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Sensibilisation et appui-conseil aux cotonculteurs: La production d’un million de tonnes en point de mire

Economie
Les charges capsulaires et florales sont rassurantes dans les exploitations  cotonnières parcourues Les charges capsulaires et florales sont rassurantes dans les exploitations cotonnières parcourues

La Fédération nationale des coopératives villageoises des producteurs de coton (Fn-Cvpc) a entamé par Kandi, dans l’Alibori, jeudi 18 septembre dernier, une tournée nationale de constatation, de sensibilisation et d’appui-conseil aux producteurs de coton. Sa démarche vise à inciter les producteurs, sous l’égide des agents d’encadrement, au strict respect des itinéraires techniques pour l’atteinte de l’objectif d’un million de tonnes sur une superficie de 600 ha à emblaver fixé.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 22 sept. 2025 à 10h43 Durée 3 min.
#Sensibilisation et appui-conseil aux cotonculteurs

La Fédération nationale des coopératives villageoises des producteurs de coton (Fn-Cvpc) travaille à la mise en œuvre de la politique nationale de promotion de la culture du coton. En témoigne la tournée nationale dans toutes les zones productrices qu’elle a commencée, jeudi 18 septembre dernier à Kandi, département de l’Alibori. C’est pour non seulement constater le niveau gestatif ou l’état végétatif atteint par les cultures, puis sensibiliser et donner des conseils aux cotonculteurs.

Conduisant la délégation, le président de la fédération, Tamou Gani Badou, a indiqué qu’il s’agit d’accompagner les producteurs en vue de l’atteinte de la barre d’un million de tonnes au cours de la présente campagne agricole. « L’objectif, cette année, est de produire plus d’un million de tonnes avant la fin du mandat du président de la République, sur une superficie de 600 000 ha », précise-t-il. « Nous avons constaté que plus de 515 000 ha ont déjà été emblavés sur les 600 000 prévus. Je suis convaincu que, même avec les 515 000 ha, nous pouvons atteindre le million de tonnes si les consignes et délais sont rigoureusement respectés », soutient-il.

En effet, malgré le gap d’environ 10 % des intentions d’emblavures du fait des aléas climatiques notamment les poches de sécheresse avec les retards constatés dans le 1/3 des semis, le défi peut être relevé. Selon Tamou Gani Badou, tout est encore possible avec le choix d’optimiser les rendements des cotonniers.

Dans l’arrondissement de Kassakou, commune de Kandi, où le champ de coton du producteur Taïrou Abou a eu l’honneur d’accueillir les manifestations marquant le lancement, l’agent d’encadrement en charge de la Cvpc de Padé 1, Saké Belou, a présenté les techniques culturales, ainsi que les intrants agricoles déjà utilisés. Appréciant l’évolution des cultures, elle a estimé que la production pourrait dépasser deux tonnes à l’hectare. A sa suite, le producteur Taïrou Abou a appelé ses pairs à suivre les consignes par rapport à l'utilisation des intrants.

Selon le directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’Alibori, Farah Mohamed Youssouf, le directeur des programmes de l’Agence territoriale de développement agricole (Atda pôle 2), Radji Mouidini et le chargé du conseil agricole et de la formation à l’Institut de recherche du coton, Amadou Soulé Alassane Mannin, les charges capsulaires et florales constatées dans de nombreux champs sont rassurantes. Ils ont également invité les producteurs à respecter scrupuleusement les consignes et recommandations des agents d’encadrement, notamment en ce qui concerne les périodes de traitement contre les insectes ravageurs.

Par ailleurs, l’occasion était également propice pour faire des doléances. Ainsi, le président de la fédération a invité les acteurs à divers niveaux de la filière à travailler pour régler le problème relatif aux impayés des producteurs■

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