La Nation Bénin...
Le
collège d’enseignement général (Ceg) Oroukayo dans la commune de Kouandé a
abrité les manifestations officielles de la journée internationale des forêts
dans l’Atacora, vendredi 21 mars. Les apprenants et leurs enseignants se sont
fortement mobilisés autour des autorités politico-administratives et de
l’Inspection forestière et un détachement de militaires du camp Kaba de
Natitingou, pour des actions de sensibilisation.
«
Nous tirons tout ce qui nous sert pour notre survie de la forêt », a rappelé le
capitaine Koffi Martin Assouan, chef service reboisement et aménagement des
forêts, lors de la célébration de la journée internationale des forêts,
vendredi 21 mars au Ceg Oroukayo. La célébration a été une occasion de
sensibilisation aux avantages et aux
nombreux services que la forêt rend à l’humanité. Elle a été marquée par la
consécration d’Enfants ambassadeurs des forêts (Eaf) engagés désormais aux
côtés de l’administration forestière pour la conservation des forêts du Bénin
par Abdoulaye Affo, secrétaire général du département représentant le préfet de
l’Atacora d’une part et la mise en terre de quarante-trois (43) plants, toutes
espèces confondues, sur la cour de l’établissement d’autre part.
Sanni
Didier Kouandé-Sounon, maire de Kouandé, se réjouit du choix porté sur Oroukayo
pour la célébration de cette journée. Il informe que les changements climatiques
font rage et les populations s’efforcent d’être résilientes.
Cette
résilience ne peut pas réussir sans l’implication des enfants qui constituent,
selon ses explications, la relève. Il compte sur la détermination de
l’administration du collège et des apprenants pour que les plants mis en terre
croissent à 100 %. Sanni Didier Kouandé-Sounon a espoir qu’en éduquant les
enfants à planter et à entretenir les arbres, une planète meilleure sera
garantie pour les générations futures. Espoir partagé par le chef d’inspection
forestière de l’Atacora qui invite les populations à adopter des comportements
écocitoyens. Le lieutenant-colonel Mathias Affoukou y a insisté dans son
intervention. « Depuis 2012 puis
aujourd’hui encore, nous célébrons nos forêts, ces véritables trésors qui
régulent le climat, protègent le sol et soutiennent la communauté. Face à cela
et aux enjeux environnementaux, il est impératif d’adapter des pratiques de
gestion durable et de promouvoir l’agroforesterie, de renforcer les politiques
de conservation. Nous devons encourager les comportements écocitoyens tels que
le reboisement, la lutte contre les feux de végétation, la réduction de la
consommation du bois énergie », exhorte-t-il.
Sauvegarder les forêts
Il
a souligné que les forêts sont plus qu’une simple ressource naturelle. Elles
fournissent des services écosystémiques complexes indispensables à la vie sur
terre parmi lesquels il a cité la régulation du climat, la protection des eaux
et des sols, le maintien de la biodiversité et le soutien aux moyens de
subsistance des populations locales. Le département de l’Atacora constitue,
comme l’indique le Cif, les principales destinations touristiques du Bénin à
travers une variété de potentialité dont le panorama et l’habitat, les Tatas,
le paysage montagneux, les cascades (Kota, Tanongou), le parc national de la
Pendjari et ses deux zones cynégétiques, les forêts classées de Birni, de
Kouandé, de la Mékrou, la forêt classée de l’Alibori supérieur, le périmètre de
reboisement de Natitingou et beaucoup de plantations privées et un réseau
hydrographique formidable. «Ces ressources sont actuellement très menacées par
des actions anthropiques telles que le surpâturage, le braconnage, les feux de
végétation, l’exploitation forestière et agricole… Je reste persuadé
qu’ensemble, nous pouvons relever le défi et inverser la tendance », informe le
Cif Affoukou.
«
Le Bénin, à l’instar de nombreux pays du monde, fait face à des défis
environnementaux majeurs. Nos forêts, véritables poumons verts de notre
planète, subissent des assauts du déboisement, des changements climatiques et
de l’exploitation abusive. Face à ces réalités, les Nations unies ont déclaré
la période 2021-2030 comme la décennie pour la restauration des écosystèmes.
Cette initiative vise à inverser la tendance en favorisant la restauration des
écosystèmes dégradés, la conservation des forêts existantes et la promotion de
pratiques agroforestières durables. C’est pourquoi, nous n’avons qu’une seule
option, celle d’agir ensemble et dès maintenant », a rappelé Abdoulaye Affo,
représentant du préfet de l’Atacora.
Cela traduit le lancement de l’initiative Enfants ambassadeurs des forêts qui constitue l’engagement à intégrer la jeunesse dans la dynamique de conservation et de restauration des écosystèmes forestiers. Dans le cadre de ce programme démarré en 2024, rappelle le secrétaire général du département, vingt élèves du Ceg Oroukayo ont été sélectionnés, ce qui marque une nouvelle approche dans la sensibilisation et l’éducation environnementale.