La Nation Bénin...
Cotonou
abrite du mercredi 3 au jeudi 4 juillet, un atelier national de concertation s’inscrivant
dans le cadre de la révision de la Stratégie régionale d’inclusion financière
(Srif) dans l’Uemoa. Sous la conduite du Comité national de suivi de la mise en
œuvre de la Srif dans l’Uemoa, les participants sont appelés à identifier les
priorités et orientations stratégiques à prendre en compte dans la nouvelle
stratégie.
Identifier
les priorités à prendre en compte dans le cadre de la révision de la Stratégie
régionale d’inclusion financière et formuler des recommandations pour enrichir
la nouvelle stratégie. C’est ce qui réunit à Cotonou divers acteurs impliqués
dans la mise en œuvre des initiatives en faveur de l’inclusion financière,
notamment des autorités gouvernementales, des institutions financières, des
organisations de la société civile, des représentants du secteur privé, des
partenaires techniques et financiers, des universitaires, consultants et
représentants de groupes cibles…
L’objectif
général de cet atelier national organisé par la direction nationale de la Bceao
et animé par le Comité national de suivi de la mise en œuvre (Cnsmo) de la
Srif, est de permettre aux parties prenantes, de discuter des orientations, des
mesures et actions à mettre en œuvre pour renforcer le niveau d’accès et
d’utilisation des services financiers par les populations et les entreprises au
sein de l’Uemoa. Les participants sont essentiellement appelés à examiner les
progrès réalisés en matière d’inclusion financière au Bénin, discuter des défis
rencontrés dans la mise en œuvre des actions en faveur de l’inclusion
financière, identifier les priorités nationales en matière d’inclusion
financière des populations et analyser les modalités de suivi et d’évaluation
de la mise en œuvre des nouvelles initiatives.
Pour
Ayédjo Onodjé, conseiller du directeur national de la Bceao pour le Bénin, il
s’agit d’un cadre inclusif d’échanges sur les priorités et les orientations
stratégiques à prendre en compte dans la nouvelle Stratégie régionale
d’inclusion financière en vue de renforcer l’inclusion financière dans l’Uemoa
en général et au Bénin en particulier. Au nom de la Banque centrale, il a salué
les initiatives du gouvernement béninois pour le renforcement de l’inclusion
financière et l’implication de toutes les parties prenantes, dont la présence à
cet atelier, augure de résultats probants. Ouvrant les travaux, Conrad Glonou,
président du Comité national de suivi de la mise en œuvre (Cnsmo) de Srif dans
l’Uemoa, indique que ces assises pour la révision du Srif marquent une étape
importante dans l’engagement commun à renforcer l’accès des populations aux
services financiers de base. Il exhorte les participants à engager des
discussions constructives, à tirer leçon des pratiques et à formuler des
recommandations pertinentes pour la levée des défis et l’atteinte des objectifs
de l’Union en matière d’inclusion financière.
Améliorer l’inclusion financière
Faut-il
le rappeler, l’inclusion financière est un vecteur important de développement
économique, de la réduction de la pauvreté et des inégalités liées au genre. « L’inclusion
financière constitue un enjeu majeur pour le développement économique et social
de notre sous-région », va préciser Conrad Glonou, président du Cnsmo. L’Uemoa
a donc fait de l’inclusion financière un pilier du développement
socioéconomique de la région, à travers l’élaboration d’une stratégie régionale
d’inclusion financière. La Srif est articulée autour de cinq axes stratégiques
que sont la promotion d’un cadre légal réglementaire et une supervision
efficace ; l’assainissement et le renforcement du secteur de la
microfinance, la promotion de innovations favorables à l’inclusion financière
des populations exclues ; le renforcement de l’éducation financière et de
la protection des consommateurs de services financiers ; et la mise en
place d’un cadre fiscal et de politiques favorables à l’inclusion financière.
Adoptée par les autorités de l’Union en 2016, cette stratégie régionale a permis de réaliser d’importants progrès en matière d’accès et d’utilisation des services financiers par les populations. Le niveau d’utilisation des services financiers est, en effet, passé de 47 % en 2016 à 72,3 % en 2023, soit une progression de 25,3 points de pourcentage. A en croire Ayédjo Onodjé, près de 80 % des activités de la feuille de route de la Srif ont été engagées. En dépit des avancés, des efforts restent à faire, au regard des nouveaux défis qui apparaissent et des évolutions au niveau du secteur et de l’environnement macroéconomique et financier de l’Union. La révision de la stratégie régionale d’inclusion financière s’avère donc nécessaire pour l’atteinte du seuil de 75 % d’accès et d’utilisation des services financiers, visé par l’Uemoa. L’étape des ateliers nationaux permet d’identifier les priorités et actions à prendre en compte dans la nouvelle formulation.