La Nation Bénin...
Selon
un nouveau bulletin de l'Organisation météorologique mondiale (Omm) divulgué à
Genève, il existe une forte probabilité (86 %) qu’entre 2024 et 2028, au moins
une de ces années devienne la plus chaude jamais enregistrée. A New York, le
Chef de l’Onu a sonné l’alarme en qualifiant les humains de «danger» pour le
monde, car ils « jouent à la roulette russe avec leur planète ». Il a appelé à
une action climatique plus ambitieuse avant la Cop29 qui aura lieu en novembre
à Baku (Azerbaïdjan).
Les informations rendues publiques le 5 juin par l’Organisation météorologique mondiale (Omm) ont coïncidé avec un discours prononcé par le Secrétaire général de l'Onu, António Guterres, au Muséum d'histoire naturelle à New York dans une période où nous ne cessons de battre des records de température. Selon l'observatoire européen Copernicus, « la température mondiale moyenne sur les 12 derniers mois (juin 2023-mai 2024) est la plus élevée jamais enregistrée ». L’Omm a déclaré qu’il existe 80 % de chances que la température moyenne annuelle mondiale dépasse temporairement, entre 2024 et 2028, 1,5° C des niveaux préindustriels.
Ko
Barrett, Secrétaire générale adjointe de l'Omm, a déclaré lors d’une conférence
de presse à Genève, que les conséquences économiques et humaines de l'inaction
climatique seraient lourdes : des millions de personnes affectées par des
conditions météorologiques extrêmes et des dommages importants à
l'environnement et à la biodiversité.
S’en
prenant aux « parrains du chaos climatique » (industries du gaz et du pétrole)
qui « amassent des profits record et se gavent des milliards de subventions»,
Antonio Guterres a réclamé une réduction des émissions mondiales de 9 % chaque
année jusqu'en 2030 pour maintenir la limite de 1,5 degré, et leur a recommandé
de réduire le pétrole et le gaz de 60 % d’ici 2035. Il a annoncé que si nous ne
réagissons pas immédiatement, « à ce rythme, le budget carbone sera épuisé
avant 2030 ». Il a souligné que la décennie actuelle est cruciale pour limiter
le réchauffement à 1,5 °C.
Taxer les riches pour sauver les pauvres
Le Secrétaire général de l’Onu estime que les pays riches sont largement plus responsables du changement climatique et qu’à ce titre, ils devraient accroître leur aide aux plus pauvres pour leur permettre de lutter contre le changement. Il a suggéré qu’une « taxe de solidarité », sur les secteurs de l’aviation et du transport maritime, soit mise en place et il a appelé « chaque pays à interdire la publicité pour les entreprises des énergies fossiles ».
A Bonn (Allemagne), lors de l'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur le climat (5-15 juin), Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’Onu Climat, a également souligné l'urgence d'une action concrète. « La phase de conception de l'Accord de Paris est achevée et il faut désormais mettre la machinerie en marche, pleinement et équitablement », a-t-il déclaré. Il a insisté sur l'importance de recevoir des dons et de trouver des financements à des conditions favorables pour les pays en développement. « Tout devra être prêt pour le Sommet sur le climat des Nations Unies (Bakou 11-24 novembre 2024)» a-t-il dit.