La Nation Bénin...
Le
complexe scolaire de Manigri dans la commune de Bassila, a accueilli plusieurs
plants, samedi 8 juin dernier, dans le cadre du projet Planète éducation mis en
œuvre par l’association Planète urgence et son partenaire local Yimma-Bénin.
L’objectif est de planter 1500 arbres dans 50 écoles partenaires, afin de
participer à la protection de l’environnement.
Planète Urgence et ses partenaires poursuivent leurs actions de reboisement des espaces scolaires. Dans le cadre de la célébration continue de la Journée nationale de l’arbre cette année, le projet Planète éducation a prévu la mise en terre de 1500 plants dans 50 écoles partenaires. Le top de cette activité a été donné, samedi 8 juin au complexe scolaire de Manigri dans la commune de Bassila en présence d’une délégation des responsables de Planète urgence, de Yimma-Bénin, des autorités communales, des deux chefs des circonscriptions scolaires de Bassila et d’autres acteurs de l’éducation.
Ce
projet financé par l’Agence française de développement (Afd) a pour objectif,
selon Anaïs Baronnat, coordonnatrice du programme Planète éducation chez
Planète Urgence, de renforcer les capacités des écoles primaires publiques sur
l’éducation à l’environnement et le développement durable, grâce à ses
partenaires locaux Yimma-Bénin Ong, Cpn les papillons, sans oublier les
autorités locales impliquées dans l’éducation. La coordonnatrice a apprécié ce
travail en commun qui peut induire un impact considérable dans la protection de
l’environnement et le développement durable. Elle a remercié toutes les parties
prenantes et les a exhortées à s’impliquer davantage.
En
réalité, le projet Planète éducation intervient au Bénin depuis 2019 dans les
écoles, à travers plusieurs activités dont la formation des enseignants, des
séances de sensibilisation avec des écoliers, des projections de films
documentaires, des dessins animés et des animations autour des éco kits
pédagogiques élaborés à cet effet et axés sur des problématiques
environnementales, le ramassage des sachets plastiques non biodégradables et
des déchets dans la cour des écoles, des sorties pédagogiques à proximité des
écoles pour découvrir le milieu naturel, les écosystèmes et la biodiversité des
milieux où ils vivent, des cours sur la
nutrition, le genre et la création des clubs Environnement composés chacun
d’une quinzaine d’écoliers (8 filles et 7 garçons) qui deviennent des
ambassadeurs de l’environnement dans leurs écoles. De même la culture des
jardins scolaires dans les écoles partenaires du projet occupe une place de
choix, avec l’objectif d’apprendre aux plus petits à cultiver leur jardin et
d’enrichir les repas de la cantine avec des légumes frais. Yimma-Bénin, depuis
lors, a travaillé avec les organisations de la société civile et acteurs
agissant au profit de l’environnement pour la mise en place d’un réseau qui
s’élargit au fil du temps, dont le principal objectif est la synergie d’actions
pour des plaidoyers au niveau des autorités éducatives pour l’intégration
formelle de cette dimension d’éducation à l’environnement et au développement
durable dans les curricula de formation.
L’implication des écoliers dans cette initiative de plantation d’arbres réjouit plus d’un. C’est le cas de Barkatou Fofana, cheffe division environnement à la mairie de Bassila. « Si nos enfants, nos frères et nos sœurs ont la notion de l’environnement depuis le bas âge, cela va porter du fruit. Quand l’enfant rentre à la maison, il doit pouvoir dire à ses parents qu’il faut planter un arbre dans le mois de juin. Qui vit sans planter d’arbre a vécu inutilement », a-t-elle fait savoir. Latifou Arouna, chef d’arrondissement de Manigri, abondant dans le même sens, précise que l’environnement est en péril, d’où la nécessité de planter et d’entretenir les arbres. Selon lui, toutes les occasions sont bonnes pour planter des arbres.
Docteur
Daniel Chabi-Boni, délégué national de Planète urgence Bénin –Togo, a remercié
tous les acteurs pour leurs différents efforts dans la protection de
l’environnement. «Nous avons fait un diagnostic au début du projet et on a
trouvé que l’éducation environnementale était bien présente dans les curricula
de formation, mais elle n’est pas tellement enseignée. Je souhaite le soutien
des autorités éducatives pour que les écoles disposent d’un chapitre intitulé
Education à l’environnement et au développement durable dans les programmes des
enseignements maternel et primaire », suggère Daniel Chabi-Boni.
Firmin
Lokossou, chef de la circonscription scolaire de Bassila 1 indique que la
gestion de l’environnement est une nécessité vitale et tout projet qui met
l’enfant au centre de son action est un projet durable. Selon lui, «L’enfant
est l’avenir de demain et si, tout petit, on lui inculque une notion, il va la
porter toute sa vie. Nous sommes très heureux d’accueillir tout ce qui concerne
la préservation de l’environnement. Nous nous engageons à pérenniser ce projet
», rassure-t-il.
Kassimou
Allagbé, directeur du groupe A du complexe scolaire de Manigri, a vanté les
actions de l’Ong et de son partenaire au profit de son école. L’Epp Manigri -A
a bénéficié d’un jardin scolaire, d’un forage, du matériel de travail et
d'équipements sportifs. Il a souhaité l’extension de l’installation des jardins
scolaires à toutes les écoles du complexe. Samuel Yoro, chargé du projet,
invite à soutenir les enfants dans l’entretien des plants mis en terre. Ces derniers, à travers les clubs
Environnement des écoles, sont des ambassadeurs de la préservation de
l’écosystème.
Tanséko
Mathias Douti, directeur exécutif de Yimma-Bénin, et William C. Eke
représentant des directeurs des écoles de Parakou et environs, ont salué tout
ce qui se fait dans les écoles à travers le projet Planète éducation. Walia
Alassane et Charlotte Chabi, membres du club Environnement, demandent à leurs
pairs de suivre les consignes pour une meilleure préservation du cadre de vie.