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Agenda 2030 sur les Odd ‘’: Les changements climatiques et la déforestation menacent les forêts du monde’’

Environnement
Agenda 2030 sur les Odd Agenda 2030 sur les Odd

Les changements climatiques et la déforestation continuent de menacer le monde, à cinq ans de l’échéance de l’Agenda 2030, selon l’Organisation des Nations unies (Onu). L’institution alerte et recommande de renforcer le rôle des forêts dans les politiques nationales et les efforts multilatéraux face aux crises globales.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 19 mai 2025 à 09h22 Durée 2 min.
#Odd #environnement

L’Agenda 2030 sur les Objectifs de développement durable (Odd) est axé sur trois piliers à savoir la croissance économique, l'inclusion sociale et la protection de l'environnement. Au nombre de 17, les Odd appellent à l’action pour éliminer la pauvreté, protéger la planète et améliorer le quotidien de toutes les personnes partout dans le monde, tout en leur ouvrant des perspectives d’avenir. Adopté en 2015 par l’ensemble des États membres de l’Organisation des Nations unies, il définit un plan sur quinze ans pour réaliser ces objectifs.

« À cinq ans de l’échéance de l’Agenda 2030, les forêts du monde, pourtant essentielles à la santé de la planète, continuent d’être menacées par la déforestation et le changement climatique », constatent les participants au vingtième forum des Nations unies sur les forêts, tenu au siège de l’Onu à New York du 5 au 9 mai 2025, pour faire progresser le dialogue international sur les forêts dans le monde. Il vise à inverser la perte de couverture forestière, augmenter les forêts protégées et gérées durablement, promouvoir la gouvernance forestière et les cadres juridiques.

Les discussions lors de cette session technique ont porté sur les contributions nationales volontaires (Cnv), les liens entre les forêts et les Odd et les Conventions de Rio, le suivi et l’établissement de rapports sur la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations unies sur les forêts 2017-2030 (Psnuf), ainsi que les stratégies de communication, notamment la Journée internationale des forêts 2025. Des panels spéciaux ont évoqué des questions émergentes telles que les forêts des zones arides, l’évaluation des services écosystémiques et la proposition d’un centre mondial sur les données et les connaissances en matière de financement forestier.

Il est question, selon les participants, de renforcer le rôle des forêts dans les politiques nationales et dans les efforts multilatéraux face aux crises globales. Philémon Yang, président de l’Assemblée générale de l’Onu, à l’ouverture de la session annuelle, indique que chaque hectare perdu est un pas de plus vers l’échec. « Les forêts étaient nos plus grands alliés, pour atteindre l’ensemble des 17 Objectifs de développement durable adoptés en 2015, dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies, et pas uniquement l’objectif 15 sur la gestion forestière durable », estime-t-il.

Philémon Yang fait remarquer que les Etats n’évoluent pas assez vite, appelant à une relance des actions collectives sur fond de responsabilité partagée. C’est dire qu’il faut agir ensemble pour combattre la perte de sept millions d’hectares de forêts naturelles qui disparaissent chaque année, selon Bjørg Sandkjær, sous-secrétaire générale à la Coordination des politiques de l’Onu. Elle note que les turbulences actuelles telles que des tensions géopolitiques, l’inflation, les crises migratoires et l’insécurité alimentaire sont toutes en partie liées à la dégradation des écosystèmes. La priorité sera de faire des forêts un levier central pour atteindre les grands accords environnementaux internationaux, d’investir dans la santé des écosystèmes forestiers et renforcer l’accès aux données et aux partenariats.

Les participants ont appelé en effet à la continuité des engagements pris depuis le Sommet de Rio de 1992 sur l'environnement et le développement, la nécessité de prendre pleinement en compte les forêts au sein des engagements volontaires pris par chaque pays dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat, ainsi que dans la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de 2022.