La Nation Bénin...
Malgré les mesures prises l’année dernière pour améliorer le niveau des infrastructures et atténuer les impacts négatifs sur l’environnement résultant des inondations dans la région du grand Nokoué, la rue du marché Adjaha-Bar le Terminal dans le 13e arrondissement est toujours en proie à l’inondation. A chaque saison pluvieuse, les riverains et usagers de cette rue qui desserre deux arrondissements encaissent les dérives de la stagnation de l’eau. Mécontents, ils appellent les autorités municipales et le pouvoir central, à la prise de dispositions urgentes en vue de mettre fin à leurs souffrances.
Longeant le côté gauche des rails, la rue du marché Adjaha-Bar le Terminal dans le 13e arrondissement est impraticable. Les eaux des premières pluies de la semaine dernière ont stagné rendant l’accès des maisons, petits ateliers et boutiques, écoles, marchés de la zone difficile. Traversant la majeure partie des zones marécageuses, cette rue n’a pas bénéficié d’un aménagement et se retrouve dans un état de dégradation avancé. Les usagers qui se frayent un chemin pour passer avec leurs motocyclettes, sont obligés de mettre pieds en l’air, risquant quelque fois de tomber dans l’eau à cause des «nids de poule».
«Les grandes pluies n’ont pas encore commencé et déjà l'inondation provoque des dommages. Le maire de la ville de Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo a récemment fait une descente ici pour voir l’état de la rue mais depuis nous n’avons rien remarqué comme travaux pour assainir la zone», se désole Donatien Houéto, un riverain. Bientôt, estime-t-il, la pluie sera fréquente et il urge que les autorités trouvent une solution à la situation. Pour David Bidi Mahuton, habitant du quartier, «les autorités ont été élues pour assurer le bien-être de la population, mais elles sont incapables de trouver des solutions à leurs problèmes».
Les explications du chef quartier
Selon le chef du quartier d’Agla-Finafa, Henri Salomon, cette rue pavée avait été mal construite dès le départ. C’est pour cela que les caniveaux n’arrivent plus à drainer l’eau. Même avec les travaux d’assainissement qui ont été faits pour rehausser le niveau des pavés, rappelle-t-il, l’eau n’arrive pas à bien circuler. «Nous avons tenu plusieurs réunions avec le maire et les chefs d’arrondissement pour la construction de la seconde rue afin de soulager tant soit peu la peine des populations mais depuis rien de concret n’est fait. Les activités de construction de la nouvelle rue devaient démarrer depuis le 15 décembre 2015, mais rien n’a commencé encore», explique-t-il. C’est pourquoi, il exhorte la maire et le nouveau gouvernement du président Patrice Talon à tout mettre en œuvre pour le démarrage effectif des travaux d'assainissement.
Selon Arcadius Takalla secrétaire administratif du 13e arrondissement, «à chaque saison des pluies, la mairie de Cotonou mène des activités pour assainir les différentes zones souvent inondées pour éviter la stagnation des eaux sur les rues ». Comme on le constate sur la rue du marché Adjaha-Bar le Terminal. Il ajoute que la mairie ne dispose pas de moyens financiers conséquents pour construire des infrastructures d’assainissement.
Les travaux du PUGEMU attendus
«En ce qui concerne le problème de cette rue, c’est un dossier que gère l’Etat central à travers le projet ‘’étude d’impact environnemental et plan d’action de réinstallation du projet d’aménagement, d’assainissement de la rue Fidjrossè-Godomey gare», rappelle-t-il. C’est donc en réponse aux conséquences causées par des inondations que le gouvernement a sollicité et obtenu le montage et la mise en œuvre du Projet d’urgence de la gestion environnementale en milieu urbain (Pugemu) avec le soutien financier de la Banque mondiale. Pour lui, tout était déjà fin prêt pour le démarrage du projet dans cette zone. Il regrette que du fait du récent processus électoral, le démarrage des travaux ait connu un léger retard. D’ici la fin du mois d’avril, affirme-t-il, les activités devront commencer pour le bonheur des populations.
Notons que ce projet vise également à aménager le marché Adjaha sur site propre pour éviter son débordement sur la voie publique, réhabiliter les chemins de fer en cours et enfin dégager les populations habitant des marécages qui sont des exutoires naturels pour le drainage.
Par Charnok GBAGUIDI et Ronie Floride AGAMMA (stagiaires)