La Nation Bénin...
Les écoles maternelles et primaires publiques du Borgou-Alibori fonctionnent à crédit depuis plusieurs mois. Exaspérés par cette situation, les responsables ont menacé hier mardi 10 mars de fermer les portes des établissements dont ils ont la charge, s’ils ne disposent pas dans un bref délai des subventions de l’Etat.
Des directeurs et directrices des écoles maternelles et primaires publiques des départements du Borgou et de l’Alibori menacent de fermer les écoles dont ils ont la charge, si rien n’est fait par le gouvernement pour mettre rapidement à leur disposition les subventions scolaires. «Nous déclinons toute responsabilité dans la fermeture très prochaine des écoles à nous confiées», ont-ils laissé entendre dans la déclaration faite hier mardi 10 mars à l’EPP OCBN à Parakou, déclaration à travers laquelle ils interpellent le ministre des Enseignements maternel et primaire et le président de la République. «Veuillez donner des instructions aux structures compétentes afin que toutes les écoles du Bénin soient dotées dans un bref délai de la totalité des subventions pour le bien de l’école béninoise», exhortent-ils à travers leur porte-parole, Albert Sagbo.
«Depuis six mois que l’année scolaire a repris, nous sommes sans moyen pour faire fonctionner les écoles dont nous avons la charge et nous ne savons à quel saint nous vouer... Nous n’en pouvons plus», crie-t-il.
Le Collectif des directeurs et directrices des écoles maternelles et primaires publiques des départements du Borgou et de l’Alibori qui est monté au créneau hier, fait savoir que ce retard devenu récurrent, ralentit ou bloque les activités pédagogiques et administratives dans les écoles. « Les fournisseurs de nos écoles sont essoufflés et sont de plus en plus dans l’impossibilité de continuer leurs différentes prestations », a laissé entendre Albert Sagbo.
A titre illustratif, signale-t-il, certaines écoles ont vu leurs compteurs d’eau et d’électricité arrachés respectivement par la SONEB et la SBEE pour non paiement des factures. Aussi, les salaires des gardiens de ces écoles sont-ils restés impayés depuis plusieurs mois.
Depuis l’avènement de la « gratuité de l’école » décrétée par le gouvernement, les subventions scolaires constituent pratiquement les seules ressources financières mises à disposition des établissements par l’intermédiaire des circonscriptions scolaires qui les reçoivent directement des recettes-perceptions.
Loin d’une intimidation, la menace des chefs d’établissement de fermer les écoles affole certains parents d’élèves ; mais du côté des autorités, il n’y aurait pas péril en la demeure.