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Déchets bio médicaux: Des restes parfois dangereux à manipuler avec soin

Environnement
Par   Didier Pascal DOGUE, le 04 juin 2015 à 05h50

Au détour d’un atelier qui a réuni des acteurs du système sanitaire pour discuter de logistique vaccinale la semaine dernière à l’IRSP de Ouidah, Dr Justin Djidonou, directeur de la logistique à l’Agence nationale pour la vaccination à la direction des soins de santé primaires, a accepté de nous expliquer le sort réservé aux restes issus des différentes vaccinations et de nous décrire le point de chute des seringues utilisées lors des vaccinations, le coton et autres déchets issus des opérations chirurgicales.

Le déchet bio médical est toute substance issue des différentes prestations exécutées dans les formations sanitaires, à savoir centres de santé ou hôpitaux quelle que soit la formation, explique Docteur Justin Djidonou, directeur de la logistique à l’Agence nationale pour la vaccination à la direction des soins de santé primaires. Il poursuit que ceux qui exécutent des prestations préventives produisent également des déchets bio médicaux de même que ceux qui réalisent des prestations curatives, même le travail sur l’humain.
Ces déchets sont de plusieurs catégories. Les plus dangereuses se rapportent aux humains ; c’est ce qui justifie l’appellation biomédicaux, détaille le spécialiste. Il a cité à titre d’exemple les déchets issus des salles d’accouchement : les liquides notamment le sang, le liquide amniotique, le placenta et bien d’autres.
Les déchets issus du bloc opératoire suite aux interventions chirurgicales, notamment les restes humains font aussi partie de ce lot.
On retrouve également, selon le médecin, dans les dispensaires, des pansements qui s’assimilent aux déchets bio médicaux, donc tout ce qui est produit à l’issue du renouvellement des pansements, et les déchets issus des seringues ayant servi à faire les injections, et les emballages.
Il y a, selon lui, plusieurs manières de gérer lesdits déchets. C’est l’affaire des professionnels de la logistique et des praticiens de l’hygiène et de l’assainissement, qui exercent dans les centres de santé, retient Dr Justin Djidonou.
«On jette certains déchets dans les puits perdus (puits fermés où il n’y a juste qu’une petite ouverture pouvant laisser passer les déchets) où on peut jeter directement un déchet d’origine biologique», souligne-t-il. Il y a également les incinérateurs qui permettent de brûler comme il convient les déchets. Il y en a donc pour les seringues et aiguilles, d’autres pour pansements ou soins spécifiques offerts dans les formations sanitaires.
Il existe parfois des trous faits à l’air libre pour incinérer et cela est indiqué pour des déchets non dangereux. Ces déchets doivent être conduits avec précaution, car ils se révèlent parfois dangereux en raison du fait que les trous sont à l’air libre et les enfants et même les adultes peuvent être pris au piège des objets piquants.
« En ce qui concerne les normes en matière de gestion des déchets, ils sont connus sur le plan national. Toute formation sanitaire doit disposer d’un incinérateur ; cela est essentiel. Maintenant les grandes formations sanitaires sont dotées de puits perdus ; cela est également essentiel. Il y a à ce sujet, tout un cycle qui doit être suivi », a relevé le spécialiste. Parfois également résume Dr Justin Djidonou, les déchets produits sont collectés, acheminés avant d’être détruits dans un endroit sécurisé.
Il y a des boîtes de sécurité dans lesquelles on collectionne les déchets tout comme il y a des emballages qui sont également gérés comme déchets et dont on procède à la destruction, retient le médecin qui a convié les responsables des formations sanitaires à respecter les normes en la matière.