La Nation Bénin...
Demain jeudi 5 mars à l’Institut français (ex CCF) de Cotonou se tiendra une table ronde sur l’avenir du français en Afrique. Elle sera co-animée par d’éminents professeurs béninois et le linguiste français, le professeur Louis-Jean Calvet.
Si le dernier rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sur la langue française dans le monde (novembre 2014) confirme que c’est en Afrique que se joue l’avenir de cette langue, il n’en demeure pas moins vrai que c’est le continent où se posent avec acuité les problèmes de formation de formateurs, d’infrastructures adéquates, de matériels pédagogique et didactiques innovants. C’est aussi le continent qui est confronté à une multitude de crises dont la plus préjudiciable pour l’enseignement/apprentissage du français reste la pénurie d’enseignants qualifiés.
En 2003, à Libreville au Gabon, les états généraux de la langue française, organisés par l’OIF et la Fédération internationale des professeurs de français, s’étaient déjà penchés sur la question. Seize (16) ministres africains en charge de l’Education nationale y ont pris part et avaient défini des axes clairs dont il importe de vérifier et d’évaluer à présent la mise en œuvre. C’est assurément pour cette raison que le compatriote, Jean Benoît Alokpon, en charge des Associations des professeurs de français de l’Afrique et de l’Océan indien (APFA-OI) depuis 2012, travaille à faire revisiter la question lors du 9e congrès de l’APFA-OI, prévu pour novembre 2015 à Yaoundé au Cameroun. Se sentant déjà très préoccupé par la table ronde de demain à l’Institut français de Cotonou, il multiplie les contacts pour que les professeurs de français exerçant à Cotonou et environ, prennent une part active à cette rencontre scientifique autour du français.
Il importe de souligner que la rencontre de Cotonou se situe dans le cadre des activités du mois de la Francophonie, organisées par l’Ambassade de France. La Journée internationale de la Francophonie est célébrée chaque 20 mars.