une structure, mais une vision responsable, celle d’une institution qui accompagne la société et contribue à bâtir un avenir plus prospère et plus solidaire », a-t-elle ajouté.

Un engagement social

Comme on le voit, le port de Cotonou ne se contente plus de faire circuler les marchandises, il veut désormais faire circuler l’espoir et battre au rythme du cœur des communautés. Un peu comme pour dire que le développement ne se mesure pas seulement en tonnes de marchandises, mais aussi en sourires partagés. Avec sa fondation, il prouve que le véritable développement commence là où l’humain devient la priorité. En prenant racine au port et en semant l’espoir dans les cœurs, la Fondation trace la voie d’un Bénin plus solidaire. Le logo de la fondation l’illustre fort bien. Une silhouette humaine épanouie, bras ouverts en signe d’accueil et de solidarité, intégrée dans une forme rappelant l’arc d’un horizon maritime.

Pour Bart Van Eenoo, directeur général du port autonome de Cotonou, la Fondation répond à une réalité sinon même à une ambition. « Notre travail vise aussi un impact sur les voisins du port. Nous avons vu des communautés à relocaliser, des projets comme le port de pêche, le déplacement des communautés de pêcheurs. Nous avons réalisé que le port est caché derrière un joli mur, mais nos actions doivent sortir vers l’extérieur ». Cette fondation, il la voit aussi comme une ouverture. « Tout le monde peut participer. La Fondation est complètement ouverte. Nous allons continuer à grandir durablement et à mieux gérer nos impacts sur la communauté portuaire ».

Djamal Gbian Tabé, directeur adjoint de cabinet du ministre en charge des Transports et président du Conseil d’administration du port autonome de Cotonou, a salué une initiative conforme à la vision du chef de l’Etat. « Cette Fondation est plus qu’un instrument, elle est un symbole, au regard des travaux de modernisation du port. Ce projet a été initié, voulu et porté dans la vision du chef de l’État pour les projets sociaux communautaires », apprécie-t-il. Il a rappelé que le port, en tant que pilier du développement national, ne peut rester en marge des exigences environnementales et sociales. « La responsabilité sociale et environnementale des entreprises portuaires n’est pas une option, mais une obligation. Je souhaite que cette fondation soit un véritable organe de protection et de valorisation de l’environnement portuaire et de l’écosystème marin du Bénin », souligne-t-il. Du représentant résident de l’Unicef au Bénin, aux porte-voix de l’université en passant par la mairie de Cotonou, tous saluent l’avènement de cette fondation et se disent prêts à l’accompagner. Un coin de voile sera d’ailleurs levé à l’occasion sur les projets imminents de la fondation.

Avec ce lancement officiel, le port veut être aussi bien un moteur de développement économique qu'un acteur majeur de cohésion sociale. Derrière les conteneurs et les quais, un autre port s’éveille, celui de la solidarité.