Développement industriel: Les responsables d’étudiants découvrent la Gdiz

La Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) incarne la vision d’un pays qui transforme ses richesses sur place et façonne son destin industriel. Depuis son installation, les différentes couches de la population font le déplacement pour aller constater de leurs yeux la réalité. Cette fois-ci, c’est le Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous), qui a initié une visite à l’intention des responsables d’étudiants de plusieurs universités publiques du Bénin.

A en croire Ghislaine Fagbohoun, directrice générale du Cous, cette visite s’inscrit dans un programme plus large d’activités culturelles et éducatives prévues pour l’année 2025. En fin d’année universitaire, l’objectif est d’offrir aux responsables d’étudiants un moment de découverte, mais aussi de formation sur le terrain, en les confrontant à une réalité industrielle en pleine expansion au Bénin. « Il est prévu dans notre Plan de travail annuel des activités culturelles et sportives estudiantines. Et pour l’année 2025, nous avons commencé par la Gdiz, qui est un joyau de notre pays. En visitant ce site, on se croirait ailleurs, en Asie ou en Inde, mais nous sommes bel et bien au Bénin. Ce que nous avons vu est vraiment impressionnant », a-t-elle fait savoir.

Dès leur arrivée, les responsables d’étudiants ont été accueillis par les responsables du site qui leur ont présenté la carte générale de la zone et la répartition des activités. Située à une trentaine de kilomètres de Cotonou, la Zone industrielle de Glo-Djigbé s’étend sur 1 640 hectares, dont environ 400 déjà exploités. L’ambition est de transformer sur place les ressources naturelles, notamment agricoles, afin de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi. La Gdiz joue un rôle central dans la stratégie de diversification économique du Bénin. Elle accueille des industries orientées vers la transformation de produits comme le coton, le soja, l’ananas et l’anacarde. L’objectif est de stimuler la création d’emplois locaux, d’accroître les exportations à forte valeur ajoutée et de renforcer la compétitivité du pays sur les marchés régionaux et internationaux.

Plus qu’une visite

Les visites guidées ont permis aux responsables d’étudiants de découvrir différentes unités industrielles, à commencer par l’usine de transformation du coton. Ils ont pu observer, étape par étape, comment la matière première est désormais traitée localement, évitant ainsi les exportations à l’état brut. Ils ont également visité une unité de fabrication de carreaux. Une découverte qui a particulièrement marqué Marius Tchomakou, président du Bureau exécutif de la Fédération nationale des étudiants du Bénin. « Aujourd'hui, j'ai la fierté de savoir qu'au Bénin, des carreaux de qualité sont produits. Ce que nous avons vu prouve que l’industrialisation est en marche et que notre pays progresse. C’est une motivation pour tous les étudiants à croire au potentiel de notre nation », a-t-il avoué.

Ce déplacement n’était pas seulement récréatif. Il permettra aux responsables d’étudiants de comprendre comment s’organisent l’emploi et la production en ces lieux. « Ils voient que la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt et s’investissent », indique Léopold Ganhoumédé, directeur des Œuvres universitaires. Il informe que l’initiative se veut également pédagogique : sensibiliser la jeunesse universitaire à l’importance de la productivité, de la discipline et de l’innovation pour le développement national.

Cette visite à la Gdiz n’est que la première étape d’un programme plus vaste. Les prochains jours mèneront les étudiants à Ouidah pour découvrir ses sites historiques, puis à Bohicon pour visiter le village souterrain d’Agongointo, à Abomey pour explorer le palais royal et enfin à Kétou pour admirer la « porte magique » et son palais royal. Ces étapes visent à aller à la découverte du patrimoine industriel et culturel du Bénin, afin de renforcer le sentiment d’appartenance et de fierté nationale. Pour les étudiants, cette visite incite à une prise de conscience que l’industrialisation n’est plus un concept lointain, mais une réalité en marche. Et au-delà de l’admiration, elle ouvre des perspectives d’insertion professionnelle et d’entrepreneuriat.