La Nation Bénin...
De
Lokossa à Comè dans le Mono, et de Lalo à Aplahoué dans le Couffo, la rentrée
scolaire est bien effective dans les écoles primaires et collèges publics et
privés, depuis hier lundi 15 septembre. Les établissements scolaires ont repris
vie. Enseignants et apprenants sont de nouveau en salle pour une nouvelle année
académique.
Le
rideau est levé et l’école reprend ses droits depuis ce lundi. Après la
prérentrée qui s’est déroulée la semaine écoulée, du 8 au 12 septembre, c’est
le grand jour depuis hier lundi. Elèves, parents et enseignants sont de nouveau
soumis au calendrier scolaire chacun en ce qui le concerne. La rentrée a eu
lieu, hier, sous un ciel clément par endroits.
Tôt
le matin, c’est déjà les mouvements dans les rues qui indiquent que c’est le
jour J de la rentrée pour élèves et écoliers. Puis, elle a effectivement eu
lieu dans les écoles privées et publiques dans les départements du Mono et du
Couffo à l’instar des autres départements du pays.
Dans
la plupart des établissements scolaires sillonnés par nos équipes, le constat
de la reprise immédiate des cours a été fait par endroits même si des
attroupements de parents retardataires se faisaient remarquer dans les
établissements pour inscrire les enfants. C’est dire que, pour cette première
journée des classes, les parents qui n’ont pas pu faire les formalités
administratives pour leurs enfants sont présents et s’affairent autour des
responsables d’établissement à les faire inscrire.
Dans
les collèges, les nouveaux venus sont munis de balais, houes et de paniers pour
répondre à la salubrité après inscription. Quant aux anciens, ils échangent
entre eux et consultent les listes fixées sur le tableau d’affichage afin
d’identifier leurs nouvelles salles. Ce jour de rentrée, sur le mur de chaque
classe, l’emploi du temps et la liste des élèves sont collés à défaut du
tableau d’affichage. Pendant que certaines classes font la prise de contact
avec leurs enseignants, d’autres salles bien poussiéreuses avec des
tables-bancs en vrac sont prises en charge par les nouveaux apprenants qui
veulent se donner une place au milieu des anciens qui visiblement n’ont pas ce
souci.
Les premiers cours ont démarré
Au Ceg1 et au Ceg2, deux collèges de la ville de Lokossa, les responsables administratifs sont pratiquement envahis et débordés par les parents venus solliciter l’inscription de leurs enfants. La journée est marquée par des séances d’écoute, d’explications et d’enregistrement ou parfois de rejet de dossiers. Tellement débordés qu’ils sont à recevoir des parents d’apprenants et à expliquer les procédures d’inscription pour les nouveaux apprenants qui n’ont pu faire le parcours usuel lors de la prérentrée. Entre deux et trois mouvements, ils se déplacent, au besoin, pour s’assurer que les salles de classe sont prêtes et que les enseignants démarrent effectivement les premiers cours comme convenu avec les apprenants présents.
Loin
de Lokossa, dans les communes de Athiémé, de Comè, Bopa, Houéyogbé, Klouékanmè,
Grand-Popo et Aplahoué, les écoles reprennent aussi vie. C’est la même
effervescence de la rentrée partout. Venu pour assurer la reprise de ses
enfants, Rodriguo Ahyvi, commerçant, est debout causant avec d’autres parents
présents aussi sur la cour du Ceg d’Aplahoué. Il se plaint. Pour lui, « les
fournitures coûtent cher chaque année. Mais je ne veux pas que mes enfants
arrêtent l’école. Alors, je me prive de satisfaire mes besoins pour qu’ils
étudient ». C’est dire que derrière chaque uniforme impeccable d’un apprenant
se cache un effort, souvent un sacrifice silencieux des familles.
Au
Ceg1 de Comè, dans la matinée, le directeur départemental des Enseignements
secondaire, technique et de la Formation professionnelle du Mono, Dr Carlos
Emery Atoun, est en tournée de supervision. Dans la salle des professeurs du
Ceg1 de Comè, Carlos Atoun a invité les enseignants à donner le meilleur
d’eux-mêmes pour avoir de bons rendements et à surtout « réduire les
frustrations au cours de cette année scolaire ». Carlos Atoun a poursuivi en
rassurant les uns et les autres sur l’amélioration progressive de leurs
conditions de travail et de vie.
Pour
rappel, dans ces deux départements, les taux de réussite au Baccalauréat 2025
parlent d’eux-mêmes. Le Couffo atteint 77,95 %, juste derrière l’Atlantique
(78,13 %), tandis que le Mono, pas en reste, s’en sort avec 76,00 %. Ces
pourcentages témoignent d’une dynamique positive à consolider. L’enjeu,
désormais, est de maintenir cette trajectoire en misant sur la qualité des
enseignements, l’encadrement et la disponibilité du matériel pédagogique.
Ainsi, les défis persistent, mais les familles, enseignants, autorités locales
et partenaires techniques semblent bien déterminés à écrire une nouvelle page
où l’éducation rime avec équité, performance et avenir. En un mot, il s’agit
d’une progression remarquable, reflet d’un système scolaire qui tient bon, malgré
ses péripéties■
Les couleurs sont annoncées dès les premières heures