La Nation Bénin...
Premier
instituteur béninois, homme politique, ardent défenseur des droits de l’homme,
Louis Hunkanrin a marqué son temps par de belles œuvres jusqu’à sa mort le 28
mai 1964. 60 ans après son décès, des voix s’élèvent notamment celles de ses
parents, amis et autres pour demander l’immortalisation du digne fils de
Porto-Novo, du Bénin et d’Afrique.
La
pérennisation des œuvres de Feu Louis Hunkanrin, premier instituteur béninois,
homme politique intrépide, grand homme de culture, journaliste percutant et
ardent défenseur des droits de l’homme, décédé le 28 mai 1964 préoccupe plus
d’un. Les descendants de la grande collectivité de l’illustre disparu ont
commémoré, à Porto-Novo, les soixante ans du décès de l’homme pour demander son
immortalisation. Cela, afin que les belles œuvres du digne fils de Porto-Novo
ne s’effacent de la mémoire collective. La cérémonie a été l’occasion pour les
initiateurs et les invités de déplorer que rien n’ait été fait pour honorer le
héros national et l’un des précurseurs de l’indépendance du Bénin dans les
années 1960. Louis Hunkanrin a consacré en effet l’essentiel de sa vie à la
lutte contre les inégalités, les injustices et le régime d’indigénat sous la
colonisation française.
L’histoire
de l’homme a été revisitée à la faveur de cette cérémonie. Elle a été présentée
par Alexis Adandé, professeur titulaire d’histoire des Universités à la
retraite. L’historien a rappelé la vie et le parcours de cette grande figure de
l’ex-Dahomey, actuel Bénin. Louis Hunkanrin a été un acteur incontesté et
incontestable de la lutte contre la colonisation. Le combat de l’homme pour le
respect de la dignité humaine, des droits de l’homme, la démocratie et la
justice a traversé les frontières nationales. L’historien Alexis Adandé et tous
les participants qui sont intervenus dans le débat trouvent qu’il urge qu’un
appel soit lancé pour la mobilisation de tous pour dire non à l’effacement du
nom de l’illustre disparu.
Ruffine
Hunkanrin, présidente du comité d’organisation de la cérémonie, a insisté sur
la nécessité que Louis Hunkanrin soit immortalisé. A ce jour, il n’y a aucune
avenue, aucune place publique qui porte son nom tant à Porto-Novo, sa ville
natale qu’au Bénin et en Afrique où il s'est tant donné en défendant la cause
des faibles. Il n’y a rien. Il n’y a même pas son effigie placée quelque part
pour que l’on se souvienne de lui.
Pour
Jules Houngbo, représentant le préfet de l’Ouémé, Louis Hunkanrin, premier
instituteur béninois, a été une bibliothèque vivante de l’éducation. De ce
fait, l’homme a beaucoup contribué au façonnement du Bénin, quartier latin de
l’Afrique.
Mathieu
Ahouansou, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale,
représentant l’autorité parlementaire, salue aussi la mémoire de ce grand homme de culture. Il a vanté les œuvres
de l’homme qui ne peuvent jamais être oubliées et qui n’ont pas manqué d’impacter
le Bénin et l’Afrique. Pour Igor Agueh
qui connait bien l’homme, on ne saurait se contenter d’une simple conférence
publique ou d’un colloque pour parler de Louis Hunkanrin, tant ses œuvres sont
immenses et incommensurables. Igor Agueh annonce que les noces de diamant du
décès de l’homme marquent le début d’une série d’activités sur sa vie, qui doit
s’étendre jusqu’au 25 novembre prochain, date de son anniversaire de naissance.