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Zone Uemoa: Une croissance soutenue de 7,4 % projetée au 3e trimestre

Economie

L’Uemoa a abordé le second semestre 2025 avec des perspectives économiques solides, malgré un environnement international marqué par les incertitudes commerciales et géopolitiques. La Bceao projette une croissance robuste de 7,4 % au troisième trimestre.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 19 août 2025 à 08h00 Durée 3 min.
#zone Uemoa

Les perspectives économiques restent favorables pour les prochains mois dans la zone Uemoa, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). La Note de conjoncture économique de juillet 2025 indique que l’activité devrait progresser de 7,4 % au troisième trimestre après 7,3% au deuxième trimestre.

Après une croissance de 7,1 % au premier trimestre, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est en bonne voie donc pour enregistrer une des performances économiques les plus soutenues du continent cette année. La croissance serait principalement tirée par l’agriculture vivrière, les activités extractives, le commerce, les services marchands et non marchands, ainsi que le transport et le secteur des bâtiments et travaux publics (Btp). L’enquête de conjoncture menée par la Banque centrale révèle que la confiance des chefs d’entreprise reste globalement positive, traduisant des anticipations de performances encore meilleures dans les mois à venir.

Toutefois, ces projections positives restent tributaires de l’évolution du contexte international, notamment les droits de douane et les tensions géopolitiques, et des risques liés à la sécurité régionale et aux aléas climatiques.

En ce qui concerne le niveau général des prix, l’inflation resterait faible. Après un taux négatif (-0,2 %) en juin, la Bceao projette une inflation de 0,2 % en août et septembre. Cette stabilité relative des prix s’expliquerait par la poursuite de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires et énergétiques, ainsi que par l’approvisionnement satisfaisant des marchés de l’Union lié à la bonne disponibilité des céréales issues de la campagne agricole 2024-2025.

Quant à la croissance monétaire, elle se poursuivrait dans l’Union, suivant la dynamique notée fin juin dernier avec une augmentation de 13,6 % de la masse monétaire, sous l’effet conjugué d’un accroissement des créances intérieures et d’un renforcement des actifs extérieurs nets des institutions de dépôt.

Quelques performances du 1er semestre en chiffres

Les indicateurs de mai 2025 montrent une amélioration du commerce (+6,1 % en variation mensuelle), des services marchands non financiers (+4,7 %) et des services financiers (+1,3 %). Le secteur des bâtiments et travaux publics (Btp) progresse dans plusieurs pays, notamment au Bénin et au Sénégal, malgré des replis au Mali, au Niger et au Togo.

En revanche, la production industrielle a légèrement reculé : -0,2% en mai après -2,5 % en avril, même si elle reste en nette hausse sur un an (+7,9 %).

Le taux d’inflation est ressorti à -0,2 % en juin 2025, contre 0,6 % en mai. La masse monétaire, en hausse de 13,4 % en glissement annuel à fin mai, continue d’être soutenue par l’accroissement des actifs extérieurs nets (+250,5 %).

La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) poursuit sa progression, avec un indice Composite en hausse de 3 % en juin 2025 et une capitalisation boursière totale portée à 22 436 milliards F Cfa, soit un accroissement de 17,3 % en variation annuelle. Sur le marché des titres publics, les Etats de l’Union ont levé près de 972,7 milliards F Cfa en juin, en baisse de près de 419 milliards (-30,1 %) par rapport au mois de mai.